dimanche, avril 04, 2010

Les yeux grands fermés (M. Tribalat) / Barbares, immigrés, réfugiés et déportés dans l'Empire Romain (A. Barbero)

Ces deux livres traitent d'une immigration qui, à force d'être massive et non-intégrée,s'avère être une invasion progressive qui dissout la société hôte.

Michèle Tribalat décrit l'aveuglement idéologique devant l'invasion migratoire que subit la France, le Grand Remplacement. L'enjeu pour ceux qui tiennent le micro ou le stylo n'est pas de décrire les faits mais de se positionner comme «anti-raciste» ou, au moins, échapper à l'insulte «raciste». Ce sont ces gens que Michèle Tribalat a voulu mettre au pied du mur de la réalité.

Ils en viennent à tenir des discours totalement détachés de toute vérité humaine. Comment par exemple soutenir qu'il ne faut pas parler de l'immigration comme d'un problème fondamental et important quand une paisible ville de France comme Blois (où je suis né) passe en quarante ans d'une population immigrée très faible à un tiers de la population d'origine allogène ?

Pourquoi s'arcbouter sur la mantra «l'immigration est une richesse» comme sur une vérité incontestée (et, surtout, incontestable) alors que les rares études (faites à l'étranger, pour la plupart) entretiennent un très sérieux doute sur cette affirmation ?

Michèle Tribalat aborde aussi le complexe sociologique qui fait qu'en public, pour ne pas se singulariser, on exprime des opinions contraires à ses opinions privées. C'est par exemple le cas des partis de droite néerlandais qui ont toujours eu de sérieux doutes sur les avantages de l'immigration et qui auraient eu intérêt électoral à les exprimer, mais qui sacrifiaient pourtant à la vulgate gauchiste, par conformisme et manque de tripes.

On comprend à quel point le terrorisme intellectuel gauchiste est une arme puissante et pourquoi ceux qui la tiennent la défendent si ardemment : il leur est absolument indispensable qu'il y ait des choses qu'on ne puisse pas dire si ils veulent garder le contrôle du débat, si ils veulent garder le débat dans les limites qui leur conviennent c'est-à-dire «faut il beaucoup plus d'immigration ou énormément beaucoup plus d'immigration ?», «l'immigration est-elle une grande chance pour la France ou une énorme chance pour la France ?», «faut-il régulariser tous les clandestins ou seulement presque tous ?» etc .

Sinon, le livre de Michèle Tribalat n'est pas une surprise pour ceux qui ont des yeux pour voir. Et ceux qui ont des yeux pour surtout regarder ailleurs ne le liront pas. On y trouve des chiffres qui confirment le Grand Remplacement, qui est déjà tout à fait visible dans nos rues.

Elle insiste aussi sur le biais très fortement immigrationniste de la technocratie européenne. Celle-ci, non sujette à élection, impose des mesures et des directives qui provoqueraient la colère des peuples si ils en avaient conscience.

On notera que la Grande-Bretagne, l'Irlande et le Danemark ont obtenu de ne pas être soumis à la politique européenne en matière d'immigration. Comme quoi le biais migratoire (criminel à terme, puisque facteur de guerre civile)des technocrates européens ne peut s'exprimer sans contrainte qu'à cause de la démission des élites nationales (encore que «nationales» soit excessif dans leur cas).

Michèle Tribalat introduit une seule lueur d'espoir, mais importante : quand on veut inverser les flux migratoires, on peut, et sans barbarie excessive, à l'exemple des Pays Bas qui ont très substantiellement réduit le flux d'envahisseurs. En fait, un mécanisme simple d'éviction joue : les immigrés suivent le pente de la facilité, quand un pays devient moins accueillant, ils vont ailleurs.

Il n'y a donc pas besoin d'une sévérité absolue, une sévérité relative, comparativement aux pays voisins, suffit.

Donc, si on voulait arrêter les flux migratoires en France, quelques décisions suffiraient.

Sur quoi débouchera l'imprégnation idéologique qui nous empêche de rester nous-mêmes (1),de nous défendre ?

C'est là qu'Alessandro Barbero est instructif.Ecrivant cela, je m'enfonce dans le mauvais goût : je suis conservateur et anti-progressiste. En effet, considérer comme je le fais que l'histoire de Rome peut nous éclairer signifie que je tiens que l'homme n'a pas fondamentalement évolué depuis.

Ceci étant dit, voici ce que montre A. Barbero : les «invasions barbares», qui provoquèrent la chute de l'Empire Romain d'Occident, ne doivent pas être imaginées comme un déferlement de hordes guerrières à la mongole, mais comme des déplacements de populations, plutôt pacifiques, bien que belliqueuses à l'occasion, quelquefois encadrées de guerriers, qui gardent leurs coutumes et ne s'intègrent pas, et qui, peu à peu, sapent l'autorité impériale et subvertissent l'Empire en créant des zones de non-droit de plus en plus grandes, jusqu'à, étape ultime, ce que l'autorité centrale s'effondre et l'Empire disparaisse.

Ceux qui ont lu Les territoires perdus de la République, d'E. Brenner, verront tout de suite le parallèle.

Bien entendu, si on se dégage des nuages d'idéologie de Bisounours, il n'y a pas de secrets, pas de surprise : les hommes de cultures différentes ne sont pas faits pour spontanément «vivrensemble», le «multiculturalisme» est une idéologie qui prépare la guerre civile.

La seule manière d'arriver à faire tenir ensemble des populations différentes, c'est une main de fer dans un gant de fer (l'empire romain à sa splendeur, l'empire austro-hongrois, l'empire ottoman, les USA du XIXème siècle etc ...).

Ce n'est pas le cas de la France. Nous, c'est main moite dans gant d'ouate. Les hommes étant ce qu'ils sont (désolé, amis Bisounours, l'homme ne change pas) nous savons donc où nous allons : vers la guerre civile ou l'asservissement des vrais Français par les «Français» d'après, ou l'une puis l'autre.

Les perspectives sont à la fois pires qu'on ne pense et meilleures : pires, parce qu'il a fallu attendre quatre cents ans après la chute de l'empire la renaissance carolingienne. Après la chute, il n'y a pas forcément un rebond. Meilleures parce que pendant la décadence, il peut y avoir de beaux éclairs et que, de toute façon, la civilisation continue ailleurs.

Dies irae.

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(1) : bref, un problème d'identité !

3 commentaires:

  1. Il faut voir les choses sur le long terme : la France a saigné en 14-18, renoncé en 39-45 (même si de Gaule et quelques courageux ont fait illusion), maintenant elle est dépecée,
    - par des envahisseurs en apparence,
    - par elle-même (auto-dépeçage) essentiellement : abandon - voire rejet - de son âme et de ses valeurs d'abord, perte de la confiance en soi et de l'estime de soi ensuite, chute de son système immunitaire enfin.
    Processus de décadence classique. Ce moment de civilisation est foutu !

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  2. Le "progressisme transnational" et la perte de souveraineté. A écouter.
    Michèle Tribalat, "du grain à moudre", 18 Mars.

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  3. Oh oui, la France est foutue. A voir : l'excellente video d'Oscar Freysinger (devant un verre de vin blanc) à ce sujet : http://www.youtube.com/watch?v=GuOew6-2fU8

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