vendredi, janvier 07, 2011

Les journalistes sont toujours aussi cons

Je n'avais pas envie de vous en parler, mais certains ont insisté.

Deux journalistes ont réussi à passer un pistolet sur un vol Paris-Nice. Ils ont fait parler d'eux. Très bien, on applaudit ce numéro de saltimbanques.

Et alors ?

Où est l'information ? Les contrôles d'aéroport ne sont pas sûrs à 100 % ? Heureusement que les deux écrivassiers étaient là. Sans eux, nous ne l'aurions pas su. Inutile de dire que les conclusions qu'ils en tirent, à savoir que ces déficiences sont dues à la privatisation de la sécurité et que la police n'aurait pas fait les mêmes erreurs relève de la pétition de principe à visée idéologique. Rien n'étaye leur affirmation.

Remarquez bien que leur petit numéro ne prouve pas grand'chose : dans le contexte actuel, une arme ne suffit pas à prendre le contrôle d'un avion. Inversement, avec une bonne organisation, on peut prendre le contrôle d'un avion sans armes, à condition d'être une quinzaine.

En revanche, leur comportement de pitoyables fanfarons aura probablement des conséquences concrètes : augmenter la paranoïa des autorités et les emmerdes des voyageurs. Tout ça pour que deux crétins vaniteux savourent leur quart d'heure de célébrité, c'est cher payé.

3 commentaires:

  1. Et pourquoi conclure d'entrée qu'ils ne faisaient que grappiller de la gloriole en faisant les imbéciles ? Le journaliste, comme le mouflet, est de nature irresponsable, moralisatrice et conformiste. Je vous fiche mon post-it qu'ils ont la conviction d'avoir "levé un lièvre" et signalé "un grave problème de sécurité publique" à Saint-Lecteur, cette abstraction qu'on crédite de toutes les curiosités. La seule liberté que ce genre d'individu estime sacrée, c'est celle de se croire indépendant dans son boulot et de ne pas devoir subir la censure d'un chimérique gouvernement fâschÿste. Pour le reste, voyez l'aisance avec laquelle il s'en beurre la fissure ! Plus de parano, de mesures vexatoires, de délais d'attente injustifiés ? Bonheur ! Tout ce qui permet de hâter l'avènement de Gattaca est bon à prendre pour ces Niveleurs. Y prendre du plaisir n'est jamais qu'un bonus à savourer discrètement, comme tout bon puritain.

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  2. Sans compter qu'au final, une arme ne sert à rien sans munition. Et comme le reportage le signalait, les agents de sécurité PRIVÉS ne sont pas assez formés (comme si ils étaient publics changeait quoi que ce soit !) pour pouvoir déceler une arme en pièces détachées. Par contre, cela me semble autrement plus facile de détecter une cartouche qui a une forme bien reconnaissable et qui contient de la poudre explosive bien marquée par les rayons X.

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  3. C'est surtout qu'il manque des informations cruciales dans cet article.

    Combien de tentatives a-t-il fallu pour arriver à finalement faire passer une arme dans l'avion?
    Si c'est un one shot, soit nos deux journaleux sont très chanceux, soit la sécurité est une passoire.
    S'ils ont fini trois cents fois en garde à vue avant de réussir, la sécurité est efficace.

    Quant à de nouvelles vexations à l'enregistrement... Don't touch my junk!

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