Je ne vous ai pas parlé de mes vacances au Japon, le message sur la mort de la culture et ses commentaires me donnent envie de le faire.
Ce qui est frappant pour un Français, c'est que le Japon est à la fois plus moderne et plus traditionaliste que la France.
Il n'est pas rare de croiser des femmes, et pas seulement des vieilles, en kimono.
La civilité des Japonais est extrêmement relaxante : ils ne crient pas, ils ne klaxonnent pas, ils arrêtent de parler dans leur portable quand ils montent dans le train. Mon fantasme : voir les controleurs de la SNCF faire comme leurs collègues japonais, une courbette à l'entrée du wagon, une courbette à la sortie.
Il est clair qu'ils préservent leur culture (au sens anthropologique du mot) bien mieux que les Français. Pas de tabou : le fait que l'immigration est fortement bridée (1), à la fois par la géographie et par la politique, joue un rôle essentiel dans cette conservation de leur culture (2).
Enfin, signe incontestable que leur civilisation est supérieure à la nôtre, on trouve n'importe où un taxi en quelques minutes, voire en quelques secondes à Tokyo.
Ce pays et ses habitants sont très attachants. Alors que la promiscuité y est souvent la règle, on s'y sent moins agressé qu'en France.
Ils ont un savoir-vivre séduisant.
Enfin, ce qui ne gache rien, nous apprécions la cuisine japonaise.
Retournerons nous en vacances au Japon ? Dans la mesure de nos possibilités, certainement.
Vivrions nous au Japon ? Je ne sais pas : la contrepartie d'une forte culture, c'est que l'intégration ne doit pas y être facile, mais, simultanément, c'est un défi motivant, la récompense est forte, il y a lieu, à mon sens, d'être fier d'être Japonais.
(1) : désolé pour ce calembour.
(2) : le métissage et le multiculturalisme, ce n'est pas leur truc, c'est reposant.
mercredi, novembre 19, 2008
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Franck, il faut absolument que vous lisiez cet essai de Takuan Seiyo (ainsi que ses autres articles sur Brussels Journal):
RépondreSupprimerhttp://www.brusselsjournal.com/node/3203
http://www.brusselsjournal.com/node/3222
Entre autres choses, on y apprend qu'au Japon, le grand débat sur l'immigration consiste à savoir s'il faut pousser l'audace jusqu'à admettre 2% d'étrangers au sein de la population, ou s'il est plus sage de se limiter à 0,5%.
Curieusement, aucun gauchiste occidental ne s'est encore avisé de traiter les Japonais de wacistes.
Il n'y a pas de secrets : quand on a 10 % à 20 % d'une population de culture étrangère et sans grande envie de s'assimiler (les habitants des banlieues "chaudes" ne se sont pas transformés en Français, par contre ils ont très bien transformé ces banlieues en villes africaines ! Ce n'est pas eux qui s'intègrent, ce sont eux qui nous intègrent !), cela s'apparente à un renoncement à sa culture.
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