mercredi, décembre 10, 2008

Les casse-couilles de l'infantolâtrie

Aldo Naouri, pédiatre, écrit et dit régulièrement que l'infantolâtrie qui sévit dans notre société est néfaste. Un enfant n'a pas vocation à être le centre du monde, c'est extrêmement mauvais pour son éducation.

Un des aspects les plus pénibles de cette infantolâtrie (1) est la rengaine lancinante des meurtres et des disparitions d'enfants, et tout ce tintouin autour des pédophiles.

Des milliers de personnes sont tuées ou disparaissent tous les ans, mais l'on ne parle pratiquement que des enfants. Pourquoi ? Valent-ils plus que des adultes ?

Curieuse conception que cette pitié sélective. Est-ce qu'un adulte, dans la force de l'âge, productif, père de famille, pétri d'expérience et de savoir, n'est pas lui aussi digne d'intérêt ?

En tous les cas, le message que l'on passe aux parents est proprement stupéfiant : «Tremblez ! Ayez peur pour vos enfants ! Ils sont en danger !»

Quand je vois (je vis près d'une école) des mère affolées d'être cinq minutes en retard pour prendre leur petit et donnant la raison de cet affolement «Il arrive tant de choses de nos jours», je me dis qu'on marche sur la tête.

Etant petit, je suis rentré chez moi souvent seul de l'école et je peux témoigner que je ne me suis jamais fait kidnapper (ou alors je ne me suis aperçu de rien).

La vie est déjà pleine de dangers, c'est proprement ridicule d'en imaginer qui n'existent pas.

Bien entendu, inutile d'insister sur les méfaits éducatifs de tels comportements : comment les enfants peuvent-ils prendre leur autonomie, apprendre l'indépendance et la responsabilité, si ils sentent que leurs parents ont tout le temps peur pour eux ?

Je m'interroge sur les racines de ce phénomène. J'avoue ne pas bien comprendre.

Entendez moi bien : un rapt ou un meurtre d'enfant, c'est horrible. Mais un rapt ou un meurtre d'adulte, aussi. Cette focalisation sur les enfants est déraisonnable, irrationnelle. Elle est tellement intense qu'elle ne peut être que significative, mais je n'arrive pas à savoir de quoi.

Cependant, peu importent les causes, une chose est sûre : une telle psychose collective, hors des bornes de la raison, ne peut qu'engendrer des conséquences aberrantes.

Récemment, une mère de famille anglaise n'a rien trouvé de mieux que de faire kidnapper sa fille (photo) par son oncle, puis de lancer une appel de détresse (à la télévision, à une heure de grande écoute, s'iou plait). Elle a immédiatement récolté des fonds pour l'aider dans sa recherche. Il est dommage que la découverte du pot aux roses par la police ait interrompu une si belle histoire.

Croyez vous ce fait divers de nature à rendre les gens plus circonspects au prochain rapt d'enfant ? Que nenni. Ca sera la même psychose, la même hystérie. Et c'est pénible. A force, ça vous dégouterait d'aimer les enfants ! Je comprends que certains préfèrent les chiens.

(1) : la reine de l'infantolâtrie est une certaine Ségolène qui a un jour déclaré :«Un enfant ne ment pas.» Affirmation qui tend à confirmer ce que disent les mauvaises langues, qu'elle n'a pas élevé elle-même ses enfants.

Nota : vous excuserez la vulgarité du titre, mais il me semblait parfaitement adapté à la dé-virilisation, à l'émasculation, de la société qui sous-tend l'infantolâtrie.

23 commentaires:

  1. "Je ne me suis jamais fait kidnapper (ou alors je ne me suis aperçu de rien)."

    Hahaha, tout s'explique. En fait, il s'est fait kidnapper quand il était petit par la secte des ultra-libéraux, qui l'ont endormi et lui ont changé le cerveau. Quand il s'est réveillé, il ne se souvenait plus de rien.

    Très très dangereuse, la secte des ultra-libéraux qui fait les sorties des écoles.

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Je comprends ce délire infantolâtre puisque j'en ai été un peu victime. Adolescent, j'ai demandé comme tout adolescent qui vit avec son temps, une mobylette. On m'a répondu "pas question", et j'ai demandé pourquoi : "parce que c'est dangereux". Comment savoir si c'est dangereux quand on n'a jamais conduit une mobylette ?

    Freud expliquait que c'était criminel de surprotéger les enfants qui une fois adultes découvriraient l'agressivité dont les hommes font preuve.

    A la question du pourquoi de ce délire, je verrais bien un lien avec le totalitarisme (y compris en démocratie) qui glorifie la jeunesse.

    Pour finir mon post avec une note d'humour, un chanteur de punk avait écrit une chanson dont le titre en français était "tuez les gosses, sauvez la bouffe! "

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  4. "Je m'interroge sur les racines de ce phénomène. J'avoue ne pas bien comprendre."

    C'est très simple.

    1) Les adultes refusent désormais de grandir. Ils restent adolescents à vie. Leur infantilisme les conduit à s'identifier à leurs enfants.

    Par conséquent, ils placent ces derniers sur un piédestal, leur donnent tous les droits, les enferment dans de la ouate, refusent de les exposer progressivement aux responsabilités qu'ils auront à assumer plus tard, tremblent de peur à l'idée qu'ils soient exposés aux moindres risques naturels de la vie.

    2) Les enfants sont devenus un objet de consommation comme un autre. Un écran plat dernière génération, mais en mieux. C'est l'ultime symbole de statut que l'on pousse devant soi.

    De même que l'homme moderne montre les dents à l'idée qu'on puisse lui rayer sa BMW, il exagère hystériquement les risques encourus par sa progéniture, afin de se donner de l'importance.

    3) L'homme moderne (c'est à dire Degauche) a imposé la pornographie comme nouvelle normalité sociale, parce que son contraire, la pudeur et la décence, est une manifestation du fascisme bourgeois. Désormais, on s'encule sur la scène des théâtres subventionnés.

    (On m'excusera de ne pas avoir vérifié ce fait précis: je suis sûr, en revanche, qu'on a déjà pissé sur scène, et dansé à poil avec des godemichés dans le cul; à l'évidence, soit l'étape à laquelle je fais allusion a déjà été franchie, soit ce n'est qu'une question de temps.)

    Comme une société ne peut pas vivre sans interdits sexuels, la nôtre a gonflé au-delà de toutes proportions le tabou de la pédophilie, pour faire oublier son laxisme général. Le choix de ce tabou était tout trouvé: c'est bien parce que, dans un monde Degauche, tout un chacun est bon, gentil, innocent comme les enfants (y compris des criminels de 25 ans qualifiés de "gamins" par les médias -- mais pas les sales capitalisses ultra-libéraux, bien sûr), que l'enfant est la victime fantasmée idéale.

    Cela n'empêche pas des parents d'habiller des petites filles de 10 ans avec des vêtements que des prostituées n'auraient pas osé porter il y a cinquante ans. Tout cela est profondément cohérent. La petite fille peut s'habiller en pute, puisque, par définition, elle est innocente. Si jamais cela favorise l'agression sexuelle, eh bien cela sera la preuve de la réalité de la menace pédophile, et de la perversité radicale des boucs émissaires, coupables réels ou imaginaires.

    Puisque je parlais de danse, un couple qui s'exhibe nu sur une scène en montrant le "butt-plug" qu'il s'est enfoncé dans l'anus est censé faire de l'art; les critiques chorégraphiques des grands journaux trouvent tout à fait normal d'en parler.

    En revanche, la danse classique est quasiment condamnée, car les professeurs ont désormais interdiction de poser leurs mains sur le corps des petits rats pour leur enseigner les postures et les mouvements effroyablement difficiles qui sont à la base de cet art: ce serait, en effet, un acte révoltant de pédophilie, la marque d'un Dutroux en puissance.

    Hooni soit qui mal y pense: l'obsession anti-pédophile de l'époque est une maladroite tentative de masquer ce qui se voit comme le nez au milieu de la figure: la pédophilie radicale qui la caractérise, non pas sexuelle, mais morale, sociale et anthropologique.

    Ce qui est infiniment plus grave. Car la pédophilie, comme toute perversion sexuelle extrême, ne concerne qu'une frange infime de désaxés. L'immense majorité de la population n'est pas pédophile, et ne court pas le moindre risque de le devenir un jour.

    En revanche, comme il est aisé de le constater, la pédophilie sociale peut toucher la majorité de la population. Et ses effets ne sont pas moins nocifs que ceux de sa variante sexuelle.

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  5. @ Lomig

    Non, nous sommes en cours d'adoption en Russie. Mais avec les familles modernes (vous savez décomposées-recomposées), il se trouve que je vois des enfants d'assez près.

    De toute façon, de même qu'il n'y a pas besoin d'être footballeur pour avoir un avis sur l'avenir du PSG, il n'y a pas besoin d'avoir une famille nombreuse pour avoir un avis sensé sur l'éducation (d'ailleurs, il y a des parents de famille nombruse qui ont des avis absolument insensés sur l'éducation).

    Et, pitié, pitié, je vous le demande à genoux, ne me sortez pas un argument du genre : «Si vous le l'avez pas vécu, vous ne pouvez pas savoir», c'est un des arguments les plus idiots que j'ai jamais entendus quel que soit le sujet. C'est une insulte aux capacités intellectuelles, imaginatives et représentatives de l'être humain, c'est la négation des trois quarts de la littérature qui consiste à transmettre des expériences à des gens qui ne les ont pas vécues.

    Je vois des enfents qui sont élevés (ou, plutôt, qui ne sont pas élevés) d'une manière qui me déplait. Mais, n'étant pas leur père, je n'interviens pas, ou peu.

    @ Bob

    Je pense que votre analyse n'est pas mal vue.

    D'ailleurs, elle rejoint assez Naouri, qui pense que toutes les barrières symboliques contre l'inceste, tout ce qui symbolise la séparation entre l'enfant et l'adulte, tend à disparaitre.

    Néanmoins, l'aducation est l'affaire de chaque couple. Rien ne vous oblige à éduquer vos enfants comme la majorité des imbéciles.

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  6. On peut également évoquer le fait que l'on fait moins d'enfants que par le passé. La pression biologique qui nous pousse à nous reproduire, à prolonger notre vie dans notre descendance, se fait inconsciemment plus forte.
    Nous sommes donc amenés à protéger notre (rare) progéniture, parfois jusqu'à l'excès...

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  7. Salut Franck,
    merci pour ta réponse (désolé je m'en tiens au tutoiement).

    Mon propos n'était pas de dire "si vous ne l'avez pas vécu vous ne savez pas". Bien sûr on peut comprendre des choses (certaines) sans les avoir vécues. Et il y en a d'autres que l'on peut imaginer, mais seulement en partie, et que le fait de vivre modifie dans la perception.

    Sortir avec une nana pour la première fois, coucher avec quelqu'un. L'expérience vécue change la manière de penser et de percevoir les choses.

    Ton propos est vrai jusqu'à un certain point ; mais le fait est que tes enfants comptent pour toi plus que tout le reste.

    Les journalistes se servent de ces émotions fortes pour vendre de l'audience. Les gens sont un peu con, il faut dire.

    à bientôt !

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  8. "Je m'interroge sur les racines de ce phénomène. J'avoue ne pas bien comprendre."
    J'éprouve le même rejet que vous pour l'infantolâtrie mais mon opinion diverge quant à vos commentaires.
    Pour une fois cher Franck, pas d'accord avec vous.
    La protection du plus faible par le fort découle du souci de la justice, et c'est un trait de civilisation qui appartenait à la nôtre jusqu'aux années soixante.
    On peut comprendre l'inquiétude pour le sort des enfants par le fait que leur être, leur histoire sont encore porteurs de riches potentialités. Toucher à l'enfant, c'est, au moins au niveau symbolique, s'attaquer à l'espoir.
    Et si toutes ces attitudes de parents paraissent parfois excessives et irrationnelles, soit!: tout n'a pas à être toujours rationnel, pleinement compréhensible et mesurable et c'est tant mieux, vous en conviendrez. Je me garderai de les considérer avec commisération ou mépris, ces comportements. Je ne crois pas qu'ils appartiennent seulement à l'ordre biologique, à "l'animal" qui est en nous et qui pense à son petit, mais aussi à ce qui nous élève bien au-dessus de notre conditon humaine souvent égoïste et auto-centrée.
    Et je suis aussi plutôt d'accord avec LOmiG

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  9. Ce que vous dites les uns et les autres me paraît correct.

    Il n'en demeure pas moins que, en se référant aux siècles, pour ne pas dire aux millénaires, d'expérience de l'éducation, qu'a l'espèce humaine, en utilisant également sa raison pour analyser les fondements de l'éducation, on peut affirmer que la «nouvelle éducation», en réalité une absence d'éducation, est profondément néfaste.

    Le mot «sauvageon», employé avec fracas dans un contexte proche, est approprié, si on considère que ce qui fait la différence entre la civilisation et la sauvagerie, c'est la capacité à contrôler ses pulsions, à supporter les difficultés et les frustrations, à hériter du passé et à se projeter dans l'avenir, toutes choses qu'oublie, voire que récuse et combat, la non éducation actuelle.

    Mais, répétons le, l'éducation est affaire individuelle : je connais des «sauvageons» et des futurs «sauvageons». Je connais aussi des enfants bien élevés.

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  10. @ hypemc

    J'ai posté mon commentaire précédent avant d'avoir lu le vôtre.

    Je pense que vous négligez une moitié du problème.

    Les parents ont une fonction de protection, mais ils ont aussi une fonction d'élévation.

    Cette dernière fonction est totalement à l'abandon, elle consiste à apprendre aux enfants la frustration, la peur, le danger, le risque.

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  11. Il y a un truc délirant, du moins en France, ramenée par l'actualité toute récente : si vous kidnappez un gamin vous risquez de passer plus de temps en prison que si vous tuez un adulte. Et cette hiérarchisation est aussi appliquée en prison : si vous avez buté le chef de la mafia, vous ne risquez pas grand chose. En revanche, si vous avez tué un gosse et que les autres taulards l'apprennent, ce sera votre fête assurée.

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  12. je ne songeais qu'au mode émotif des parents. Mais je signe des deux mains pour votre ajout: protection et élévation(pousser à l'"excellence", au meilleur d'eux-mêmes dans un amour mesuré d'eux-mêmes). Les parents se doivent aussi de ne pas considérer l'enfant comme leur chose, leur objet et parrallèlement ne pas l' enfoncer par leurs comportements ou exemples aberrants. Je note que vos termes dessinent une éducation aux traits correspondant à ceux qui faisaient dans le meilleur des cas l'essentiel des valeurs nobles: maîtrise de soi(pulsions et émotions), conscience de la valeur de la transmission en vue de la prousse individuelle, sans s'opposer pour autant au service de la communauté.
    Sans idéaliser pour autant la noblesse en tant que classe, bien sûr

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  13. "Sans idéaliser pour autant la noblesse en tant que classe, bien sûr."

    Mais si, mais si. Idéalisez donc, Hypemc. Allez jusqu'au bout de votre pensée.

    Vous venez de démontrer pourquoi il faut idéaliser la noblesse en tant que classe, et puis, tout de suite après, vous apposez le cachet politiquement correct obligatoire qui dément votre argumentation.

    Libérez-vous des chaînes de la pensée unique, camarade.

    Osez devenir un sale élitiste.

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  14. @ hypemc

    Vous savez, même chez moi, j'ai du mal : quand une petite fille de deux ans se jette par terre en pleurant parce qu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut, «on» reconnaît que j'ai raison de ne pas céder à ce chantage, mais «on» céderait tout de même si je n'étais pas là.

    La raison «officielle» de cette différence serait que je suis un homme. Voire ...

    Cependant, comme je ne suis pas le père, je n'ai ni la légitimité ni la responsabilité pour autre chose que quelques interventions ponctuelles.

    @ Bob

    «Noblesse» n'est pas un terme insultant, que je sache. Peut-être dans la France de 2008.

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  15. Il y a quelques jours, dans le métro est montée une femme avec un mouflet. Pendant dix minutes tout le wagon a dû supporter les hurlements du môme (même avec la musique à fond dans le casque je l'entendais encore brailler). Personne n'a rien dit et la mère a fait mine de pas se rendre compte que c'était son môme qui faisait chier (désolé pour la grossièreté) tout le monde. Malheureusement, ça se répand de plus en plus mais il ne faut rien dire, ces parents ont engendré les 8èmes merveilles du monde.

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  16. Franck:?

    J'avais cru faire comprendre qu'effectivement, pour moi, noblesse n'était pas un terme insultant...

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  17. à R. Marchenoir
    Idéaliser la noblesse? Aucun intérêt car les temps étaient passés. Pas pour certains nobles, mais pour la noblesse, oui.
    Les classes ne m'intéressent pas, etpas plus la noblesse que les autres. Ce qui m'intéresse ce sont les individus. Mieux encore, les personnes. Et leurs idéaux et valeurs. Ici les valeurs dites nobles, celles qui ennoblissent, en aucune manière propres à un type humain. Et puis, entre les valeurs revendiquées par une classe et les comportements en usage au sein de celle-ci... Je peux donc relever certaines qualités de la noblesse humaine, portée par des nobles au cours de l'histoire de France, sans déplorer que la noblesse ait perdu son influence telle qu'elle existait sous l'Ancien Régime.
    Mais je suis élitiste, et certes sans aucune honte.

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  18. "En fait, il s'est fait kidnapper quand il était petit par la secte des ultra-libéraux"

    Ah non, pas du tout ! IL s'est fait kidnapper par la secte des "ultra-conservateurs et paternalistes", ce n'est pas tout à fait la même chose ! Encore une fois, je me demande franchement ce que fiche cette opinion et même ce débat tout entier sur une planète web libérale !...Je la verrais chez De Villiers (vous parliez de noblesse, voici un "comte", que voulez-vous de mieux ?!) ou encore à la rigueur chez Sarkozy (qui a failli laisser sa ministre de l'intérieure emprisonner les enfants de 12 ans !), je trouverais cela tout naturel. Mais dans les réseaux d'AL....sérieusement, ça m'interroge.....Heureusement que Franck considère l'éducation comme une affaire "individuelle" : il en est à son "troisième article" sur la question ! Combien en écrirait-il s'il la considérait commme une affaire "collective" ??? Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il y a je crois deux jours seulement, un de vos copains de "Gauche libérale" semblait partager un avis "plutôt franchement à l'extrême inverse du vôtre" sur l'éducation des enfants (article sur la pornographie)....Bon, alors soit la blogosphère d'AL n'est qu'une juxtaposition d'opinions personnelles pouvant se contredire les unes les autres à merci (chose que "j'espère de tout mon coeur" à la lecture de tels archaïsmes !"), ou alors c'est à ne pas y comprendre grand chose.... Bref. Vous avez en effet à 100 % raison en affirmant que le vécu des choses désagréables n'en augmentent pas la compréhension : parmi tous les adules ayant vécu les désagréments éducatifs, s'il en est un si grand nombre comme vous pour en faire malgré tout la promotion, c'est que l'expérience ne produit effectivement guère ses effets....sauf chez une minorité de "tarés".....comme moi ! En tout cas une chose est sûre : j'en aurais une de gamine et je vous verrais prendre en toute autonomie la décision de lui refuser quelque chose un jour que je serais en visite chez vous, je vous conseillerais de "bien profiter à fond" des derniers moments de ma présence !....
    Désolé de vous le dire, mais vous affiichez une "haine viscérale" pour les enfants, et c'est bien triste. Mieux vaudrait à contrario la reporter sur les chiens, dont certains en vous mordant peuvent vous tuer !

    Quant à Robert qui semble déplorer le fait que "beaucoup d'adultes restent des adolescents à vie", je lui demande de m'expliquer le sens législatif de la liberté de l'adulte et de la majorité légale ? J'ai du le comprendre de travers, moi qui ai toujours cru que l'adulte "responsable à part entière de ses choix", n'a pas à en accepter une quelconque limitation et que par conséquent le pannel des genres de vie et de pensées offerts à l'adulte a vocation à s'élargir à l'infini(?...). Ce qui implique donc pour chacun un "droit d'inventaire" de son éducation arrivé à la majorité légale, le décider sans que quiconque puisse s'y opposer sur aucun motif : ça je garde, ça je mets à la poubelle parce que je désapprouve ; si je l'ai accepté jusqu'à aujourd'hui, c'est "uniquement parce que j'avais juste à la boucler". Si donc RESTER UN ADO est un CHOIX VOLONTAIRE, est-ce vraiment légal , de s'y opposer sur le seul motif que ce serait un choix "complètement ridicule" ? En suivant votre raisonnement, on distribuerait ainsi un droit "à la carte" à la majorité légale : pour certains à 18 ans, pour d'autres à 35 ans, d'autres à 80 et enfin pour une minorité jamais, selon son degré de maturité. Et bien pour "l'amoureux de la liberté" que vous affirmez être, on ne peut pas dire : châpeau !

    IL n'y à que sur l'affaire des "cris dans le métro" que je vous donne raison, parce qu'on est effectivement obligé de prendre en compte le droit à la tranquilité publique : ça s'appelle "le civisme", indispensable à toute vie en société (encore qu'il n'y ait rien de plus court qu'un trajet en métro dans Paris, pour en avoir fait quelques-uns. Le "calvaire" à supporter a donc dans ce cas une pénibilité très relative....)

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  19. Tetatutelle,

    Vous semblez négliger le fait que le civisme n'est que la traduction dans la sphère publique d'une bonne éducation. Et par «bonne éducation», j'entends une éducation normale, traditionnelle («paternaliste et ultra-conservatrice» dans votre jargon).

    Quant au libéralisme (je vous l'ai déjà dit, mais la pédagogie est faite de répétitions), il est pour les adultes responsables, ce que ne sont, même en miniature, pas des enfants, faut-il vous le rappeler.

    Cependant l'expression «éducation libérale» n'a jamais signifié éducation laxiste.

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  20. Comment pourrais-je commprendre une "pédagogie" arrivant en totale contradiction avec celles d'autres "pédagogues" pourtant affirmés comme appartenant au même cercle ? Encore une fois, choisissez clairement entre :

    - Diffuser sur le Net "uniquement les idées" qui vous rassemblent et qui représentent la majorité d'entre vous (attitude adoptée par "tous" les partis mais toutefois il est vrai "pas très libérale !).
    - Ou si vous diffusez un simple catalogue d'idées personnelles (attitude soit "beaucoup plus libérale !), alors que ceci soit reconnu, assumé et dit clairement au lecteur (qui veut avant tout savoir où il va).

    Ceci étant, moi de toute façon, "votre" conception du libéralisme, je la rejette :

    - Cette partisance du "tout ou rien", qui ne conçoit les principes qu'en bloc et qui nie toute exception chez les individus est bien le contraire du libéralisme qui autorise des "choix" ; le choix dans un restaurant, c'est la "carte", pas le "menu", que je sache ? Or c'est le bien le menu que vous proposez quand vous prétendez qu'il faut refuser à un enfant la plupart des choses anodines qu'il réclame et qu'il faut lui enseigner le dépassement de soi pour être certain qu'il ne fasse pas le bazard dans le métro. Et bien désolée, ceci n'a rien d'une règle universelle et la meilleure preuve à vous opposer en la matière est " ma propre expérience". Totalement incapable au dépassement de moi depuis toujours (j'entends bien sûr en face d'une réelle difficulté), j'ai toujours été à l'école un exemple de discipline reconnu et salué par mes enseignants ! Et ils l'ont très bien compris ! "Du début à la fin" de mon dossier scolaire, c'est "toujours" la même appréciation qui revient : "élève sérieuse, motivée et disciplinée mais....manque de confiance en soi. (les voyages scolaires étaient pour moi une angoisse terrible !) Difficultés rencontrées presque exclusivement en sport et travaux pratiques.
    Et pourtant je peux vous assurer n'avoir jamais été envoyée dans le Bureau du directeur, j'ai eu en tout et pour tout une heure de colle pour une simple étourderie : trois oublis à l'année de mon cahier de maths ! Vous préconisez d'être ouverts à ceux qui écrivent pour faire partager leur expérience personnelle ? Et bien avec moi vous êtes précisément "mis en situation" de mettre en pratique ce principe !

    Quant au fait de ne pas appliquer aux enfants les principes du libéralisme parce qu'ils sont mineurs, vous me faites éclater de rire : que leur restera-t'il comme part de liberté à leur "majorité" si leur éducation a tout programmé, les a "prédestinés" à reproduire ce que font papa et maman ? La liberté, c'est le droit à la différence ; ôter ce droit c'est opter pour une liberté partielle. Et ces mineurs "incapables", qui appartiennent à leurs parents "adultes éclairés et intelligents", ces derniers devraient donc écorcher leur liberté d'adulte en se voyant contraints de dispenser à leurs enfants une éducation contraire à leurs principes (laxistes) ?

    Voyez bien que vous prêchez un "libéralsime contradictoire".

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  21. le choix dans un restaurant, c'est la "carte", pas le "menu", que je sache ?

    Pas d'accord, il a y a très souvent le choix dans le menu. La différence, c'est que la carte offrant plus de choix est donc plus chère.

    Et ces mineurs "incapables", qui appartiennent à leurs parents "adultes éclairés et intelligents"

    Vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ? Vous n'avez aucun droit de propriété sur vos enfants. Quand bien même ils ont une partie de vos gènes, ils ne vous appartiennent pas. Ce ne sont pas des objets qui vous avez acquis par votre travail ou par échange. Vous êtes, en attendant qu'ils soient adultes, leur représentant légal et avez la responsabilité à ce titre de pourvoir à leur éducation.

    Si vous êtes contre le paternalisme, j'imagine que vous maudissez Freud et la psychanalyse.

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  22. "Ce ne sont pas des objets qui vous avez acquis par votre travail ou par échange."

    Et bien cette affirmation est "très discutée" puisque beaucoup de gens considèrent l'accouchement comme un "travail". Je ne suis pas d'accord (bien que n'ayant jamais accouché !), je pense que c'est bel et bien une douleur physique et qu'il n'y aurait pas tant de gens qui iraient au boulot si ça ressemblait vraiment à ça, mais bref...Quant à "l'échange", c'est bel et bien le cas pour une "adoption" puisqu'elle est "payante", que cette image choque ou non !
    Qu'ils ne soient pas des objets, ceci est une évidence, néanmoins ce que proposent des gens comme monsieur Boisard et "son" cher Naouri étant de faire l'impasse totale sur toute "réaction sensorielle" de l'enfant, cette attitude revient à les "traiter" en objets !

    "j'imagine que vous maudissez Freud et la psychanalyse".

    EXACTEMENT, vous avez "tout compris" ! L'inconscient est "l'outil par excellence de la contrariété" et donc "l'arme du plus fort". C'est très simple : pour vous convaincre que vous êtes idiot, léger et égoïste alors que vous vous croyez intelligent, sérieux et généreux, le psychanalyste vous dit "Vous ne pouvez pas vous en rendre compte, c'est normal, c'est "inconscient" ! Autrement dit la psychanalyse fait "tout l'inverse de vous aider à devenir adulte" puisqu'elle vous traite justement comme un gosse en vous forçant à croire n'importe quoi (au Père Noël !) en vous privant de tout moyen de vérification : "seul le psychanalyste" peut accéder à l'inconscient, vous vous avez droit à la "barrière du surmois" : et ben voyons !!
    Si ças n'est pas de la domination ça, alors c'est quoi ? Mais d'ailleurs je le dis clairement sur mon blog dans l'article s'intitulant "l'obsession". Je vous invite à aller y voir : http://tetatutelle.joueb.com

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