La charge de la dette devrait dépasser les prévisions
PARIS (Reuters) - La charge de la dette de l'Etat français dépassera cette année de trois à quatre milliards d'euros le montant prévu en loi de finances initiale, déclare le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, dans un entretien publié dans l'édition de mercredi des Echos.
La commission des Finances de l'Assemblée estime ainsi que le coût de la dette atteindra 44,6 milliards d'euros contre 41,1 milliards prévus dans le budget 2008, en raison notamment de la hausse de l'inflation [explication technique : habituellement, l'inflation soulage la dette. Malheureusement, des technocrates très intelligents, sans ça ils ne seraient pas technocrates, ont cru d'émettre de la dette indexée sur l'inflation en faisant l'hypothèse que la période de stabilité des prix serait éternelle (toujours cette mentalité «après moi, le déluge»)].
"C'est du jamais vu !", déclare le député UMP. "Pour donner une idée, cela équivaut à plus du double du coût du Revenu de solidarité active" (RSA), ajoute-t-il.
L'intégration dans le calcul du "bouclier fiscal" de la taxe sur les revenus du capital qui doit financer le RSA représente un coût d'environ 40 millions d'euros, estime-t-il par ailleurs.
A quelques jours de la présentation du projet de budget pour 2009, fin septembre, Gilles Carrez demande au gouvernement de "protéger" les recettes de l'Etat et exclut la création d'un prêt écologique à taux zéro au coût non maîtrisé.
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le plus inquiétant aujourd'hui est de voir des représentants de la Nation et autres économistes et spécialistes des finances publiques, se focaliser sur des enveloppes de 40millions d'Euro, ce qui est une paille à l'échelle du budget. Ce n'est pas un signe de rigueur mais plutot l'odeur des fonds de tiroir. Pas bon ça.
RépondreSupprimerC'est quoi déjà la fameuse phrase de je ne sais plus qui sur les finances en ordre des nations ?
Cette histoire d'emprunt indexé sur l'inflation me rappelle celle des emprunts indexés sur l'or du début des années 1970.
RépondreSupprimerC'était un certain J.Y. Haberer qui l'avait proposé au ministre de l'économie de l'époque, un certain VGE.
Ce type d'emprunt fît la fortune de nombreuses personnes après la fin des accords de Bretton Woods.
Ce qui semble dramatique dans cette histoire, c'est qu'en voulant continuer à financer par l'emprunt un Etat qui vit aussi dessus de ses moyens, des gens sans doute très intelligents en sont réduits à utiliser des recettes de court terme qui coûtent souvent plus cher à long terme.
Remarquez, cela ne date pas d'hier, j'ai le souvenir d'un emprunt fait par François 1er qui était payé en fonction de la durée de vie des créditeurs. Cet emprunt coûta cher puisque nombreux furent les personnes à dépasser les 50 ans, voire pour certaines, dépasser les 70 ans.
Cordialement
Comme le dit JP Chevallier: circulons, y a rien à voir ;)) Mais jusqu'à quand, telle est la question que je pose car toute cette gabegie aura bien une fin... que se passera-t-il à ce moment-là?
RépondreSupprimerCela ne semble, visiblement, intéresser personne...
Que se passera-t-il ? Je pense avoir décrit un scénario plausible dans ce message :
RépondreSupprimerLe jour où la France a fait faillite
D'une certaine manière, ce scénario est optimiste car il suppose que la banqueroute arrive asez vite.
Mais il existe un scénario encore plus noir, qui est me semble-t-il celui qui se met en place : l'Etat réduit ses prestations tout en continuant à pressurer l'économie libre, ce qui retarde la banqueroute de l'Etat mais diminue également la capacité de rebond de la société, celle-ci étant épuisée par son Etat parasite.
Quand viendra la banqueroute, qui finira de toute façon par arriver (1), la société aura perdu tout ressort, toute capacité d'autonomie,l'assistanat, le collectivisme et le maternalisme étatique (2) étant profondément incrustés dans les comportements et les habitudes. C'est le scénario «URSS».
Seuls quelques individus, en marge su système ou profiteurs éhontés de celui-ci, en gros les escrocs et les marginaux, auront gardé une capacité d'initiative.
(1) : sauf politique thatcherienne ou gaullienne
(2) : de ce point de vue, j'avais été très choqué par l'épisode de la canicule sous le gouvernement Raffarin. Une vague de chaleur, et, hop, voilà le gouvernement mis en accusation. C'est tout de même ahurissant : ni la météo ni le soin des vieux ne sont de la responsabilité de l'Etat. C'est à chacun de s'enquérir de son vieux papy, de son voisin âgé.
Vous me dites si je me trompe, mais par "protéger les recettes", je comprends qu'il est hors de question de baisser les dépenses, donc de réduire le train de vie de l'Etat.
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