Le triste destin du droitard gauchiste.
Cela fait plusieurs années que je réfléchis non sans ironie au triste destin de celui que j’avais alors appelé le « droitard gauchiste ».
Le déroulement de la vie politique française ne semble pas me donner tort (même si j’assume quand même une marge d’erreur dans le chiffre du fiasco de dimanche : nous avions senti un tassement de Bellamy, pas un tel crash).
Il me semble utile de revenir sur quelques points pour mieux comprendre cette situation.
Tout d’abord, je rappelle que les lois liberticides et de répression du mouvement des Gilets Jaunes, notamment la loi inique visant à restreindre de manière arbitraire le droit de manifester, est un projet émanant de cette droite-là qui trouvait même que l’exécutif n’en avait pas fait assez, indifférente au peuple et préférant toujours un ordre injuste à un désordre qui fondamentalement l’effraie. Il n’est donc en effet pas exagéré de dire que le vote de dimanche, à l’exception du corps électoral solide et renforcé du RN, a voté en réaction au mouvement de révolte populaire. Le bourrage de crâne phobophique du parti au pouvoir, la propagande, les fake news, les coups montés, les incendies et opérations chelous etc, tout cela n’aura pas dérangé le droitard qui tient surtout à préserver ses mocassins à glands sans se poser trop de questions.
Par ailleurs, on semble surpris que les cathos aient en grande majorité replié leurs voix sur la Macronie. Comment s’étonner lorsqu’on voit la propagande mondialiste, résolument pro-migrants, hostile aux frontières, suicidaire, à laquelle se livre jour après jour le Pape François? Car là aussi, le bourrage de crâne est massif, et le propre des ouailles, c’est d’être manipulables et disciplinées. Le temps n’est plus ni aux bâtisseurs de cathédrales ni aux Templiers. Eh puis, vous n’aurez pas ma haine, tendre l’autre joue, toussa…
Dans tous les cas, le droitard gauchiste n’aime rien tant que battre sa coulpe, se repentir, se faire fustiger pour les maigres vestiges de son conservatisme rance. Il redoute par dessus tout l’idée de passer pour un réac, pour un facho. On le jurerait, sur ce point, tout droit sorti du PS. Il voudrait tellement qu’on l’aime, qu’on le trouve trop cool et sympa et branché. Il se caractérise par une absence totale d’ambition et d’ossature intellectuelle. Il a intériorisé toutes les armes du combat culturel mené contre la France par le gauchisme culturel, et comme en plus il est catho, il se met à genoux promptement et demande pardon. Séquence BDSM.
Bref, à quelques détails vestimentaires près, les bobos de droite comme de gauche savent où sont leurs intérêts et ils l’ont bien montré. Leurs intérêts ne seront jamais ceux de l’intérêt général, du peuple non plus que de la France.
Je trouve cela très bien que le paysage se décante.
Jadot est le rabatteur macronien de gauche. Larcher et sa bande de lamantins sont les rabatteurs macroniens de droite.
Le paysage au moins est clair et dégagé.
Anne Sophie CHAZAUD
La droite décidément la plus bête du monde…
Les réactions qui s’enchaînent à droite depuis sa déconvenue de dimanche ne font que confirmer qu’elle est décidément bien la plus bête du monde.
En déconsidérant son candidat et ses choix idéologiques, qu’il a pourtant portés avec talent et conviction, en brûlant aujourd’hui ce qu’elle semblait adorer hier à l’image du veule Geoffroy Didier critiquant subitement son candidat de la veille, elle fait une nouvelle fois la preuve de sa pusillanimité et de son absence profonde de convictions.
«La droite doit abandonner son conservatisme sociétal», déclare-t-il ainsi dans un grand élan stupide et de courte vue.
Croire que son salut consisterait à se gauchiser sur le plan sociétal est d’une bêtise sans nom : cela existe déjà, ça s’appelle le macronisme (économiquement plutôt de droite, idéologiquement gauchiste car caffi d’anciens socialistes). Je ne vois pas de raisons pour quoi ceux des Français qui se reconnaissent dans ce bloc élitaire-là et dans ce projet so cool qui est tout de même au pouvoir bien que profondément contesté par le peuple, se détourneraient soudain de Macron pour aller voter subitement pour des tocards opportunistes qui changent de convictions comme de chemise.
Si nous n’avions certes pas anticipé l’ampleur du resserrement frileux du bloc élitaire dimanche autour de son actuel leader qui a toutefois perdu et plafonné malgré le déploiement des moyens de l’État pour mener propagande, il serait tout à fait inexact de prétendre que Bellamy a raté sa campagne au motif qu’il a perdu dans les urnes : celle-ci était riche et réussie quand bien même les résultats ont été infructueux et que l’on partage ou non ses opinions.
La droite est en vérité placée devant les mêmes questions fondamentales que la gauche qui a implosé faute de n’avoir su y répondre intelligemment : faire enfin des choix idéologiques clairs, assumés, et surtout se déterminer clairement par rapport à la question des frontières.
Cette droite a trahi depuis longtemps le gaullisme dont elle était issue. Elle a notamment abdiqué la question de la souveraineté. Elle s’est par ailleurs vidée de toute forme d’intelligence et de projet culturel conservateur au lieu d’en assumer le réarmement théorique, prête plutôt à toutes les compromissions pour tenter d’exister en tant que système partisan et préserver quelques prébendes.
Elle le paie aujourd’hui, tout comme la gauche paie le fait d’avoir trahi le peuple en se boboïsant stupidement.
Plus que jamais, le défi à venir pour cette partie de l’échiquier nous apparaît comme de nature profondément culturelle et identitaire et l’on imagine mal quelques yoyos opportunistes en capacité de le conduire, d’autant que le macronisme fait déjà le job sans s’embarrasser d’intellect.
Anne Sophie CHAZAUD
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