mardi, mars 04, 2008

De l'effet de meute dans les blogs

Cadichon et moi sommes allés nous promener sur le blog de JP Brighelli, peuplé presque totalement par des enseignants. Nous avons essayé d'y défendre des thèses libérales sans aucun succès.

Le manque de talent est peut-être une explication. Mais il y en a une autre qui s'ajoute : l'effet de meute.

Je persiste à penser que si nos réflexions étaient contestables, elles n'étaient pas idiotes. Mais il s'est agi justement de démontrer que nous étions des idiots, pire, de mauvais cons (car le libéralisme était aussitôt et sans discussion considéré comme une preuve d'égoïsme forcené) et chacun de surenchérir, d'y aller de sa pique, de son bon mot, de sa leçon de morale. Nos idées étaient inaudibles : la compétition pour nous tacler était trop bruyante.

A part une petite note d'une intervenante pour dire que cette curée était un peu facile, l'unanimité dans la critique n'a semblé gêner personne. Pourtant, c'est bien connu, quand on pense tous la même chose, il y a lieu de se poser la question si ce n'est pas parce qu'on a arrêté de penser.

Cet effet de meute se retrouve sur ce blog même : il n'est guère aisé d'y défendre des thèses socialistes.

Cela diminue de beaucoup l'intérêt des blogs «à contenu» : si c'est pour se retrouver tous de la même opinion et se congratuler de se tenir si chaud, c'est dommage.

J'essaie de traiter «l'opposition» avec un minimum d'égards pour ne pas la décourager, mais je suis chez moi et il est si rare de rencontrer un argument valable et si facile de se moquer qu'il m'arrive trop souvent de me laisser aller.

Pas toujours facile de tenir un blog !

Et l'art de la conversation se perd.

27 commentaires:

  1. Alors un petit mot de ma part : bonjour !

    Oui c'est difficile de débattre au fond, mais comme c'est compréhensible. On ne peut discuter sur le ton de la conversation d'un sujet où des dizaines de livres ne suffisent pas.

    Défendre le collectivisme ou le libéralisme, comment le faire autrement que par l'exemple. Et là il faut bien convenir que c'est plus facile pour un libéral de le faire en 2008 qu'en 1970.

    Il n'y a pas de politique sans qu'auparavant des richesses ne soient crées. C'est bien là la faillite des Chine et autres URSS, mais c'est aussi là la stagnation dans le sous développement de l'Afrique en particulier. A contrario, le développement économique ultra-libéral de pays comme la Russie crée une croissance de 8 à 10% par an et en 10 ans, c'est plus de la moitié de la population qui a vu son pouvoir d'achat être doublé. En Chine ce même libéralisme fait qu'en 10 ans la population de ce pays encore sous-développé il y a 20 ans a une classe moyenne supérieure en nombre à celle de l'Europe en particulier. Et uniquement grâce à l'économie libérale. Il n'y a pas photo.

    Quant aux fameux enseignants de gauche "solidaires" qui sont contre le pouvoir de l'argent, il suffit de leur demander s'ils sont d'accord pour donner bénévolement chaque semaine de 5 à 10 h de cours de soutien de groupe aux enfants défavorisés ? Il n'y aura certainement pas beaucoup d'amateurs. Preuve s'il en est de leur esprit mercantile et individuel. Et l'individu en tant que tel est donc foncièrement libéral et individualiste.

    En France tous ces socialistes répondent de l'axiome de Bastiat qui veut que l'Etat soit une chimère où chacun essaye de vivre aux dépends de tous les autres. et toute la politique collectiviste de tout ce beau monde, politiciens en tête est bien de vivre aux dépends des autres avant que de donner gratuitement aux autres.

    RépondreSupprimer
  2. J'ai oublié de faire un sort aux minorités intellectuelles contestataires. En démocratie elles ont tord puisque minoritaires. Et ce n'est que dans les dictatures qu'ont les enferme.

    Cela montre donc deux choses : les richesses ne sont crées qu'en économies libérales (je ne parle pas des richesses du sol qui créent des rentes) et que pour que le libéralisme marche il faut un état fort.

    Alors à la mode expéditive russe ou chinoise ? Une autre chose est sure, laisser les minorités irresponsables commander dans la rue est aussi ne pas défendre le plus grand nombre ni la démocratie.

    RépondreSupprimer
  3. "Je persiste à penser que si nos réflexions étaient contestables, elles n'étaient pas idiotes. Mais il s'est agi justement de démontrer que nous étions des idiots, pire, de mauvais cons"

    Cher Franck, je ne crois pas, à relire les messages postés sur le blog en question, que vos opposants vous aient traité d'idiot ou considéré comme tel. Le libéralisme a une histoire mais aussi une réalité particulièrement brutale pour des gens dont la base professionnelle est le service public et dont le quotidien est de côtoyer la misère du monde à travers les enfants. Le libéralisme ou une certaine forme de libéralisme exaltent ce monde d'égoïsme, justifient les pires inégalités sociales. Sa réalité est à nos yeux ce qu'est celle du communisme aux vôtres. Vous lui attribuez des vertus inexistantes qui,pour l'instant, ne couvrent qu'une régression sociale. Vous êtes loin d'être idiot mais vous êtes un ennemi objectif de ce que Orwell nommait la "common decency".

    RépondreSupprimer
  4. "Et l'individu en tant que tel est donc foncièrement libéral et individualiste." dit "libéralisateur" (de quoi au fait?)
    Toute l'histoire de l'Humanité prouve le contraire. L'homme est un animal social qui ne vit que pour le don et l'échange réciproque. Que faites-vous d'ailleurs sur un blog si ce n'est pas votre unique motivation.

    Je en relèverai pas toutes les contradictions et approximations de votre "analyse" du développement économique. Réfléchissez seulement à ce que serait l'économie US sans l'Etat le plus omniprésent et le plus bureaucratique de la planète (ne serait-ce qu'à travers le budget militaire !).

    RépondreSupprimer
  5. Un dernier pour la route à M. Boizard :
    "J'essaie de traiter «l'opposition» avec un minimum d'égards pour ne pas la décourager, mais je suis chez moi et il est si rare de rencontrer un argument valable et si facile de se moquer qu'il m'arrive trop souvent de me laisser aller."

    J'espère que vous avez conscience de reproduire "chez vous" en fin de commentaire les attitudes méprisantes que vous stigmatisiez "chez les autres" en début de commentaire.Sur le blog de Brighelli, les gens se sont donc laissé aller...

    RépondreSupprimer
  6. Anonyme,

    Je suis libéral, ce qui ne m’empêche pas d’être moi aussi révolté par la misère et de vouloir agir pour qu’elle disparaisse de ce monde.

    Je ne crois pas pour autant que l’intervention de l’Etat dans l’économie de marché soit le moyen le plus efficace pour y mettre fin, bien au contraire l’intervention de l’Etat dans le domaine économique ne permet , à terme, que de provoquer une misère encore plus grande ; l’exemple de tous les régime communistes ou même celui du gouvernement Atlee en Grande Bretagne nous le démontre assez clairement.

    Seule la création de richesse permet à une population de sortir de la misère, et cette création de richesse ne peut être le seul fait de l’Etat mais surtout de celui qui investit son temps et son argent encouragé par la perspective de gains probables plus importants. Cette création de richesse ne devient en effet possible que lorsque ses fruits sont la propriété de celui qui en est à l’origine.

    Vous ne pouvez nier que les ressources de l’Etat proviennent en grande partie de cette création de richesse, cela est d’autant plus vrai qu’une grande partie des pays riches sont démunis en ressources naturelles.

    Si l’Etat décide de capter une très grande partie de cette création de richesse au nom de l’égalité sociale, c’est-à-dire de redistribuer les richesses crées par ses éléments les plus performants vers la partie de la population la moins performante sous forme d’une sorte de rente, il finit alors par introduire son économie dans un cercle vicieux qui a été observé dans tous les pays ayant adopté une politique économique de type keynésien.

    Dans tous ces pays il a été en effet observer que ce système a fini par encourager la population à vivre des allocations au détriment du travail, ce qui entraîne alors une augmentation de la dépense publique conjuguée à une diminution des recettes qu’il faut compenser par une augmentation des impôts etc. …

    Conscient que leur pays ne pouvait sortir de cet engrenage infernal sans remettre en cause cette vision étatiste de l’économie, les gouvernements américains et britanniques ont mis fin à leur politique économique keynésienne au profit de la libéralisation de leur système économique avec les succès que nous connaissons tous.

    Vous allez alors me répondre que dans ces pays la misère existe toujours et c’est vrai. Mais cette misère a-t-elle pu être endiguée en France et cela malgré toute la politique sociale mise en œuvre depuis 30 ans ?

    Avouez tout de même que les personnes qui s’installent en France pour des motifs économiques proviennent rarement des pays libéraux mais bien au contraire fuient des pays où l’économie est entre les mains de l’Etat.

    Ces populations sont en effet attirées le plus souvent par les perspectives de pouvoir participer au développement économique de leur pays d’accueil, ce qui se révèle être impossible dans leur pays d’origine, où l’Etat se réserve une partie importante de ses ressources (prenez l’exemple de l’Algérie, Etat socialiste riche en hydrocarbure de tous genres…) au détriment de sa population.


    Je persiste en outre à penser que cette politique se révèle être néfaste au renforcement du lien de solidarité qu’il existe entre toutes les personnes.

    Regardez l’état de la société française actuelle qui est loin d’être libérale (elle est étatiste), les votes extrémistes augmentent, le communautarisme s’intensifie, les personnes âgées sont abandonnées par leur propre famille au bon soin de l’Etat etc. …

    Ce qui démontre bien que l’égoïsme et la régression sociale que vous attribuez au libéralisme existe donc aussi en France, pays étatiste par excellence qui tolère à peine l’existence du marché qu’elle remet en cause quand cela ne l’arrange pas.

    Croyez-vous par exemple que les Restos du cœur seraient plus performants si ils étaient entre les mains de l’administration française ?

    Coluche se plaignait de payer des impôts qui ne profitaient pas aux plus démunis, pourtant l’association qu’il a fondée est beaucoup plus efficace en étant prise en charge par de nombreux bénévoles, ce qui lui permet d’économiser en masse salariale donc de réserver une partie plus importante de ses fonds aux objectifs qu’elle a elle-même définie. Imaginez un peu si cette association devenait un bureau administratif…

    Aucune politique libérale, aucun penseur libéral ne s’oppose à la libre association des personnes pour défendre de nobles causes, ils pensent avec juste raison que ces causes seront toujours mieux servies par l’initiative et les motivations individuelles que par l’intervention de l’Etat pour des raisons structurelles que je vous invite à découvrir en lisant tous les ouvrages disponibles sur le libéralisme.

    Je crois deviner que, comme de nombreuses personne en France, vous souhaitez moraliser le capitalisme, jugé comme intrinsèquement immoral, grâce à l’intervention de l’Etat.

    Sans revenir sur la confusion entre capitalisme et libéralisme, je puis vous affirmer que le capitalisme n’est ni moral ni immoral, il est amoral (lisez donc le livre : « le capitalisme est-il moral ? »).

    La moralité ce n’est pas l’affaire du capitalisme, c’est votre affaire personnel et si il se trouve que certaines situations vous révoltent par leur injustice, alors rien ne vous empêche d’y consacrer l’énergie et l’argent nécessaire pour y remédier.

    Vous constaterez ainsi assez rapidement que cette manière de procéder est beaucoup plus économique et efficace que de la mettre entre les mains de l’Etat.

    En tant que libéral, je pense en effet que l’Etat ne peut pas s’occuper de tout, et que pour certains domaines c’est bien la société civile qui est plus efficace.

    Le problème de ma théorie, c’est bien sûr qu’elle repose sur la confiance que j’attribue à mes concitoyens sur leurs capacités de se rassembler pour agir sur ce qu’il leur paraît insupportable.

    Je m’appuierai alors sur votre définition de l’homme : animal social qui ne vit que pour le don et l’échange réciproque que je partage en partie mais je me permets seulement de remarquer que l’Etat ne représente en aucune manière un cadre nécessaire à ces échanges pour toutes les raisons que je viens d’exposer.

    J’attends avec impatience votre réaction.

    RépondreSupprimer
  7. @ anonyme

    C'est sur qu'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

    C'est dans le monde entier que l'on voit aujourd'hui et aussi bien dans les sociétés pauvres à l'origine que dans celles plus évoluées qu'il n'y a que le libéralisme collectif qui puisse profiter rapidement et au plus grand nombre. Et personne même "anonyme" ne peut se permettre de nier cette évidence.

    "L'homme est un animal social qui ne vit que pour le don et l'échange réciproque". Pourvu que ce soit les autres qui donnent et ceux qui réclament inlassablement qui reçoivent. Toujours manifester pour avoir plus de la part des patrons ou de ses voisins, qui ont forcément trop et injustement gagné et ceci avec l'aide de l'Etat qui va créer une nouvelle règle de redistribution pour satisfaire cette "meute" et la faire taire.

    Mais comment être aveugle au point de ne pas voir que la meute est en train de tuer la "poule aux œufs d'or" ?

    Est-ce que les gens descendent dans la rue pour demander des lois pour produire plus de richesses ? Jamais, il s'agit toujours de demander plus "aux autres". Sauf qu'à ce jeu plus personne ne veut travailler et produire pour se voir de plus en plus spolié des fruits de son travail. Et le système est en panne, ne voyez-vous pas tout anonyme que vous soyez que la France s'enfonce ?

    Et toutes ces manœuvres visant à ponctionner par la force (de l'Etat) ce qui est la propriété des autres, faussent le "marché" où tout équilibre devrait être trouvé que par l'échange librement consenti. Et chaque fois que la règle libérale du "libre marché" est transgressée, le "marché" ne fonctionne plus.

    Et s'il n'y a plus de riches, dites vous bien "anonyme" qu'il y aura de plus en plus de pauvres ! Car on ne peut tondre un œuf, ne l'avez-vous pas compris ?

    RépondreSupprimer
  8. Je viens de passer une heure à lire les commentaires du post du 27/02 sur les droits d'inscription à la fac, sur le blog de JPB, et bien c'est ahurissant, tout bonnement.
    Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu commentaires aussi sectaires. Si effectivement Franck Boizard n'a pas été insulté, il a fait l'objet de commentaires plus que méprisant à de nombreuses reprises.

    Le gauchisme le plus archaïque transpire des propos de nombreux intervenants (ex : Cyrano, Victor...) et l'on note comme souvent, à côté des propos clairs, bien écrits, remarquablement argumentés de F Boizard ou Cadichon, une prose maladroite, jamais étayée, sauf à coups de poncifs et de caricatures, jamais d'arguments solides...

    C'est effrayant de voir de jeunes esprits aussi stérilisés par le milieu uniforme dans lequel ils baignent (cela m'évoque une image : des fœtus conservés dans du formol).

    RépondreSupprimer
  9. Et ces jeunes esprits aussi lobotomisés, manipulés et souvent incultes sont bien sur, incapables de s'intégrer au marché du travail, il va donc leur falloir rester s'il y a encore de la place pour eux parmi les assistés ou les profiteurs... à vie ! Quel gâchis quelle tristesse !

    Et c'est vrai qu'il y a souvent une relation entre l'inculture de certains et leur refuge dans les vieux poncifs éculés. Mais comment pourrait-il en être autrement ? La culture cela commence par beaucoup lire et beaucoup communiquer avec les autres et à cet exercice, c'est rapidement que l'on s'aperçoit qu'un système économique collectiviste ne peut perdurer.

    Alors qu'au contraire ceux qui ont cru depuis le primaire n'avoir que des "droits" et peu de travail à faire pour "les" obtenir si ce n'est d'aboyer quand on le leur demanderait, n'ont pas fait d'effort et comme la cigale de la fable se trouvent maintenant fort démunis, la "brise venue". Il n'y a pas de mystère.

    RépondreSupprimer
  10. Je pense, cher Franck, que vous avez tendu la joue pour vous faire frapper... même si votre essai est, à mes yeux, très noble!
    Comment espériez-vous qu'il puisse en aller autrement? Comment croire un seul instant possible que ces personnes, si bien intentionnées soient-elles, aient la capacité de voir la réalité autrement que de manière déformée?
    Quand on a été formé à l'école marxiste-socialiste, la critique de l'économie de marché, du sale capitalisme honteux est la règle - je devrais dire le fond de commerce - aussi aberrante soit celle-ci!
    Pour avoir la capacité de nuancer son propos, son analyse, il faut déjà être capable de se distancier ce dont ces bons apôtres sont incapables, tout simplement parce que cela les obligerait à remettre purement et simplement leurs conceptions en question ; à constater donc que bien que généreuses, celles-ci ne correspondent qu'à un monde idéalisé, irréel - non pas que la pauvreté et l'injustice n'existent pas, bien sûr mais tous les systèmes étatiques-jacobins qui ont prétendu gérer les affaires des hommes mieux que ceux-ci, ont échoué lamentablement pour finir en vulgaires dictatures…
    Mais, au fait, comment pouvait-il en aller autrement ? Vouloir s’en remettre au bon vouloir d’un « être » supérieur – en l’occurrence l’Etat -, c’est s’ôter toute liberté et croire que par nature, les représentants de l’Etat, au nom du fameux service public, sont prêts à tout pour aider leur prochain – encore une vision idyllique et parfaitement détachée de la réalité humaine (même si quelques exceptions peuvent exister)… Une telle conception prétend faciliter la vie des gens alors qu’elle les berne et les rend irresponsables : souvenons-nous des propos de certains ministres lors de l’affaire du sang contaminé… responsable mais pas coupable !
    Un dernier point : cette croisade anti-capitaliste et anti-libérale est pour nombre de personnes l’unique moyen d’exister… puisque leur monde idéal, leur objectif ultime n’est plus, il leur faut à tout prix trouver un ersatz, histoire de ne pas sombrer corps et âme… il s’agit d’une lutte pour la survie en quelque sorte.
    Dans cette logique, se trouver des boucs émissaires permet de poursuivre la lutte… et vous en fûtes, Franck, un bel exemple… ne voyez-vous pas que vous avez fait acte de charité en leur permettant de se sentir exister, grande âme que vous êtes… Vous forcez mon admiration, vraiment.
    J’avoue, pour ma part, que j’ai cessé – sauf rares exceptions – il y a déjà pas mal de temps de vouloir me frotter à ce type de personnes car je crois toute illumination de celles-ci quasi impossible… à vrai dire, je ne me fais aucune illusion quant à leur capacité à évoluer, donc à ouvrir les yeux sur la réalité telle qu’elle est – cela les ferait trop souffrir !
    Mais peut-être suis-je trop réaliste et pas assez dans le rêve…

    RépondreSupprimer
  11. un peu de lecture pour compléter votre point de vue...

    http://www.lefigaro.fr/debats/2008/03/03/01005-20080303ARTFIG00700-misere-publique-richesse-privee.php

    RépondreSupprimer
  12. encore une émission intéressante :
    http://www.reichmantv.com/page4.html

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour M. Boizard, comme doc.38 j'ai lu les commentaires débilisants que l'on vous a infligé sur ce blog d'enseignants.

    Mépris de l'autre, arrogance... bref la pensée libérale est toujours aussi mal en point chez nos chers enseignants, tout entier acquis à l'étatisme et à ses excès.

    Mais, inutile de se voiler la face, vous avez tout à fait raison il y a également certains sites libéraux qui pratiquent cet effet de meute.

    Pas ceux que nous cotoyons - je pense not. à celui de Mr Caccomo, heureusement épargné de l'enfermement idéologique de sites qui - malheur ! - se réclament pourtant du libéralisme.

    Mais je voulais juste faire une remarque sur la sélection en université.

    Je suis pour ma part en droit, et chaque jour je suis affligé de l'absence de sélection.

    Mais la sélection pourrait tout à fait être évitée, si l'on promouvait enfin une véritable communication sur les métiers et les débouchés en France.

    Car enfin, comment expliquer l'échec en université, si ce n'est par le manque de communication, l'incapacité de ces pseudos services d'aide à l'orientation...

    La sélection n'écarte que ceux qui ne sont pas "faits" pour un type d'étude donné.

    Le problème, c'est que ma génération ne sait jamais pour quelle discipline, pour quel type d'activité elle est faite !

    Et souvent, lorsqu'on se permet de donner un conseil (du style : "tu devrais faire commercial, tu pourrais te mettre à ton compte, tu pourrais chercher un stage dans une entreprise...") on a droit à la phrase type "oui mais moi je pensais d'abord passer les concours administratifs".

    De fait, nous vivons dans un pays où - par manque de lisibilité dans les diplomes et les formations offertes - nous érigeons les pires inégalités en système.

    Qu'on en juge : les formations que délivrent les universités francaises sont globalement de qualité. mais à quoi sert-il d'avoir des diplomes de qualité si ceux qui les obtiennent ne sont pas faits pour le poste ? s'ils ne savent pas s'en servir ?

    Dernièrement je parlai avec une amie qui désire s'établir agent immobilier. Elle étudie donc le droit immobilier et... le droit de l'urbanisme. Or quelle ne fut pas sa stupeur de voir des étudiants débarquer dans son master sans avoir jamais envisagé l'aspect urbanistique de la matière ?

    Sans compter qu'au-delà de l'université, il faut s'intéresser à la comptabilité, à la gestion... mais si elle n'est pas dispensée en cours magistral, peu nombreux sont ceux qui s'y intéressent.

    pourquoi ? "parce qu'on ne le leur avait pas dit"... mais ce type d'excuse est trop facile.

    Plus que jamais, je pense que le problème n'est pas qu'institutionnel - mais également, personnel.

    Les individus sont aussi responsables de leur destin...

    RépondreSupprimer
  14. Quant à "anonyme", il est évident que JAMAIS les libéraux n'ont prétendu que l'homme était un être isolé et abstrait, qui n'aurait pas besoin des autres.

    Il y a une bonne marge entre être individualiste et ne raisonner qu'en termes d'individu.

    Le libéralisme c'est avant tout LA LIBERTE (de soi mais aussi des autres) et LA TOLERANCE.

    C'est en ce sens que le libéralisme est une doctrine juridique, puisqu'elle pose et réfléchir sur le concept même de DROIT.

    Or, pourquoi avoir du DROIT si l'on nie la societé et les relations intersubjectives?

    Donc arrêtez svp de dire que les libéraux sont "égoistes" ou qu'ils nient le fait que l'homme est un "animal social".

    J'en parlai sur mon blog notamment :phijau.over-blog.fr


    Sinon pardon pour ce trop long commentaire !

    RépondreSupprimer
  15. @lawyer
    Il me semble y avoir un gros mélange sur le sujet.
    A mon avis l'individu a forcément besoin des autres mais dans des rapports où chacun est libre de contracter pour ce qui est de ses libre-choix et surtout au moment où il le fait. Il n'a à ce moment là de faire un choix à ne s'occuper que de son intérêt, qui passe s'il le souhaite par un plan de prévisions sur l'avenir.

    Mais il ne doit surtout pas et c'est toujours mon avis d'essayer de choisir en fonction d'autres règles. Et ce sera tous ces choix faits librement par les individus qui réaliseront l'équilibre du "marché".

    Car c'est bien sous le prétexte de vouloir faire le bonheur des autres à leur place qu'à la fin les législateurs finissent pas le faire contre eux. Lire la vertu d'égoïsme de Ayn Rand.

    Mais pour "contracter" avec autrui il faut bien le respecter et établir toutes sortes de communications. Car l'homme seul n'est rien. Ce que nie le libéral, c'est le droit qu'aurait l'Etat de régir les relations des individus entre eux. Les libéraux ne reconnaissent à l'Etat que de faire respecter les contrats librement consentis entre les individus, pas de les limiter puisqu'ils ne font en cela que de disposer de plein droit de leurs propriétés.

    Et dans la réalité c'est bien ce qui se passe, ne serait-ce que sur les relations du travail où l'on voit bien que toutes ces règles empêchent l'équilibre naturel sur ce "marché" et crée le chômage et la disparition des entreprises par la disparition des entrepreneurs. Mais ce faisant, c'est aussi moins de richesses qui font que c'est tout l'équilibre sociétal qui en pâtit et qui annonce la fin de ce système qui ne peut structurellement pas marcher, puisque les "libre-choix" des individus ne sont pas respectés.

    RépondreSupprimer
  16. Bonjour,
    N'oubliez-pas, pour un gauchiste, l'intention a toujours plus de poids que le résultat.
    Partant de ce principe, il est évident que la discussion n'est pas aisée pour celui qui apporte les preuves de l'échec du collectivisme à travers le monde et à travers les décennies.

    RépondreSupprimer
  17. Merci JB pour le lien avec le blog de JP Brighelli.

    C'est un blog humoristique que l'on peut visiter de temps en temps pour vérifier le niveau...

    Pas JP Brighelli qui essaie sérieusement de faire "fonctionner le communisme", mais les intervenants. Ils rivalisent.

    Par exemple Victor : "piller l'État et ses ressources".

    Les ressources de l'État! Apportées par Victor et ses copains!

    C'est un humour involontaire qu'il est bien incapable de comprendre.

    RépondreSupprimer
  18. Franck, je voudrais défendre le blog à Brighelli qui est l'un des endroits les plus utiles de la blogosphère.

    Brighelli fait partie de ce mouvement de profs minoritaires mais courageux qui ont compris la perversité intrinsèque du système éducatif français, et qui s'emploient à le dénoncer.

    Il est dommage de présenter son blog comme un lieu sectaire, d'autant qu'il fédère des commentateurs d'opinions politiques très différentes.

    Ils ont entre eux des débats fort vigoureux. Mais, qu'ils soient de droite ou de gauche, la plupart se retrouvent pour lutter contre ce que l'on appelle, faute de mieux, le "pédagogisme", doctrine vaguement socialisante et parfaitement étatique, popularisée en France par Philippe Meirieu, hiérarque du PS peu connu du grand public mais vedette du monde de l'éducation.

    Le pédagogisme se caractérise par le refus de la transmission du savoir, la croyance que l'élève doit partir de ce qu'il sait pour découvrir lui même ce qu'il lui faut apprendre, la méthode globale d'apprentissage de la lecture, le refus d'enseigner la grammaire et l'orthographe jugées "bourgeoises", le remplacement des apprentissages traditionnels par des formes dégradées et charlatanesques de linguistique et de sociologie, le nivellement par le bas, l'égalitarisme, le refus de la sélection et des notes, etc.

    Le pédagogisme a mécaniquement abouti à une dégradation dramatique de la qualité de l'Education nationale en quarante ans. La baisse de niveau résultante s'auto-entretient et s'aggrave sans cesse, les professeurs d'aujourd'hui étant les élèves d'hier décérébrés par ce régime.

    Les libéraux ne peuvent que se solidariser avec le combat contre ce poison, défendu bec et ongles par les syndicats de gauche et la hiérarchie du ministère.

    Brighelli lui-même est de gauche, si j'ai bien compris (j'ai même lu quelque part qu'il était d'extrême-gauche); cependant, mon incertitude à cet égard, bien que je lise son blog depuis longtemps, montre bien le caractère non dogmatique de son approche.

    Quant à ses commentateurs, vous trouverez bien entendu de nombreux anti-libéraux parmi eux. Mais vous trouverez aussi 95% d'anti-libéraux dans un échantillon représentatif des Français.

    Je vous engage donc à ne pas en rester là.

    Discutez avec eux: cela vous permettra d'affiner votre définition du libéralisme, et aux commentateurs anti-libéraux de Brighelli de réfléchir à ce que signifie leur anti-libéralisme.

    Car ce dernier est bien souvent justifié. Ces profeseurs sont bien placés pour discerner en quoi le pédagogisme socialiste d'Etat marche la main dans la main avec le culte de la marchandise, l'âpreté au gain et la disparition de toute morale collective -- ce qui n'est pas ma définition du libéralisme.

    Le choc que vous avez subi en défendant le libéralisme chez Brighelli vous désigne le lieu exact des contradictions d'où sortira la société de demain.

    Les libéraux ne feront pas prévaloir leurs idées avant d'avoir pu apporter une réponse convaincante à ces contradictions.

    RépondreSupprimer
  19. Oh, c'est drôle ce que vous dîtes là! L'autre jour nous étions deux toubibs égarés sur le blog de maitre Eolas et... Il s'est produit exactement la même chose. Ils étaient tous d'accord, et on s'est fait traiter de troll.
    Ceci dit vous même, cher Mr Boizard, vous devenez rapidemment soupe au lait lorsqu'on vous porte la contradiction, d'ailleurs je ne m'y risque plus, je vous lis, c'est tout.
    Le seul blog que je connais où on peut tout dire droite, gauche, libéral, réac, stalinien, c'est celui de Gabriel Culioli. Juste, il ne faut pas dire du mal des Corses...

    RépondreSupprimer
  20. J’attends avec impatience votre réaction.

    dit Patchan.

    Que je remercie pour son souci del'argumentation. La mienne sera courte. Franck Boizard et Cadichon reprenaient en somme la question posée par l'ouvrage d'un sociologue "Pourquoi les intellectuels n'aiment pas le libéralisme ?" ; c'est un peu la même chose que demander à des médecins pourquoi ils n'aiment pas le cancer... C'est parce qu'ils l'ont vu à l'oeuvre. Le libéralisme, c'est le cancer du corps social car il ne tolère aucune entrave à la volonté des riches de devenir encore plus riches. Ces paroles vont vous paraître d'une grande banalité mais le libéralisme c'est l'art d'habiller de grandes banalités et l'art de faire disparaître une mauvaise conscience ontologique. Car Le libéralisme qui possède la force de l'argent pour s'imposer voudrait qu'on l'aime et qu'on l'approuve. Le libéralisme est donc inutile mais il est aussi dangereux. Sa brutalité, son monstrueux égoïsme ont soulevé dans un passé récent des millions d'hommes : "le capitalisme porte en lui la crise comme la nuée porte l'orage" disait Lénine. Certes les "remèdes", communismes et nationalismes, ont été souvent pires que le mal, sans aucun doute. Et vous voudriez que ça recommence ?
    Je le répète : on ne fonde pas une société sur l'égoïsme et ce n'est pas la charité qui pourra éteindre l'incendie (pour évoquer Coluche). La création de richesses, l'inventivité n'ont pas besoin du libéralisme ; l'Etat-providence,le capitalisme "tempéré", la "common decency" nous ont offert 50 ans de paix relative et de prospérité. Cette modération a même tué le communisme, vous devriez en être satisfaits. Alors ne réouvrez pas la boîte de Pandore !
    Certains peuvent ironiser et mon statut social et financier devrait me pousser à les rejoindre mais j'ai des enfants et je ne veux pas qu'un libéralise débridé les conduise à la catastrophe !

    RépondreSupprimer
  21. Sans m’impliquer dans le creux du débat (libéral, pas libéral, gauchiste, individualiste, les mérites comparés de chacun, etc…), et pour en revenir au fond, je pense qu’il est malheureusement assez vain de penser qu’Internet puisse un jour devenir une sorte d’Agora pacifiée et respectueuse au sein de laquelle les avis divergents pourraient s’échanger sans heurts jusqu’à l’apparition d’un avis général nouveau, consensuel et convergent.
    Ici, comme dans la vie, les individus se rassemblent, et c‘est naturel, par affinité. Lorsque, par extraordinaire, certaines personnes particulièrement héroïques se risquent à aller porter une contradiction intelligente chez ceux qui ne pensent pas comme eux, ils subissent le triste sort que nous connaissons tous pour l’avoir généralement expérimenté au moins une fois. L’effet de meute dont parle M. Boizard est encore augmenté par l’anonymat de l’internet qui pousse ceux qui se seraient, dans la vraie vie, contentés d’être des suiveurs à s’exprimer pour joindre leurs voix à la meute et acquérir une petite part de ce statut de leader que confère la prise de parole.
    Ceci dit, il faut relativiser : d’une part, sur la toile nous pouvons faire ce qu’il est impossible dans la réalité, voir sans être (presque) vu et s’en aller sur la pointe des pieds lorsque cela nous chante. Ensuite, un blog est un espace personnel : son créateur le décore à sa manière et y accueille de préférence des gens qui partageront ses gouts et avec qui il pourra avoir des échanges intéressants. On tolère un ou deux contradicteurs sympathiques mais qu’il en vienne dix ou vingt qui le sont moins et l’inquiétude grandit… Enfin, il faut être franc et savoir reconnaitre que la bêtise est le défaut le mieux partagé au monde : certains blogs néoconservateurs, incontestablement libéraux d’après leurs auteurs, sont épouvantables de sectarisme, de suffisance et d’autosatisfaction. Quant à leurs contradicteurs, même les plus modérés, ils sont lynchés aussi violemment que sur les sites gauchistes les plus obtus.
    Bref, je préfère les esprits libres qui tâtonnent, se trompent parfois et ont le courage de reconnaitre ensuite leurs erreurs, souvent non sans un certain panache, aux petits gourous de la toile qui prêchent pour leurs adorateurs et cultivent la paresse intellectuelle du « on est avec moi ou on est contre moi ». Il m’arrive de les lire mais je ne prends plus la peine de leur écrire.
    Est-ce qu’il m’arrive de tomber dans ce travers ? Sans doute… Mais je lutte !

    RépondreSupprimer
  22. "La création de richesses, l'inventivité n'ont pas besoin du libéralisme ; l'Etat-providence,le capitalisme "tempéré", la "common decency" nous ont offert 50 ans de paix relative et de prospérité.
    [...]j'ai des enfants et je ne veux pas qu'un libéralise débridé les conduise à la catastrophe !"

    Mais il n'appartient pas au libéralisme de s'occuper de la justice sociale, c'est à l'état.
    De la même façon que ce n'est pas à l'état de s'occuper de créer des richesses.

    Très étonnamment, à chaque fois que je lis des développements sur le libéralisme (pro ou anti) les auteurs aiment à comparer et exclure le libéralisme et les structures d'état, semblant ignorer que les deux peuvent cohabiter.

    Les critiques tombent donc complètement à l'eau : l'absence d'aides sociales ou médicales aux USA par exemple ne peut être une critique raisonnable du libéralisme. De la même façon que l'absence de création d'emploi de la part d'un état ne peut être une critique de son fonctionnement.

    L'erreur est politique dans les 2 cas : laisser au marché la mise en place d'une justice/aide sociale ou à l'état la création d'emploi.
    L'équilibre est à trouver, il est certainement possible, on se plait à regarder, par exemple, les systèmes politiques du nord de l'Europe qui allient des marchés de l'emploi très vivants, des syndicats forts, des allocations chomage importantes, etc.

    RépondreSupprimer
  23. "L'équilibre est à trouver, il est certainement possible, on se plait à regarder, par exemple, les systèmes politiques du nord de l'Europe qui allient des marchés de l'emploi très vivants, des syndicats forts, des allocations chomage importantes, etc."

    Et surtout un civisme que nous aurions bien du mal à trouver en France. Des gens qui au travail ne s'occupent que de travailler pour l'entreprise, des syndicats qui ne cherchent qu'à faire progresser l'emploi et non d'idéologie sociétale et ne prêchent pas la disparition du patron et des citoyens qui font tout pour rester le moins possible au chômage. Comme quoi une petite chose, toute petite chose qui commence par balayer devant sa porte et ne pas jeter ses mouchoirs en papier dans la rue qui se nomme le civisme.

    RépondreSupprimer
  24. Juste pour dire, en accord complet avec R. Marchenoir, que JPB fait œuvre utile, et appartient au cercle restreint des professeurs souhaitant réhabiliter le niveau scolaire, et en finir avec les folies du pédagogisme.

    Ses livres (La fabrique du crétin, A bonne école...) dressent un tableau exact et effrayant de la situation, et proposent souvent de bonnes idées. Je ne suis pas d'accord avec toutes, mais il est clair que le bonhomme ne manque pas de caractère, ni de courage intellectuel, sachant qu'effectivement il a été militant d'extrême gauche.

    Mais si parmi des profs de bon sens on retrouve autant de présupposés antilibéraux, qu'en est-il chez les profs "standards" ?

    RépondreSupprimer
  25. "Et surtout un civisme que nous aurions bien du mal à trouver en France."
    dit Libéralisateur qui n'oublie pas, j'espère, que le paiement de l'impôt fait partie intégrante de ce civisme...

    RépondreSupprimer
  26. @ anonyme

    C'est bien là le problème de la France. Et sur le paiement des impôts aussi. Plus de la moitié des électeurs français ne payent pas d'impôts directs. Ils ont bien sur toutes les facilités pour faire perdurer le système où ce sont toujours les autres qui doivent payer et eux avoir des droits.

    Il serait là aussi bon de rétablir l'égalité citoyenne en permettant au moins que chaque français ait le sentiment de payer au moins un minimum d'impôt direct. Cela les rendraient quelque part plus vigilant à l'encontre des programmes démagogiques.

    RépondreSupprimer
  27. "Plus de la moitié des électeurs français ne payent pas d'impôts directs."

    C'est sans doute qu'ils n'ont pas atteint le seuil de paiement de l'impôt. Avec des salaires plus décents, ils seraient sans doute ravis de pouvoir le faire ?

    RépondreSupprimer