vendredi, mai 18, 2007

Public-Privé : j'avoue, j'ai tort

Voici un extrait d'un article sur les passations de pouvoir dans les ministères :

Mais les avenirs sont différents. « Lorsque vous avez un siège et un traitement qui vous attend au Conseil d’État, vous n’êtes pas à plaindre, explique un haut fonctionnaire, bien sûr vous perdez les primes de cabinet, qui peuvent représenter une plus-value de 30 % à 40 %, mais vous n’êtes pas chômeur. »

Les anciens salariés du privé ne perçoivent aucune indemnité. Pour eux, c’est l’incertitude, et parfois l’angoisse de se retrouver au chômage. Il n’y a guère que le ministre, son directeur de cabinet et l’adjoint de ce dernier qui reçoivent un salaire pendant six mois. « C’est très dur, raconte un conseiller technique de Philippe Bas à la Santé, l’administration vous réclame même le remboursement d’une partie du dernier salaire. Après, on se demande pourquoi la société civile ne s’engage pas plus en politique ! »

Lisant cela, j'ai compris : la sur-représentation des fonctionnaires en politique, qu'on peut exprimer aussi en disant qu'il y a une sous-représentation des 80 % de Français qui ne sont pas fonctionnaires, n'est pas le simple fruit comme je le pensais à tort de la stratification de règlements divers, mais une stratégie délibérée, sous couvert de règlements, visant à traiter tous les non-fonctionnaires comme des intrus en politique, il faut rester entre soi, c'est-à-dire, entre fonctionnaires.

8 commentaires:

  1. En lisant ça ce matin, j'étais sûr à 100% de le retrouver ici dans la journée.

    J'imagine que vous allez également nous pondre un billet sur Kouchner, le mal-aimé du PS, avec une belle ouverture sur ce qui va se passer s'il en est exclu (du PS) ou, pire, s'il n'en est pas exclu (ils sont de toute façon perdants), ainsi que sur Jouyet, dont la nomination au gouvernement a dû donner au couple Hollande/Royal des envies de meurtre et/ou de suicide, plus certainement chez Madame, qui a dû voir rose.

    Pis y a le p'tit Besson aussi ; je crois avoir entendu qu'il avait grapillé un secrétariat d'Etat ! Le traitre !

    Et Sarko qui se paye le luxe de respecter la parité...

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  2. "J'imagine que vous allez également nous pondre un billet sur Kouchner, le mal-aimé du PS"

    Non, je n'ai pas une estime extraordinaire pour le beau Bernard.

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  3. le beau Bernard

    Ca n'engage que vous.

    J'imaginais des commentaires pas tellement portés sur l'homme, en fait, mais sur la stratégie du PS à son égard (et à l'égard de ses deux petits camarades également).

    Boah on verra bien. Les réactions tardent un peu, c'est dommage...

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  4. Post interessant Francois, dommage que tu ne cites pas tes sources.

    Il y a en effet un tas de petites reformes comme celles ci qui feraient une difference importante dans notre vie politique.

    Comme par exemple celle de la representation syndicale...

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  5. Les entrepreneurs, ces créateurs de richesse qui engraissent également la société, doivent surtout rester dans leur rôle, pour que les fonctionnaires puissent redistribuer ces richesses. Chacun à sa place donc, pour que ceux qui ont plus fait pour la collectivité avec leur argent, ne marchent pas sur les plate-bandes des légions de fonctionnaires qui font la charité avec l'argent des autres; il est tellement plus facile de dépenser que de gagner ! Vu sous cet angle, nos fonctionnaires ont tout intérêt à défendre leur citadelle, pratiquement de père en fils...Je crois qu'on ne changera pas la donne, en revanche je crois davantage à une "privatisation des esprits", telle que la conçoit NS : S'engager, rendre des comptes et accepter la critique, voire la sanction. Ce n'est pas la parité public-privé mais un premier pas à suivre !

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  6. La séparation création de richesses-répartition des richesses que vous moquez est une scie socialiste : dans une société libérale, la création de richesses et leur répartition sont une même chose, on a les richesses qu'on a créées.

    "légions de fonctionnaires qui font la charité avec l'argent des autres" Aujourd'hui, c'est tout le problème de Bill Gates, comment faire la charité (avec son argent) à milliards sans créer une administration ?

    Je suis radical, pour parodier les cow-boys, "Un bon Etat est un Etat mort." ou au moins sérieusement diminué.

    Donc à mes yeux, la réforme la plus importante est de diminuer le nombre de fonctionnaires, à pied, à cheval, en voiture.

    L'idéal serait qu'il ne reste plus que la défense, la police, la justice et quelques organismes de contrôle. Toutes les autres fonctions peuvent être mieux remplies par le privé.

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  7. Une chose est certaine : à la Renaissance, il y avait plus de François Pinault et moins de ministres de la culture.

    (Que) restera-t-il des comédies musicales dans 300 ans.

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  8. C'est un témoin sûr de notre accoutumance à être privés de liberté que nous admettions sans trop de contrariétés, voire, pour certains, que nous soyons fermement convaincus, que les choses de l'esprit, la culture et l'éducation, relèvent de l'Etat.

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