Il y a deux siècles, on considérait les «partageux» comme le parti des fainéants, des jaloux et des incapables.
La chose s'est bien inversée.
Très aidée par notre déliquescence intellectuelle et par l'appareil de propagande soviétique, la gauche a conquis le magistère exclusif de la morale publique.
Les turpitudes de ses membres ne sont jamais révélatrices de la nature profonde de la gauche, les corrompus seraient-ils largement majoritaires dans ses rangs qu'ils resteraient toujours de regrettables exceptions, les «affaires» glissent sur elle comme l'eau fangeuse sur les plumes d'un canard, et les «bonnes intentions» sauvent tout.
Alors que la moindre «affaire» révèle instantanément et sans discussion la véritable nature fasciste de la droite, rien de mauvais ne révèle jamais la vérité de la gauche.
Puisqu'il est posé que la gauche est par essence et pour l'éternité le camp du Bien, aucun mal ne peut venir d'elle. S'il arrive que des imbéciles aient une impression contraire, c'est qu'ils sont trompés par des traitres à la Cause, de faux gauchistes, des envoyés du Mal pour salir le Bien.
Le raisonnement est circulaire, c'est ce qui en fait la beauté : la gauche étant le camp du Bien, aucun corrompu ni aucun criminel n'est un véritable homme de gauche. La gauche ne compte donc aucun corrompu ni aucun criminel. Cela confirme qu'elle est le camp du Bien.
C'est ainsi qu'on découvre après coup que Strauss-Kahn et Cahuzac, pour ne citer que les derniers en date, n'étaient pas vraiment de gauche.
C'eut été sympathique de nous le dire avant.
J'avoue que je suis stupéfait par ce tour de force rhétorique : plus c'est gros, plus ça passe.
mercredi, avril 03, 2013
La gauche toujours morale et toujours vierge des gauchistes toujours immoraux et toujours corrompus
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