Voici le retour des sempiternelles grèves de la fonction publiques et Le Monde nous ressort la non moins sempiternelle blague de la grève par procuration, sondages à l'appui.
Que peut-il y avoir en commun entre un fonctionnaire protégé, bénéficiant de conditions sociales fort avantageuses, et un employé dans une PME au bord de la faillite ?
Une envie de protester ? Soit. Une peur de l'avenir, un désir qu'on ne touche à rien ? Pourquoi pas ?
Mais ce mouvement d'humeur ne repose sur rien : non seulement, les intérêts des fonctionnaires et des salariés du privé ne convergent pas, mais ils s'opposent franchement (mon opinion de fond est que les dépenses publiques trop imposantes créent le chômage).
Je sais, je connais le mythe du bon petit peuple opprimé par les puissants, patrons et politiciens mêlés.
Je trouve effarant que nous ne soyions pas passés à l'âge adulte de la démocratie, où il est normal que les intérêts s'opposent, qu'on en débatte et qu'on prenne les décisions au mieux de l'intérêt général.
D'ailleurs, malgré les sondages, j'ai bien du mal à croire à la "grève par procuration", je sens là-dessous une tromperie, un maquillage :
- si on demande à quelqu'un : "les fonctionnaires ont ils raison de faire grève ?" la réponse "oui" sous-entend peut-être "chacun sur cette terre défend ses avantages" et ne présume pas de la réponse à la question" les fonctionnaires servent ils l'intérêt général en défendant leurs avantages ?".
En tout état de cause, je ne pense pas qu'on aille dans la bonne direction.
Je vais réfléchir un peu plus avant sur cette histoire de grève par procuration, je vous en reparle.
mardi, janvier 18, 2005
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire