En organisant un défaut de la Grèce, les européistes gagnent du temps.
Mais rien n'est fondamentalement réglé. En effet, le vice fondamental de la zone Euro persiste, il est de prétendre que les Grecs sont des Allemands, juste un peu moins blonds.
C'est une manière imagée de dire que faire monnaie unique dans une association entre pays aux compétitivités très différentes, sans transferts financiers ni humains, est vouée à l'échec. C'est un non-sens Èconomique, et aussi, dans ce cas précis, politique.
Pour que l'Euro n'explose pas, il faudrait que les Allemands donnent (non pas prêtent) de l'argent aux Grecs tous les ans et que, en contrepartie, l'Allemagne exerce un contrôle sur la Grèce, comme la France fait avec les Antilles.
Or, pour qu'un tel transfert soit politiquement acceptable des deux cotés, il faudrait que les peuples grecs et allemands se sentent une solidarité supra-nationale. Cette solidarité existe au niveau des élites, pas au niveau des peuples.
C'est pourquoi, pour sauver l'Euro, les élites doivent contrarier les peuples. Autrement dit, le dilemme de l'Europe est clair : on peut sauver ou l'Euro ou la démocratie, pas les deux à la fois.
Les zélites ont choisi depuis longtemps : le fonctionnement des institutions européennes prouve qu'elles sacrifient la démocratie à la construction européiste.
Mais les peuples supporteront-ils encore longtemps la souffrance qu'on leur inflige au nom de l'idéologie européiste ? Pour l'instant, on leur bourre le mou en leur jurant que la sortie de l'Euro serait une catastrophe mais que se passra-t-il quand ils se diront que rester dans l'Euro est aussi une catastrophe ?
Sauront-ils jeter leurs zélites à la mer avec leur idéologie européiste ? J'en suis persuadé : en 1970, personne n'aurait parié un kopek sur le retournement libéral des années 80. Les vents politiques tournent plus vite qu'on croit.
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