mercredi, août 12, 2009

Obama : l'illusion se déchire au bout de six mois

La campagne électorale d'Obama a été très forte : elle a vendu un programme vide entouré d'un beau papier cadeau.

Les Américains découvrent aujourd'hui, à propos du plan d'assurance maladie, que, si le programme d'Obama était vide, c'est qu'il ne pouvait pas leur annoncer ses véritables convictions. Obama est socialiste, ce qui, évidemment, ne leur plaît pas beaucoup.

Les Républicains l'ont dit (je l'ai dit) mais personne ne voulait écouter tant l'histoire qu'on racontait aux électeurs était belle.

On tient là un des défauts des démocraties modernes : les candidats sont vendus comme des lessives. Et il peut arriver, comme pour les lessives, qu'il y ait des publicités mensongères.

Ce qui suscite l'étonnement, c'est que les défauts des politiciens sont connus : il était facile de savoir qu'Obama était socialiste, que Sarkozy était un homme sans principes et Royal une gourde.

Que tout cela se passe comme je l'avais prédit ne me console pas : je n'ai pas la solution qui permettrait d'améliorer le fonctionnement de nos démocraties.

13 commentaires:

  1. Si les hommes politiques sont des publicités mensongères et des escrocs, mais que fait donc le service de la répression des fraudes ?

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  2. Parce qu'il est payé par ces mêmes hommes politiques ? (via legouvernement)


    Pfff, pareil que Franck, j'ai toujours trouvé débile tout cet enthousiasme pour un semi-métèque permanent à la tête d'un pays, encore plus démagogue que d'habitude.

    Et ça a été confirmé lorsque j'ai lu qu'il a attaqué les banques pour cause de quotas non atteints pour les prêts "subprimes".

    Je suis heureux de voir que les américains pensent toujours et considèrent que le fait de s'occuper de leur peaux est une bonne valeur.

    Les journaleux "français" trouvent cela dommage et débile... mais depuis quand on est censé donner son avis dans ce milieu ?

    Décidément, lors de la prochaine Libération (y'en aura un), il faudra vraiment tondre tous ces abjects outils sur la place publique, exactement comme l'a décrit Jean Rochefort à l'époque.

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  3. "je n'ai pas la solution qui permettrait d'améliorer le fonctionnement de nos démocraties"

    La democratie a l'echelle d'un pays ne peut fonctioner optimalement.

    La solution n'est pas tant d'essayer tel ou tel systeme, d'abandonner ou de modifier le processus democratique, mais d'introduire l'ingredient clef: la concurrence.

    L'industrie gouvernementale est sclerotique car monopolistique. Les choix sont tres limites car les barrieres d'entree (nouveau gouvernements) et de sortie (changer son affiliation gouvernementale) sont enormes. Le resultat est un manque total d'inovation et d'excellence dans une industrie dont les clients sont captifs. Ce qui s'appliquait au monopole de France Telecom s'applique aussi au monopole de fait du gouvernement Francais (et autres).

    Au lieu de chercher a convaincre, reformer et imposer, nous cherchons a introduire un mechanisme de concurrence efficace, qui nous l'esperons, va faire pour l'industrie gouvernementale ce que la deregulation a fait pour les telecom.

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  4. @WA : je doute qu'une association de malfaiteurs qui arrive à extorquer "légalement" plus de 1200 milliards d'euros par an au peuple français accepte que des contre-pouvoirs puissent exister sur le territoire (ils existent néanmoins dans les banlieues) qu'elle contrôle pour accaparer une partie même infime de ce fantastique butin.

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  5. @Théo2toulouse

    Entierement d'accord, et loin de moi cette idee. Cela ne s'applique d'ailleurs pas qu'au gouvernement Francais mais a tous, y compris ceux des pays les plus pauvres.

    L'ecrasante majorite des liberaux souhaitent convaincre une partie suffisante de la population ou des elites.
    Cette approche a deux inconvenient majeurs: le besoin de convaincre en masse et ensuite d'imposer aux non convaincus.

    Notre demarche part du constat que l'approche traditionelle a ete au centre des preoccupations liberales depuis toujours, sans produire les resultats escomptes, pas plus en 1850 qu'en 2009. Les victoires sont tout au plus peu nombreuses, limites et temporaires.
    Nous souhaitons donc eviter la confrontation et simplement aller de l'avant. Notre objectif et de creer le mechanisme pour faciliter l'etablissement de centaines de nouvelles societes fluides, sans empieter sur le territoire des nations deja etablies et sans avoir besoin de consensus ou de majorite.

    Nous souhaitons transformer un probleme 100% politique (et insolvable) en un probleme relevant en majorite de l'ingenierie (solvable).

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  6. Toute cette haine, de la part des blogueurs présents, pour le crime de tenter d'améliorer la protection sociale ! Vous en attaquez le principe, en effet (ce serait socialiste !), sans daigner vous pencher du tout sur les modalités.

    Mais toutes ces considérations seraient plus plausibles si vous considériez l'adversaire.

    La démocratie en général, l'élection en France et aux Etats-Unis seulement (parmi les pays développés) d'un individu doté d'immenses pouvoirs, et sans personne au-dessus de lui, pour quatre ou cinq ans, aboutit certes trop fréquemment au lancement des politiciens comme des lessives.

    Mais le fait que le sortant ait absolument tout raté et tout aggravé, joignant l'imbécilité heureuse à la cruauté tranquille, peut parfois y aider.

    Pour beaucoup d'électeurs, Obama n'était pas le Messie, mais l'ultime recours.

    Et que dire des "républicains" (encore heureux qu'ils ne se disent pas "démocrates"... mais hélas beaucoup le font !) qui hurlent à l'illégitimité de son élection huit mois après celle-ci alors qu'ils ont obéi sans état d'âme, de 2000 à 2004, à un tricheur, déclaré élu après qu'il eut obtenu d'une cour suprême sur mesures l'abandon du recomptage des voix en Floride ?

    Au fait, souhaitez-vous avec moi que les délinquants candidats à l'honneur d'abattre le président des Etats-Unis soient mieux surveillés qu'en 1963 à Dallas ?

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  7. Je n'ai aucune haine contre Obama : je ne suis pas américain, ce n'est pas mon président.

    Je ne fais pas partie de ceux qui, se sentant citoyens du monde, considèrent Obama comme le président du monde et donc le leur.

    L'obamania m'irrite par son ridicule et son irrationnel, mai sans plus.

    Quant à votre fameuse «protection sociale», il semblerait que les Américains n'en soient pas fanas.

    Mais c'est bien connu, les Américains sont des cons qui ne comprennent rien au modèle social français que le monde entier envie, sans jamais copier.

    L'assassinat de président est une tradition aux USA. Ca serait bien dommage qu'elle soit respectée : Saint Obama Martyr, je ne sais pas si vous réalisez le barnum saoulant que nous feraient les medias. Pire que Michael Jackson ! Une fois, ça suffit.

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  8. eh bien vous devenez drôle !

    Je n'ai pas de haine contre Machin, mais si je souhaite qu'on ne le tue pas c'est uniquement pour ne pas avoir à me farcir ses obsèques...

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  9. "pour le crime de tenter d'améliorer la protection sociale !"

    Obama propose de remplacer un système qui fonctionne très mal par un autre qui est encore pire, comme celui qui fonctionne en France et qui bafoue un principe fondamental : d'avoir la liberté de s'assurer ou non. De nombreux Américains ne s'aasurent pas car ils n'en voient pas la nécessité alors qu'ils ont les moyens de le faire.

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  10. "Obama propose de remplacer un système qui fonctionne très mal par un autre qui est encore pire, comme celui qui fonctionne en France et qui bafoue un principe fondamental : d'avoir la liberté de s'assurer ou non."

    Prétendre à partir de ce mécontentement idéologique qu'"au bout de six mois le voile se déchire" est assez incongru.

    quant à moi, cette violence déchaînée, antidémocratique, proche de l'appel au meurtre, me donne une piètre idée de ses hérauts... peu héroïques et encore moins érotiques.

    Je vois de moins en moins ce que de tels imprécateurs reprochent à Ben Laden, à Bové, à Staline et j'en passe.

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  11. Vous avez pris vos gouttes, Francois ?

    Obama, je m'en fous et le simple fait d'être indifférent, c'est de la haine ?

    Mon indifférence est plutôt à connotation négative, certes, mais, comme disait un ancien président, ça m'en bouge une sans réveiller l'autre.

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  12. Sur la violence supposée des libéraux et pas celle de son propre camp, petit cadeau pour Mr Depla :

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/cgt+bourse/video/x9opr2_lutte-de-casse-a-la-bourse-du-trava_news

    http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAB8001680401/maire-de-vitry.fr.html

    Vous noterez que les libéraux sur ces vidéos sont légions à manipuler les gaz lacrymo et les barres de fer.

    "CGT collabo !", j'adore.

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  13. eh bien j'ai regardé et écouté. Mais je vous rappelle que je ne pratique pas pour ma part, ici, ou ailleurs, une logique de camp.

    Ce n'est pas parce que je relève avec inquiétude la violence intellectuelle et verbale des libéraux de ce blog (et des lyncheurs putatifs d'Obama outre-Atlantique) que j'absous Jack l'Eventreur, Mesrine ou quelque Croquemitaine que ce soit.

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