jeudi, septembre 20, 2012

Manuel Valls : ministre populaire mais impuissant

Je déteste Manuel Valls depuis une phrase malencontreuse sur "Je ne sais quelle France".

Sa popularité actuelle est fondée sur une grosse ficelle de la politique moderne : la rebellitude de paccotille. En jouant les iconoclastes contre son camp, on est assuré d'être populaire.

Mais, à supposer qu'il pense réellement ce qu'il dit, cela ne restera que des paroles, il est impuissant à rien faire.

En effet, pour faire évoluer la situation sur les questions qui font sa popularité, immigration, délinquance, justice, il faut sortir des accords de Schengen, sortir des accords internationaux sur les mouvements de personnes, construire des prisons et briser l'irresponsabilité des juges.

Cette tâche immense n'a pas reçu le début d'un commencement sous Sarkozy, grande gueule et petits bras, alors sous Hollande ...

De plus, s'il décidait de ne pas se limiter à la parole et d'en venir aux actes, il se heurterait aussitôt aux anathèmes du nouveau clergé, celui de la bien-pensance, qui décide du bien et mal, de ce qui est "républicain" et de ce qui est "fasciste". Ces curés, personne ne les écoute sauf, c'est ce qui importe, la classe jacassante politico-médiatique, qui se trouve être, pour notre malheur, la classe au pouvoir.

Bref, les déclarations de Manuel Valls n'ont aucune importance pratique, elles sont juste un alibi, un calmant pour apaiser les Français, pour leur faire croire que quelqu'un au pouvoir, au moins un, les a compris, pendant que ce même pouvoir, en réalité, se fout d'eux toujours plus royalement et les sodomise toujours plus profond.

Puisque nous sommes dans les affaires de police, Valls et Taubira nous jouent le duo classique du gentil flic et du méchant flic. La seule subtilité est que les rôles s'inversent suivant les populations : Valls est le gentil flic pour les Français de souche de classe populaire et le méchant flic pour les bobos et les allogènes. Vice-versa pour Taubira. Mais cela reste des flics, qui sont chargés d'empêcher les vrais Français de reprendre leur destin en mains.

J'espère me tromper : dans la situation désespérée de la France, il vaudrait mieux que le salut vint de Manuel Valls que de personne. Mais je n'y crois pas.


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