Bruno Bertez explique très bien la situation :
CA Y EST LE PIÈGE DES ÉLITES EST TENDU CONTRE L’ITALIE. LES ITALIENS ONT ILS COMPRIS ? OSERONT-ILS UTILISER LEUR SEULE ARME ?
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La stratégie des élites consiste à asphyxier le pays récalcitrant, à assécher sa liquidité et sa trésorerie, ensuite à affoler les détenteurs de comptes bancaires pour qu’ils produisent un « run ». Ensuite, c’est fini, le tour est joué car la masse se retourne contre son gouvernement.
Les anti establishment en Italie n’ont qu’une marge de 6 sièges au sénat ; si ils ne ferment pas les frontières monétaires et bancaires, si ils ne contrôlent pas les mouvements de capitaux, si ils ne lancent pas tout de suite la monnaie parallèle, ils sont cuits.
Dans pareille situation les Italiens n’ont qu’une arme: l’attaque c’est à dire la menace de la bombe atomique: la répudiation unilatérale de leurs dettes.
Toute défense sera au contraire leur perte. Seule l’attaque, pas le bluff, seule l’attaque peut être efficace.
Comme les Grecs. La Grèce a servi de répétition.
Pour l’instant les leaders anti establishment font fausse route, comme les Grecs en leur temps ils brandissent leur souveraineté! Ils n’ont pas compris que la souveraineté et la légitimité, les élites euros s’en fichent car elle savent que le soutien populaire est fragile et qu’il ne résistera pas aux difficultés financières, monétaires et bancaires.
Pour tenir face aux élites il faut une monnaie d’échange, il faut qu’elles aient quelque chose à perdre et ce quelque chose à perdre ne peut être que du domaine financier: la stabilité financière, la stabilité des banques euros et françaises en particulier et cette stabilité ne peut être mise en danger que par une répudiation, une fermeture des frontières aux mouvements de capitaux.
Il faut comprendre que ce n’est pas une élection, mais une révolution.
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Pierre-Yves Rougeyron, qui les fréquente, explique que les européistes sont en guerre totale contre « les populistes » et que, comme tous les bons totalitaires, ils croient que la fin justifie les moyens.
De leur point de vue de fous obsédés par leurs fantasmes et par leur pouvoir, dans leur monde parallèle européiste, une démocratie, ça ne se respecte pas, car respecter une démocratie, ça mène au nazisme et, crime plus abominable encore, au chômage des eurocrates. Une démocratie, ça se manipule ; une opinion, ça se retourne, suivant le mécanisme décrit par Bruno Bertez.
Seulement, il me semble que les européistes se trompent de timing. Oui, la dissolution des peuples européens dans l'individualisme et dans le Grand Remplacement est presque achevée. Mais « presque » seulement. Le nationalisme mourant est encore assez fort pour renverser les gnomes bruxello-berlinois.
Mais les européistes peuvent-ils faire autrement ? Ils sont dos au mur. Respecter la démocratie et reconnaître que leur « machin » est une prison des peuples à faire sauter d'urgence, c'est un suicide politique et financier (j'ai compris que le fric, ça compte beaucoup au Berlaymont).
Face à cela, le nouveau gouvernement italien ne me paraît pas un gouvernement de guerriers. Certes, ce n'est pas un gouvernement d'esclaves comme le gouvernement français, mais il n'a pas le couteau entre les dents.
Tous les peuples européens ont le même problème, y compris les Anglais : changer d'élite. Trouver des dirigeants voulant et pouvant défendre les intérêts de leur pays et de leur peuple et non pas un programme supra-national.
Comme, en Europe de l'ouest, la solution pour changer d'élite n'a toujours pas été trouvée, nous allons continuer à pourrir et à souffrir. Les européistes ne triompheront pas, mais leurs opposants non plus.
Jusqu'à la crise (prise de pouvoir un parti islamiste, par exemple, ou guerre civile ou banqueroute) qui viendra tout résoudre.
lundi, mai 21, 2018
Le pari des Italiens, déjà perdu ?
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