dimanche, novembre 28, 2010

Pic huile : «Chéri, fais moi peur !»

Je suis tombé par hasard sur un blog d'hallucinés :

Oil Man

Ils passent leur temps à se faire peur avec la «fin du pétrole», le «peak oil» et autres épouvantails pour simples d'esprit.

J'ai expliqué ailleurs (ici et ) ce qu'il fallait penser de ces foutaises.

Ce qui m'intéresse, c'est la délectation qu'éprouvent certains à jouer les prophètes d'apocalypse et d'autres à les écouter. Il est facile d'attirer l'attention en prédisant des catastrophes (par exemple, la faillite de l'Etat français) et de se donner une image d'intelligent et de responsable à bon compte.

Le plus malsain, c'est que ces élucubrations se déguisent le plus souvent sous un faux bon sens («le pétrole n'est pas infini»). Or, si nous avons bien une un ultime recours en cas de problème, c'est le bon sens, alors autant ne pas le poignarder.

5 commentaires:

  1. Le précédent de Jevons sur la question du charbon mérite qu'on s'en souvienne.

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  2. Il y a des cas où la terminologie joue des tours. Un beau cas est celui des "terres rares", qui ne sont pas tellement rares. Un petit article sur Slate s'intitule du reste : "Les 'terres rares" le sont-elles vraiment ? Pas si vous êtes prêts à creuser". (8 juillet 2010).

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  3. C'est une fois de plus oublier un peu trop vite les capacités d'adaptation de l'humanité... mais n'est-ce pas plus simple d'agiter la peur pour mener les esprits par le bout du nez!

    théorie abiotique

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  4. Il n'en reste pas moins que le pétrole n'est pas infini, et que la vitesse à laquelle il s'est constitué n'a rien à voir avec la vitesse avec laquelle on le consomme.

    L'inquiétude est donc parfaitement légitime.

    Vous concluez votre précédent article en disant qu'on aura toujours de l'énergie puisqu'on aura toujours le soleil. Mais vous rejetez justement, par ailleurs, l'énergie solaire au motif qu'elle n'est pas pratiquement utilisable.

    Si le bon sens est légitime en matière de famille et d'immigration, alors il l'est aussi en matière de pétrole.

    D'ailleurs il y a un lien évident entre pétrole et immigration.

    Il est contradictoire de dire, d'un côté : il faut faire confiance à la capacité d'innovation de l'humanité, et, de l'autre côté, de rejeter toute réflexion pour l'instant sur le sujet au motif que, bon, le moment venu, on pourra faire confiance à la capacité d'innovation de l'humanité.

    Si cette capacité est aussi grande que cela, pourquoi ne pas lui donner libre cours dès à présent ?

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  5. Pour une fois, Bob, vous faites fausse route.

    Je ne conteste pas qu'on cherche des substituts au pétrole. Je dis juste que ça se fait naturellement, dans le flux économique normal.

    Si les recherches ne sont pas plus dynamiques, c'est tout simplement qu'il n'y a pas de nécessité : le pétrole n'est pas cher et si son prix augmente, il existe encore des sources d'hydrocarbures qui deviennent rentables.

    Bref, il n'y a pas le feu au lac.

    Il n'y a pas besoin de construire autour de cela un discours millénariste.

    Quant au solaire, en l'état actuel des techniques c'est de la rigolade, comme l'éolien.

    Le fait qu'il y ait une alternance jour-nuit garantit que nous pourrons toujours avoir une source d'énergie pour en tirer du travail (2ème principe thermo) mais rien de la manière dont cette énergie sera extraite en pratique. J'en parle dans une perspective très futuriste pour couper court, justement, au millénarisme.

    Nous vivons dans des systèmes complexes et interconnectés, c'est-à-dire, fragiles aux effets «boule de neige», certes. Mais il ne faut pas en devenir paranoïaque.

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