C'est écrit dans un style très plat. C'est un peu la suite du livre sur les premiers Résistants.
Les réfractaires du STO, sans expérience militaire du fait de la disparition du service militaire, montent au maquis à partir de l'été 1942 et mènent une vie assez dure et très ennuyeuse de boy-scouts mal nourris, mal logés et mal équipés.
Les officiels de la Résistance sont embarrassés par un phénomène qu'ils jugent, à raison, sans valeur militaire.
Les choses sérieuses commencent en janvier 44.
Les Allemands sont égaux à eux-mêmes, tout en finesse germanique : appuyés par les traitres français de la Milice, ils se lancent dans une vague de répression en commettant nombre d'atrocités contre les civils, dans l'espoir de les détacher des maquis. C'est, bien entendu, l'inverse qui se produit.
Au printemps, les rapports des préfets de Vichy sont sans équivoque. Les maquis qui ont su soigner leurs relations avec le voisinage (c'est un peu plus difficile pour les autres) sont considérés comme la légitimité en devenir.
En quelques jours, après le débarquement allié en Normandie, entre 50 000 et 100 000 hommes prennent le maquis, c'est pas mal quand on tient compte du fait que 2 millions de hommes en âge de se battre sont prisonniers en Allemagne.
Avec cette arrivée, la physionomie du maquis change : il y a des bourgeois et des anciens combattants. Le maquis résout enfin son problème d'encadrement.
De plus, les alliés parachutent des équipes Jedburghs, composées de militaires, un Français, un Anglais, un Américain, chargés des liaisons et de l'armement.
Il ne faut pas s'exagérer l'efficacité du maquis. Ce n'est que de l'infanterie inexpérimentée et très légère. Des piqures de moustiques à un éléphant. Dix Sten contre une MG42, c'est la mitrailleuse allemande qui gagne.
C'est le drame des maquis et des villages martyrs. Trop voyants pour passer inaperçus, trop faibles pour résister à une armée professionnelle d’une cruauté toute nazie (la Wehrmacht propre, c’est une légende de la guerre froide). Il y avait une brigade nord-africaine particulièrement féroce dans les rangs de la Milice.
Le drame de Tulle illustre tout le manque de jugement de certains chefs maquisards. S'emparant avec difficulté de la ville (franchement, quel était l'intérêt de prendre une ville ? C'est totalement con) les 7 et 8 juin, les maquisards FTP la perdent en quelques minutes dans un vent de panique lorsque la division blindée Das Reich, venue de Montauban, à 200 km (personne n'y avait pensé ?), fait son apparition. 99 hommes sont pendus aux balcons, 200 déportés dont 101 ne reviendront pas. Ces malheureux événements ont suscité après-guerre des rancoeurs bien compréhensibles.
A contrario, Costa de Beauregard, avec les restes du maquis du Vercors, fait une guerre d'embuscades, qui certes ne bouleverse pas la donne stratégique, mais a le mérite de ne provoquer ni pertes ni représailles.
Néanmoins, le maquis a deux effets positifs :
🐗 : la fierté d'un peuple de s'être battu. Parce que des maquisards sont bien morts les armes à la main.
🐗 : après le départ des Allemands, il n'y a pas eu trop de vide légal, les maquis ont maintenu l'ordre, même si certains maquis, notamment communistes, en ont pris un peu à leur aise.
samedi, février 29, 2020
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