mardi, septembre 13, 2011

De Gaulle, Churchill, Obama, Sarkozy

Regardant The gathering storm, je me demandais ce qui sépare d'un coté Churchill et De Gaulle et de l'autre Obama et Sarkozy.

Il est clair que les uns furent à la hauteur de l'histoire alors que les autres, pour autant qu'on puisse juger une histoire en train de s'écrire, ne le sont pas du tout.

Mon premier sentiment fut d'expliquer les différences par le caractère. Sarkozy est d'une inconstance pathologique et l'indécision d'Obama choque ses plus fervents partisans.

Mais De Gaulle et Churchill , si ils ne pouvaient être accusés d'indécision et d'inconstance, ont aussi eu leur part de retournement de veste.

Finalement, il me semble que la réponse est plutôt dans la culture. Tout le monde connaît la phrase de De Gaulle : «La culture générale est l'école du commandement. Au fond des victoires d'Alexandre, on trouve toujours Aristote».

Churchill et De Gaulle vivaient l'histoire de leur pays comme une histoire intime, comme leur propre histoire. Ils en étaient familiers au point d'en rêver la nuit. Ils avaient chacun mille ans. A contrario, Sarkozy et Obama sont des déracinés, ils sont nés d'hier. Quelquefois même, on se demande si ils ne sont pas nés de ce matin.

De Gaulle et Churchill étaient, suivant l'expression médiévale, des nains juchés sur les épaules de géants, les grands hommes qui les ont précédés. Obama et Sarokozy ne sont que des nains car ils ignorent les géants et ne se sentent pas portés sur leurs épaules.

Quand le destin frappe à coups redoublés, le fait d'être des oisillons du jour devient un handicap fatal. Si Obama et Sarkozy avaient un minimum de perspective historique, se mettre à dos les banquiers ou sortir de l'Euro leur apparaitraient comme des péripéties désagréables et non comme des événements terribles.

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