jeudi, janvier 31, 2019

Nous sommes trop français

Le gros titre des Echos :


Le corollaire, c'est évidemment que nous serons d'autant plus prospères que nous serons moins français.

Ces gens ont leur petite idée sur ce que serait leur France idéale :

Leur France idéale : petit portrait de ce que serait le pays sans ces fâcheux qui irritent tant les "bien-pensants".

Heureusement, Emmanuel Macron sait quoi faire pour mater les fâcheux :

France : le régime prépare des punitions collectives contre le peuple ou la dérive vers la tyrannie.

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L’interdiction administrative de manifester [contenue dans la loi présentée ces jours-ci] est une mesure de la Kommandantur Allemande en territoire occupé et cela nous rappelle inévitablement le régime de Vichy ou d’autres régimes fascistes où le moindre acte social faisait l’objet d’une mesure ou interdiction administrative.

Une telle mesure ne vise pas les casseurs. Elle vise le droit de manifester et/ou de protester pacifiquement, voire exprimer des vues contraires à celle du gouvernement.

Une telle mesure s’apparente à la dictature de base.

La gestion des casseurs relève des forces de maintien ou de gestion de l’ordre.

Donc le député centriste de la Marne, Charles de Courson, petit-fils de résistant, a bien raison lorsqu’il évoque une « dérive complète » et que « c’est une pure folie que de voter ce texte ! » [dont nous rappellerons qu'il est une idée de la droite].

Le régime de Macron ne cesse de dériver vers la tyrannie, d’abord sous l’aspect conformiste, uniformiste, puis petit à petit sous un aspect de plus en plus bureaucratique et brutal.

Beaucoup de gens ne mesurent pas encore l’impact de ces dérives dangereuses car ils ne croient pas que la France qu’ils ont connu depuis 50 ans puisse un jour se transformer en une sorte de dictature de riches néolibéraux oeuvrant pour des intérêts étrangers et méprisant au plus haut point le bon petit peuple de France.
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Mais le peuple français n'a cessé d'abdiquer sa souveraineté depuis quarante ans. Plus exactement : les assassins de la France, que Christian Combaz dénonce, n'ont cessé de lui faire abdiquer sa souveraineté.

Nous n'avons plus notre destin en mains.

La révolte des Gilets jaunes est méritoire, mais le plus probable est qu'elle ne parvienne pas à secouer le joug européiste, dont le Gauleiter Macron est le représentant en France.

Notre salut viendra donc de l'étranger, Grande-Bretagne ou Italie paraissent de bons candidats, mais je suis très moyennement optilmiste.

Je partage l'analyse de Todd :


« Avec nos faux débats, qui ne remettent jamais en question notre politique économique, définie par les règles de l'Union et de l'Euro ... » : quand la grande question du moment est de savoir si les routes secondaires doivent être limitées à 80 km/h ou à 90 km/h, comprenez vous que c'est un leurre, que cela signifie que les questions essentielles sont interdites de débat démocratique et que notre démocratie est à l'agonie ?

Note à ceux qui trouvent que je fantasme, que je me fais des films : il n'y a qu'à Hollywood où les méchants ont des têtes de méchants, où tout le peuple est du coté des gentils, où les tyrans marchent au pas de l'oie dans les rues avec une pancarte « Je suis un tyran ».

Dans la vraie vie, il y a toujours des gens pour servir le tyran en pensant que c'est un moindre mal, d'autres pour penser que, certes, on ne respire pas la liberté mais ça pourrait être pire, d'autres encore pour penser qu'on n'est pas vraiment en tyrannie et d'autres enfin qui trouvent la tyrannie très bien.



Pierre Bayard a publié il y a quelques années Un livre Aurais-je été Résistant ou bourreau ? où, au contraire des Résistants avec 80 ans de retard qui défilent au son du Chant des partisans version techno, il examine sans indulgence les événements de sa vie qui lui donnent à penser qu'il aurait pu être bourreau ou, au contraire,  Résistant.

Ne vous faites aucune illusion (et je ne m'en fais pas non plus sur ma personne) : si, dans une population, les Résistants montent à 5 %, c'est déjà extraordinaire.


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