mercredi, décembre 19, 2007

L'étatisme dans les medias

Certains commentateurs de ce blog sont tout étonnés de constater qu'ils ne sont pas les seuls libéraux de France.

En réalité, les idées libérales, même quand elles ne sont pas baptisées telles, ont de très forts soutiens en France, soit par la situation des gens, soit par tradition intellectuelle.

Certains, du fait de leur professions, sont inclinés vers le libéralisme. Vous aurez beaucoup de mal à faire d'un plombier à son compte un étatiste forcené (1). Parmi ces libéraux «de profession», il y a aussi des fonctionnaires, commentant quelquefois ce blog, qui ont compris que les errements qu'ils constatent dans leur métier ne sont pas circonstanciels, mais tiennent à la place trop importante de l'Etat dans la société.

Il y a aussi des courants intellectuels qui penchent dans le sens du libéralisme, par exemple, le régionalisme. Il est peu probable qu'un indépendantiste breton vive dans le culte de l'Etat français.

Alors pourquoi a-t-on l'impression que la France vit dans la dévotion à l'Etat et en attend tout ?

C'est facile, mais, hélas, je pense que c'est vrai : à cause des medias.

> journaliste de gauche est un pléonasme.

> les politiciens, qui sont experts dans la manipulation des medias et tous étatistes (ils en vivent) ,ne sont pas contredits.

> Frédéric Bastiat disait que l'économie, c'est ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Les journalistes, étant profondément ignares en économie, se contentent de regarder ce qu'on leur montre. Ainsi, si on leur dit que le blocage des loyers est une mesure favorable aux locataires, ils s'extasieront devant cette générosité gouvernementale, sans s'interroger une minute si ce n'est pas ce qui bloque le marché de l'immobilier et laisse des gens dans la rue.

Bref, je prends, en économie et à part quelques exceptions, les journalistes pour des crétins.

Mais quoi ? Internet existe. Il est très facile en quelques heures de «surf» de se faire une idée de ce qui se passe à l'étranger, de ce qui marche plus ou moins bien.

(1) : je pense aussi à un peintre en bâtiment, qui emploie quelques salariés et dont la réaction, quand on lui parle de l'Etat, se résume à «Ils nous font chier, ces cons là !». Un ami, commercial à son compte, dit les choses plus subtilement, mais le fond de la pensée est la même : «Je considère que mes impôts tombent dans un grand trou noir. Je n'attends ni n'espère aucun service de l'Etat. Tout ce que je demande, c'est qu'il ne m'empêche pas de travailler, et même cela n'est pas assuré.»

4 commentaires:

  1. limpide

    passez de bonnes fêtes

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  2. Mmmoui... Ca me paraît vraiment optimiste.

    Bien sûr que les travailleurs indépendants et les petits entrepreneurs ont tendance à repousser les contraintes étatiques.

    Mais en tirent-ils tous les conséquences, en particulier en refusant les avantages de l'assistanat? Rejettent-ils la Sécurité sociale et son monopole, les subventions et les exemptions fiscales catégorielles?

    Les artisans pêcheurs sont bien de petits entrepreneurs. Cela ne les empêche pas d'exercer la violence pour réclamer des subventions étatiques.

    Dites-leur que leur profession est appelée à disparaître par épuisement des fonds marins, qu'ils devraient s'en accomoder en toute logique libérale, par exemple en se reconvertissant comme plombiers, et voyez leur réaction...

    Les avocats sont bien une profession libérale. Cela ne les empêche pas d'exercer le chantage à la grève et de faire pression sur l'Etat, dès lors que ce dernier fait mine de rationnaliser ses dépenses en redessinant la carte judiciaire, ce qui les obligerait à quelques remises en cause, ou bien lorsque l'Etat veut faire sauter l'un des privilèges corporatistes de leur profession, qui leur réserve l'intégralité du marché du divorce...

    Le grrrand patronat capitaliste et esclavagiste devrait être libéral sur le papier, mais quand on apprend que l'UIMM arrose les syndicats en liquide depuis trente ans, et que tous les gouvernements successifs ont nécessairement fermé les yeux devant ce scandale -- pour ne pas parler des médias, ça laisse vraiment sceptique.

    Il ne suffit pas de râler contre l'Etat quand ça vous arrange pour être libéral.

    Je crois au contraire que le corporatisme et l'anti-libéralisme sont profondément ancrés dans le subconscient français.

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  3. Quant aux "indépendantistes" régionalistes, demandez-leur de renoncer aux postes de fonctionnaires dans leur région, aux gares, aux perceptions, aux bureaux de poste, aux subventions... et voyez un peu ce qu'ils vous diront.

    La Corse, soi-disant portée sur l'indépendantisme, est sous perfusion étatique, avec un taux d'emplois publics record, des tomberaux de subventions françaises et européennes, de privilèges et d'exemptions dûs à son "statut" spécial...

    L'indépendantisme régional est une hypocrisie monstrueuse.

    Si l'on disait à tous ces révolutionnaires en peau de lapin: eh bien, prenez-la, votre indépendance, on vous la donne -- comme beaucoup de Français continentaux sont tentés de le faire, lassés de l'infantilisme des Corses -- bien sûr qu'ils n'iraient pas jusqu'au bout de leurs idées!

    Trop contents de pouvoir râler contre l'Etat, et de le faire raquer en même temps...

    Même logique pour les banlieues.

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  4. Robert, je suis hélas d'accord avec vous. Mais il faut bien de temps en temps tomber du coté de l'optimisme. Je pense que vous fréquentez depuis suffisamment mon blog pour savoir que je ne me fais guère d'illusions.

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