Les Etats injectent des centaines de milliards dans l'économie. C'est ce que l'on voit.
Les Etats prélèvent par la force, les impots, ou par l'appel au volontariat, l'emprunt, des centaine de milliards sur l'économie. C'est ce que l'on ne voit pas.
Or, dans la logique habituelle de la politique, on est occupé à sauver le passé, qui existe et qui vote, plutôt qu'à préparer l'avenir, qui n'existe pas encore et qui ne vote pas.
Ou, pour présenter les choses autrement, les Etats prélèvent de l'argent sur les parties saines de l'économie pour le donner aux parties malsaines. C'est, sous couvert d'un mécanisme complexe, un extraordinaire gaspillage.
Bien sûr, la destruction des parties malsaines, tout comme leur sauvetage, à un coût, c'est pourquoi la question se pose de savoir si il faut sauver ou laisser périr.
Mais les Etas sont-ils en mesure de décider ? Ont-ils les bonnes informations ? Bien évidemment que non (il suffit de relire l'article de Hayek sur le mécanisme des prix et l'information). On voit (presque) tout ce qu'on perdrait à laisser couler GM mais on ne voit pas, ou l'on ne veut pas voir, tout ce qu'on perdrait à le sauver (je prends volontairement un exemple américain). C'est le combat du passé contre l'avenir aux frais du contribuable.
Bref, après un gigantesque gaspillage privé, nous assitons à un non moins grandiose gaspillage public.
Quelles vont en être les conséquences ?
Je ne sais pas, je ne suis pas Madame Soleil, circulez, y a rien à voir :-)
Deux scénarios s'opposent :
1) La déflation. On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Les Etats et les banques centrales ont beau injecter des milliards, ils ne seront pas utilisés, la déflation continuera et les Etats seront étranglés par leur dette (déflation = hausse mécanique des taux d'intérêt réels). C'est la fin brutale et mouvementée des Etats-providence (on ne peut exclure que le sang coule). Le cycle économique des 60 dernières années qui avaient vu le gonflement ininterrompu des Etats se referme. C'est la thèse de Loïc Abadie par exemple. Elle est minoritaire.
2) L'inflation galopante. Après une période de latence due à l'apurement des dettes, les milliards injectés provoquent un retour de l'hyper-inflation. C'est très pénalisant pour l'économie mais les Etats sont soulagés de leur dette. C'est la thèse majoritaire.
On remarquera que ces deux thèses opposées ont pourtant un point commun : les interventions étatiques actuelles finissent par avoir des conséquences néfastes,ce qui est somme toute logique si on envisage, comme je le fais, qu'elles sont des formes élaborées de gaspillage.
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Les subventions qui échoient dans les caisses de ces canards boiteux qui n'en finissent plus de crever (avec l'alibi suprême d'emplois à sauver) sont un extraordinaire mépris du client. C'est comme aux élections, les clients qui ne veulent pas acheter du GM sont des cons au même titre que les Irlandais qui ont envoyé bouler leurs élus au dernier référendum. Or le client est le pivot central du système économique (la fameuse démocratie de consommateurs de Mises) car c'est lui qui pousse les entreprises à faire preuve d'imagination pour lui proposer les meilleurs produits/services afin de le fidéliser. Pourquoi imposer aux clients d'acheter des grosses voitures US alors que ces mêmes clients plébiscitent des voitures japonaises plus économiques et plus conformes à leur goût hormis pour s'assurer sa réélection ? Ce ne sont pas les clients qu'il faut blâmer et punir (en leur faisant payer quand même des voitures qu'ils n'achèteraient pas) mais les dirigeants de GM. Un véritable entrepreneur doit être un visionnaire et donc anticiper les attentes de ses clients et donc l'évolution du marché. Or chez GM, on a pas senti le vent tourner il y a 20-30 ans.
RépondreSupprimerDe toutes façons ces injections de liquidités se traduiront par de l'inflation car c'est un aveu de mauvaise gestion de la monnaie et c'est surtout un bon moyen de rembourser ses dettes sans rien payer, la hausse des prix faisant le sale boulot.
Pour être exact, il ne me parait pas impossible que l'on passe par une courte période de déflation avant d'en prendre pour quelques années d'inflation à deux chiffres. Mais bon, faire des prévisions aujourd'hui relève plus de la voyance que de la science. La situation est tellement pourrie que plus personne n'y voit rien entre des signaux contraires.
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