lundi, janvier 31, 2005

Clémenceau, Montaigne, les politiciens et moi

A me lire, vous pouvez me trouver extrêmement sévère, voire injuste, pour nos hommes politiques.

Au fil de mes messages, vous trouvez les qualificatifs suivants : lâches, pusillanimes, incompétents, paresseux, parasites, velléitaires.

Mais c'est qu'ils ne sont pas soumis à la norme commune, puisqu'ils veulent être plus haut dans la société, il est normal qu'ils soient jugés autrement que le commun.

Une fois de plus, je laisse parler Montaigne :

A ceux qui nous regissent et commandent, qui tiennent le monde en leur main, ce n'est pas assez d'avoir un entendement commun : de pouvoir ce que nous pouvons. Ils sont bien loing au dessoubs de nous, s'ils ne sont bien loing au dessus. Comme ils promettent plus, ils doivent aussi plus.

La seule limite à cette sévérité : nous savons que nous sommes tous des hommes, donc imparfaits et impurs. L'illusion de la perfection et de la pureté conduit au fascisme et à la dictature.

L'impureté est démocratique, tout est une question de seuil. Clémenceau le formulait ainsi :

La politique, c'est comme l'andouillette : ça doit sentir la merde, mais pas trop.

J'ai l'odorat sensible.

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