Le revenu médian des ménages en France est 2 260 € mensuel net. Face à cette situation peu glorieuse, deux possibilités :
1) Le communisme à la française. On aide les gens à s'installer dans la pauvreté et on les y condamne (car toutes les études le prouvent : l'assistanat sans contrepartie piège dans la pauvreté). C'est la philosophie Psump (concaténation de PS et UMP) : le pauvre est une petite chose fragile, sans défense et irresponsable. Pauvre, n'en branle pas une, touche toutes tes allocs, ne paye pas ton loyer (le ministre l'a dit, c'est permis) et regarde la télé.
Au moins, les dames patronnesses d'antan avaient l'excuse de voir en chaque pauvre le Christ.
2) La solution libérale : le pauvre est un homme libre et responsable et la pauvreté n'est pas une fatalité. On peut l'aider momentanément dans une mauvaise passe, mais pour une durée clairement limitée et avec forte contrepartie.
Et qu'on ne me ressorte pas le pathos habituel à deux balles : «Oui, mais toi, tu ne sais pas ce que c'est de vivre avec le RMI». Moi, également, je ne sais pas ce que c'est de vivre sans travailler. Et des gens qui étaient dans la merde et qui se sont battus pour s'en sortir, j'en connais. Ceux-là, je peux vous dire que l'assistanat les fait hurler.
Puisqu'on parle de Margaret Thatcher ces jours-ci, qu' a-t-elle fait ? Elle a essayé d'appliquer la solution libérale, mais s'est aperçu qu'une frange de la population était irrécupérable et lui a fourni de l'assistanat.
C'est totalement différent de la philosophie française, où l'on considère l'assistanat comme un du et la reprise du travail une option parmi d'autres, si certains pauvres ont l'idée saugrenue de vouloir travailler.
De plus, je vous reproduis le commentaire de Robert Marchenoir avec lequel je suis parfaitement en accord :
L'UMP plus communiste que les communistes : un droit opposable au surendettement, même les Soviétiques n'y avaient pas pensé...
Les tribunaux transformés en assistantes sociales et en machines à entériner les revendications d'assistanat à l'encontre de l'Etat : ça non plus, ça n'existait pas en URSS.
Rappelons à ces branquignols que les communistes soviétiques, en contrepartie de l'emploi (pénible) et du logement (insalubre) garantis, pratiquaient la religion du travail. Ceux qui prétendaient échapper à l'usine, les vagabonds, les mendiants, subissaient le mépris et les persécutions officiels.
Les communistes de droite français vénèrent comme des saints les SDF et les RMistes qu'ils contribuent à créer.
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En politique, il est essentiel de choisir les bons combats, et d'essayer de gagner du crédit auprès de nos concitoyens. C'est pourquoi les libéraux rejettent complètement les deux termes de votre alternative, M.Boizard, la 1 comme la 2, car :
RépondreSupprimera - la 2 me fait bondir : quelles contreparties fortes devrait-on réclamer? Le fait que ces "pauvres", traversant une mauvaise passe, aient payé des impôts par le passé n'est-ce pas déjà bien cher payé pour bénéficier d'un filet de sécurité? Même les clodos paient des impôts, quand il vont acheter leur claquos ou leur litron de vin.
b - se focaliser sur les pauvres est une erreur monumentale, politiquement, intellectuellement, moralement. Car comme l'a très bien dit une cadre de Lutte Ouvrière, dont on devrait s'inspirer nous les libéraux : 28 milliards versés à Dassault "sur le denier de l'État" contre zéro Rafale vendu par l'avionneur en dehors de l'armée française, voici un bel exemple d'assistanat !Ce sont les subventions de ce genre qu'il faut dénoncer, et elles sont absolument énormes : loi Galland, prix unique du livre, etc.
Ce sont les administrations en charge de la distribution des subventions qu'il faut dénoncer.
Il ne sert à rien de chercher du crédit politique sur le dos de types qui sont déjà bien mal en point. C'est une erreur intellectuelle, politique, et morale.
Nouveau et intéressant : le libéral-gauchiste, qui cite Lutte Ouvrière à l'appui de son argumentation.
RépondreSupprimerLe libéral-gauchiste commissaire politique en chef, qui, à lui tout seul, définit ce que doit être et ce que n'est pas le libéralisme : "C'est pourquoi les libéraux rejettent complètement les deux termes de votre alternative, M. Boizard, etc."
On notera la similitude frappante avec les gauchistes de blog qui utilisent généreusement le "nous" de majesté, comme s'ils étaient les maîtres du monde : "nous pensons que", "nous ferons ceci ou cela", "nous allons vous botter le cul", etc.
Quand, bien, entendu, tout ce qu'ils veulent dire, c'est "moi", et encore.
Le délire de toute-puissance et le fantasme de contrôle, même idéologique, n'ont rien de spécialement libéral. Bien au contraire.
Chitah,
RépondreSupprimerVotre objection ne tient pas la route et elle est démagogique :
> on peut avec quelque raison considérer que Dassault est stratégique. Plus que Danone ou Renault, en tout cas.
> critiquer l'assistanat d'en bas n'exclut pas de critiquer celui d'en haut et vice-versa. J'ai suffisamment écrit qu'on sauvait les banquiers et non les banques et qu'on avait tort pour ne pas être soupçonné de partialité.
@M.Boizard :
RépondreSupprimerMon objection tient la route car :
- Danone, il y a deux ou trois ans, a été l'objet d'une grosse polémique parce que des rumeurs non fondées de rachat par Pepsi circulaient. A cette époque, des politiciens ont décrété que cette entreprise était stratégique. C'est donc un mauvais exemple. Idem pour Arcelor (avec Mittal) par exemple.
- l'assistanat d'en bas, à commencer par le dispositif au complet du RMI, coûte plusieurs fois moins cher que l'assistanat d'en haut : Dassault, par exemple touche 3 à 4 fois si ce n'est plus, le budget du RMI.
Au passage, mon commentaire ne s'adressait pas qu'à vous, vous devez vous en douter, je n'ai pas encore une connaissance suffisamment fine de ce que vous écrivez pour me permettre de vous mettre dans telle ou telle catégorie.
@Marchenoir : je vois que vous n'êtes toujours pas passé à la pharmacie prendre vos cachets, vous ne vous rendez pas service. Faites un effort!
"L'assistanat d'en bas, à commencer par le dispositif au complet du RMI, coûte plusieurs fois moins cher que l'assistanat d'en haut."
RépondreSupprimerArgument sans cesse brandi par les gaucho-corporatistes franchouillards. Mes avantages acquis, mes subventions, mes allocations, ma fraude, ma triche, coûtent moins cher que ceux du voisin : c'est donc au voisin qu'il convient de les retirer ; moi, je les mérite.
Chitah est un crypto-musulman ; il est logique qu'il soit un faux libéral.
Je n'ai pas choisi de citer Danone au hasard.
RépondreSupprimer"pour me permettre de vous mettre dans telle ou telle catégorie."
RépondreSupprimerFaits gaffe Frank, d'ici quelques jours, vous serez probablement déclaré ennemi du peuple et bon pour finir en camp ou avec une fatwa sur la tête ?
Si Dassault est stratégique, la Cannebière l'est également pour les SDF qui y séjournent.
@ Chitah,
RépondreSupprimer"se focaliser sur les pauvres est une erreur monumentale, politiquement, intellectuellement, moralement."
Pour ma part je constate surtout dans les médias (et donc chez les politiques) une focalisation sur les riches (salauds de patrons, parachutes dorés, gros salaires, etc.), l'objectif majeur (de la gauche en particulier) étant de faire disparaitre les riches. Cela appuyé par le petit discours habituel ("qu’il y ait des riches est insoutenable, indécent, injuste... , prenons leur ce qu’ils ont en trop et donnons le aux pauvres, et d’un seul coup d’un seul, hop, il n’y a plus ni riches, ni pauvres").
Je pense que c'est cette focalisation qui est une erreur politique, intellectuelle et morale.
Les pauvres il n'en est question que pour étalonner les salaires des grands patrons (ils gagnent tant de fois le SMIC) mais on n'entend jamais grand chose pour les aider à sortir de leur pauvreté.
On voit bien que le bon vieux Karl M. avait raison. Il s'est trompé sur un seul point : touché qu'il était par la misère de la classe ouvrière, il prévoyait et préconisait un passage du capitalisme vers le communisme par voie révolutionniare. On voit maintenant que ça va se passer tout à fait pacifiquement. Les gauchers et les droitiers vont, d'un commun accord, prendre aux riches pour donner aux pauvres, au nom de la justice et de la solidarité. Bienvenue dans le meilleur des mondes, Messieurs-dames. L'ayant vecu, je vous assure que, bien que ça soit d'un chiant inimaginable, on arrive à survivre plus ou moins (enfin, certains un peu plus et d'autres un peu moins). Et si on n'est pas trop con, on se démerde pour devenir un des réprésentants de la classe ouvrière et c'est là que ça devient intéressant ;-)
RépondreSupprimerSi j'ai bien compris, le socialisme c'est "tous pauvres pour empêcher que certains ne réussissent".
RépondreSupprimerOn pourrait dire que le communisme, c'est l'égalité dans la pauvreté et le capitalisme l'inégalité dans la richesse.
RépondreSupprimerMême cela est faux : dans les pays communistes, il y a certes beaucoup plus de pauvreté, mais aussi beaucoup plus d'inégalités, suivant sa place dans le Parti.
Non vraiment, il faut vous y faire, le capitalisme est imparfait, comme les hommes, c'est frustrant. Mais les autres systèmes sont bien pires.
La gauche, aujourd'hui, c'est le dépassement du communisme même pas par la gauche, ni à plus forte raison par la droite, mais par en-dessous.
RépondreSupprimerLa preuve : sur le site du Front de gauche, un truc censé être "à gauche de la gauche" (la vraie gauche, quoi), on trouve cette déclaration de soutien, qui n'est pas une parodie :
"L'association la Conf' est une réunion d'artistes de toutes disciplines. Notre but est de vivre de notre passion constructive ; or il est incompatible avec des critères tel que : court-termisme de l'investissement, rentabilité, absence d'espaces pour la contemplation de notre univers."
"En effet, les conditions de la production d'œuvres abouties sont : une durée d'apprentissage et d'expérimentation très longue, des outils professionnels très coûteux et du temps pour le rêve."
"Dans un système capitaliste, où celui qui n'est pas né avec le cordon ombilical de la bourse, est condamné à consacrer tout son temps à se faire exploiter pour sa survie, d'immenses talents abandonnent leur carrière artistique en cours de vie."
"Notre association est une petite réponse locale à un problème global pour les âmes créatives."
"Le Front de Gauche est la seule réponse politique crédible face à ce système répressif et dépressif de l'imaginaire."
http://tinyurl.com/dmum44
Je n'ai plus envie de perdre du temps et de l'énergie à commenter ce genrre de conneries, sinon pour faire remarquer ceci : en régime communiste, que ce soit à Cuba, en URSS, dans la Chine de Mao ou le Cambodge de Pol Pot, ces salopards -- car il faut bien les appeler par leur nom -- seraient non seulement dénoncés comme voleurs et comme parasites, mais seraient envoyés d'urgence en prison ou en camp de travail.
Dans la France "de droite", ils se prélassent aux frais du contribuable.
...Et ils se masturbent en public comme les bonobos.
RépondreSupprimerHeu... je n'avais pas vu ça comme ça, Théo... mais, maintenant que vous en parlez... c'est en effet à ça que cela ressemble.
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