vendredi, avril 11, 2008

Tiens, un politicien lucide et franc. Manque de pot, il est allemand ...

Herzog craint une démocratie des retraités

L'ancien président allemand Roman Herzog a dit craindre aujourd'hui que l'Allemagne soit en passe devenir une "démocratie de retraités" qui défavorise les générations plus jeunes.

"Je crains que nous ne voyons déjà les signes avant-coureurs d'une démocratie de retraités: les plus âgés sont de plus en plus nombreux et tous les partis les prennent en compte de manière démesurée", a indiqué l'ancien chef de l'Etat conservateur (1994-1999) au quotidien Bild.

"A la fin, il se pourrait que les plus âgés pillent les plus jeunes", a-t-il mis en garde, prenant part au débat en cours en Allemagne sur le changement démographique et ses conséquences.

Le gouvernement allemand a décidé mardi d'une augmentation exceptionnelle et controversée de 1,1% des retraites au 1er juillet pour les quelque 20 millions de retraités allemands. Cette décision doit encore être approuvée par les députés.

4 commentaires:

  1. Difficile de ne pas faire le lien entre ton précédent post à propos des manifestations des lycéens et le constat d’Herzog.

    Observer cette jeunesse défiler pour défendre par procuration l’ordre ancien de tous ses vieux privilégiés qui vont bientôt prendre leur retraite (pas en politique malheureusement) est réellement pathétique.

    Que va-t-il se passer quand la plupart d’entre eux deviendront salariés et commenceront de ce fait à payer des impôts ou à voir la part dédiée à la pension grévée une part de plus en plus importante de leurs ressources (à moins qu’ils ne décident de vivre qu’avec le minimum)?

    Quand je pense au nombre de générations qu’il aura fallu pour transformer la France en une nation riche et prospère et qu’une seule a suffit pour saccager notre précieux héritage culturel et économique.

    L’Histoire ne sera pas tendre avec l’héritage que nous lèguera la génération de 68, ce qui sera amplement mérité.

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  2. Bien dit Patchan.
    Et aussi belles remarques dans ce pont de vue du Ouest-France de ce jour, sous la plume de Jacques Le Goff, "Tenir sa place de parent".

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  3. «Observer cette jeunesse défiler pour défendre par procuration l’ordre ancien de tous ses vieux privilégiés qui vont bientôt prendre leur retraite (pas en politique malheureusement) est réellement pathétique.»

    Je suis bien d'accord.

    A propos des actuelles manifestations lycéennes, je pense d'ailleurs à Alfred Sauvy qui écrivit que des jeunes nés et élevés dans un pays de vieux avaient des mentalités de vieux tandis que des enfants, élevés par des parents agés, mais dans un pays jeune, avaient des mentalités de jeunes.

    Ca rejoint le sujet du précédent message sur les manifestations lycéennes : il y a nécessité absolue de la part des vieilles générations qui bénéficient du statu quo actuel de manipuler les jeunes de manière à ce que leur énergie de jeunes leur bénéficie.

    Les jeunes les plus lucides ou les plus ambitieux, qui ont bien compris le système, prennent le train pour Londres (cinquième ville française !) ou l'avion pour New-York.

    Imaginez si tous les jeunes réalisaient combien ils sont spoliés par la «solidarité», ils prendraient l'avion ou enverraient les vieux bouler, et qui payeraient les retraites et la sécu ?

    L'endoctrinement et le contrôle de la jeunesse sont donc un enjeu fondamental.

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  4. Je suis complétement d'accord !

    C'est d'ailleurs là que réside la faiblesse du système français face à la mondialisation : la réelle possibilité de mobilité des plus dynamiques, qui peuvent ainsi se soustraire à ce système devenu totalement délirant (payer de plus en plus cher la retraite des anciens sachant par avance que l'on ne va rien obtenir en échange) et paranoïaque (quelle génération va bouffer quelle génération, qui va me piquer mes acquis sociaux, etc... ?).

    La mondialisation rend de plus en plus obselète notre modèle socialiste, c'est donc non sans raison que toute notre gauche l'attaque sans relâche, malgré le fait qu'elle n'a toujours rien de valable à proposer en contre-partie, ses expériences passées ayant toutes échouées dans le sang et la misère.

    Je me demande bien où tous ces jeunes qui manifestent aujourd'hui pour défendre "la qualité de l'éducation nationale, leur avenir etc..." travailleront dans quelques années ?

    Les socialistes en tout genre ne devrait jamais oublier que former des diplômés dans un cadre économique qui ne leurs permet pas d’être rétribués à leur juste valeur, cela revient finalement à perdre tous ces talents au profit de pays économiquement beaucoup plus performants et cela malgré le bourrage de crâne idéologique qu’on peut leurs fait subir.

    Comme on dit souvent dans ma famille, le coeur à gauche et le portefeuille à droite !

    Même si je n'oublie pas qu'un socialiste ca n'est jamais de mauvaise foi !

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