J'étais surpris d'entendre des gens dire de bonne foi que la France était victime du libéralisme.
Pour moi, avec 57 % du PIB en dépenses publiques, la France pouvait être victime de beaucoup de choses, mais certainement pas du libéralisme.
Puis, j'ai fini par comprendre que ces gens appelaient libéralisme en réalité le mondialisme, cette utopie décrite par Flora Montcorbier dans Le communisme de marché.
Le mondialisme réduit l'homme à sa dimension de producteur-consommateur, aux désirs sans cesse exacerbés par les publicitaires. Ainsi, les conditions sont réunies pour consommer du Coca-Cola et des iPhones d'un bout à l'autre de la planète.
La différence avec le libéralisme ? C'est simple, le libéralisme n'est pas une utopie, il prend les hommes tels qu'ils sont, il n'essaie de faire émerger un homme nouveau. Il ne déracine pas l'homme, ne nie pas ses particularités. Le libéral croit qu'un certain nombre de droits fondamentaux sont partagés par tous les hommes mais qu'en dehors de ces droits assez restreints, il n'a pas légitimité à intervenir.
En vertu de cette méfiance vis-à-vis de la raison raisonnante, grâce à laquelle les puissants cerveaux des ingénieurs sociaux veulent refaire le monde, le libéralisme a de puissantes affinités avec le conservatisme. Dans son célèbre article Pourquoi je ne suis pas conservateur, FA Hayek dégage malgré tout ces axes de rapprochement avec les conservateurs.
Le mondialisme réduit l'homme à sa dimension marchande, ce que n'a jamais fait le libéralisme (sauf dans les caricatures de ses ennemis, qui sont souvent devenus ... mondialistes!).
Prenons l'exemple du «mariage» homosexuel, puisqu'il est à la mode. Le libéral considérera que la mariage est le fruit des traditions et que l'Etat ne l'a pas inventé. L'Etat n'a donc pas légitimité à intervenir suivant les humeurs du moment pour le modifier.
Au contraitre, le mondialiste considérant l'homme comme uniquement un porteur de pulsions et de désirs immédiats, visant à uniformiser les hommes, sera évidemment favorable au «mariage» homosexuel puisque tout ce qui est rites et traditions l'irrite.
Autre exemple : l'Euro. Tout bon libéral a cette construction technocratique en horreur. Tout mondialiste l'exalte et nous décrit l'horreur de l'abandonner.
C'est bien parce qu'il y a grande parenté entre mondialisme et socialisme (ou communisme, pour reprendre le titre de Flora Montcorbier) que des socialistes français comme DSK, Pascal Lamy ou Christine Lagarde (1) sont aussi à l'aise dans la mondialisation.
Je vous laisse méditer sur ce billet très succinct, je pense que vous comprenez la distinction que j'ai à l'esprit.
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(1) : la politique qu'elle a mise en oeuvre en tant que ministre ma la fait classer vommesocialiste.
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