jeudi, août 31, 2006

NewsFrance - Une étude dévoile l'ampleur de la violence à l'école Reuters

NewsFrance - Une étude dévoile l'ampleur de la violence à l'école Reuters

PARIS, 31 août (Reuters) - Les violences graves à l'école créent une situation très préoccupante dans plusieurs centaines d'établissements en France, selon des données officielles publiées par Le Point cette semaine mais contestées par le ministère de l'Education.

L'Education nationale a recensé 82.007 faits graves en 2005-2006 dans 7.924 collèges et lycées. Les violences physiques avec armes (29,7%) sont les événements les plus nombreux, suivis des insultes et menaces graves (26%).

Viennent ensuite bizutage, dommages aux biens, fausses alarmes, jets de projectiles, suicides et tentatives, trafics divers. Les violences sexuelles (1.050 événements recensés) sont relativement rares.

Ces données proviennent d'une base de données officielle du ministère de l'Education, baptisée Signa, que le Point a obtenu de consulter après un an et demi de démarches et un recours à la commission d'accès aux documents administratifs (Cada).

Ces données étaient jusque-là tenues secrètes, même pour les chercheurs. L'importance du phénomène qu'elles révèlent pourrait expliquer cette discrétion, d'autant que Signa ne recense que les faits ayant fait l'objet d'un signalement à la police, la justice ou les services sociaux.

En 2005-2006, le nombre de faits recensés était quasi-stable (+1%) mais l'augmentation était de 12% en 2003-2004. Les lycées professionnels, avec 15 faits en moyenne par an, sont les plus touchés, devant les collèges (14,8) et les lycées (10).

En 2005-2006, les violences ont donné suite à des procédures internes aux établissements dans 88% des cas et à des plaintes pénales dans 23% des cas.

Un spécialiste interrogé par Le Point, l'universitaire Eric Debardieux, estime que le phénomène est en expansion depuis une dizaine d'années en France, avec un durcissement du types de violences.

"Nous sommes face à une délinquance identificatrice, territoriale selon l'origine, le quartier, très anti-institutionnelle et anti-scolaire. on s'attaque aux locaux, aux enseignants mais aussi aux pompiers, aux médecins, aux transports publics", dit-il.

Le ministre de l'Education Gilles de Robien a critiqué, lors de sa conférence de presse de rentrée, la présentation de ces chiffres sous forme de palmarès.

Il a également nié que ces chiffres démontrent une augmentation du phénomène : "L'analyse des données montre que cette hausse de 1% (en 2005-2006) est due pour moitié à l'amélioration du taux de déclarations et pour moitié a l'augmentation du nombre des violences", a-t-il dit.

Il a estimé que ces études ne devaient pas servir d'"outil pour stigmatiser tel ou tel établissement". [En effet, ce n'est pas la peine de stigmatiser tel ou tel établissement : les parents bien informés savent très bien éviter les écoles mal famées à leurs bambins, quant aux autres, ils n'ont qu'à s'informer. Vive la République !]

1 commentaire:

  1. Et comme par hasard, l'enseignement privé fait un carton...Franchement le ministre se paye notre tête avec une analyse aussi foireuse.
    Les 2 raisons sont d'abord une immigration débridée, dont même l'INSEE avoue qu'elle l'a largement sous estimée et qui pèse lourd dans la balance,(Lire "La France éclatée" de Christian Jelen, Edition du Nil). Ensuite les profs (bien sûr pas tous, mais comment résister face à la marée haute), qui ne sont pas exempts de reproches et n'ont pas su ou pas voulu se faire respecter au titre d'une idéologie égalitaire en descendant sur la même marche que leurs élèves. A l'école, il est normal qu'il y ait un dominant et un dominé, sans ostracisme mais avec la volonté de celui qui enseigne de se faire respecter par celui qui vient apprendre, et le désir par sa hiérarchie de le défendre. Il y a 25 ans, des profs ont accepté les pieds sur les tables, les cigarettes en cours et d'être tutoyé par les "intervenants" (les élèves). Aujourd'hui la sanction est lourde, moisson de baffes et de crachats; le problème est que la pente sera dure à remonter à condition au préalable d'accepter cette analyse et de vouloir réagir. Mais plus on ignore ses maux, plus ils sont difficiles à guérir.

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