Le plus navrant dans cette histoire est que Christian Vanneste a factuellement raison : les homosexuels ont été déportés en Allemagne, très peu dans les autres pays. Je rappelle que l'homosexuel Jean Genet a décrit l'Occupation comme un longue jouissance (sic).
Nous vivons une ère d'obscurantisme : les faits ne comptent plus, certains mots sont sacrilèges, ils ne doivent pas être prononcés, sous peine d'anathème, peu importe si ces mots assemblés forment une vérité. C'est un retour au haut Moyen-Age, à cette époque où les mots pouvaient être des crimes autant que les actes, avant la séparation des mots et des actes, par Abélard, Ockham, Dun Scot et compagnie.
Lire les réactions de ceux qui critiquent Vanneste augmente l'affliction. Aucune réflexion, aucune pensée, juste des borborygmes réflexes, avec les mots du jour : tolérance (qui voisine avec "intolérable" et les appels à la censure), ouverture, gnagna, gnagna. La cerise sur le gateau vient de ceux qui font de Vanneste un homosexuel refoulé sous prétexte de son hostilité, argument bateau (je n'ose écrire éculé, ça pourrait être mal interprété) qui fait vraiment gamin dans une cour de maternelle.
Au moins les choses sont claires : certains revendiquent le fait qu'ils s'en foutent que ce que dit Vanneste soit vrai ou faux, c'est la "tonalité nauséabonde" qui compte. C'est un procès d'intention au sens littéral. On ne juge plus ses paroles mais le fond de sa pensée telle qu'on l'imagine. Certains se réjouissent de la censure et de l'exclusion de Vanneste et appellent des châtiments exemplaires sur sa tête. On est en plein dans l'envie de pénal dénoncé par P. Muray.
Ce qui est très pénible aussi, c'est leur vocabulaire stéréotypé : dérapage, débordement, provocation, nauséabond ...
Bref, je résume : dans notre société, il n'y a plus le vrai et le faux, mais le pur et l'impur, le permis et l'interdit, l'orthodoxe et le blasphématoire. C'est un retour de la pensée magique.
Ce naufrage intellectuel et moral d'une civilisation, pardon, d'une culture, la nôtre, qui a donné tant de penseurs, de philosophes, de savants fend le coeur.
Mais ce n'est pas que cela : c'est également terrifiant. Car la liberté d'expression et de débat est un fondement de notre société. L'étouffer, même pour les raisons prétendues les meilleures (mais les censeurs ont toujours d'excellentes raisons), c'est s'engager dans un processus destructeur par paralysie de la réflexion collective et donc, au final, de la décision politique. Les promoteurs les plus avertis de la police de la pensée en sont conscients, cette destruction de notre société est même leur but.
Mais les idiots (très idiots) utiles de cette bien-pensance, tous ceux qui crient sur les forums, en sont-ils conscients ? Non, ce sont des niais qui travaillent pour un but qu'ils ignorent, ce qui est la définition de la manipulation. De plus, l'histoire des totalitarismes, et la bien-pensance en est un, nous montre qu'ils finissent toujours par dévorer leurs partisans.
Enfin, on notera la lâcheté de l'UMP, qui se couche avant même que la gauche commence à aboyer.
Eric Zemmour : "Vanneste, les homos, la déportation : scandales et vérités historiques"
Vous remarquerez à la fin de chronique le connard de journaliste qui amoindrit les propos de Zemmour de façon scandaleuse (Vanneste a été poursuivi pour homophobie et acquitté, donc ce que dit ce bavard est faux et diffamatoire, mais politiquement correct. C'est l'essentiel).
Cette affaire nous apprend que les intouchables de notre temps sont les homosexuels. Nous avons les héros que nous méritons.
Nous tombons bien bas.
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