Le Non slovaque au FESF est une excellente nouvelle.
J'étais étonné d'entendre ce matin sur BFM les commentateurs partager cet avis (1). Les raisons étaient opposées : l'un espérait que ce Non susciterait un mouvement vers moins de fédéralisme, l'autre un mouvement vers plus de fédéralisme.
Néanmoins, cette joie sera de courte durée : les européistes ont maintenant un long passé de combat contre la démocratie. Ils feront voter et revoter les Slovaques jusqu'à ce qu'ils votent bien.
Jean-Marc Vittorri s'inquiète à juste titre que, ces dernières années, les gouvernements européens prennent des décisions clairement en porte-à-faux avec leurs peuples. Il redoute un retour de baton. Je l'espère.
C'est la première fois que j'entends sur un media presque de masse une évocation claire par des analystes (d'habitude, ce genre d'opinion est porté par les politiciens, ce qui est plus polémique) des rapports problématiques entre l'européisme et la démocratie.
Dernière minute : cela a été encore plus vite que je ne le prévoyais. On a déjà tordu le bras des Slovaques (2).
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(1) : même si il y a eu une désinformation flagrante. BFM a expliqué que le Non était du purement à de la politique interne slovaque, ce qui est faux : les libéraux slovaques ont clairement justifié leur Non par une opposition de principe au FESF lui-même. Rappelons que les Slovaques ont un niveau de vie moitié de celui des Grecs.
(2) : ceux qui demandent que les décisions dans l'UE soient prises à la majorité des pays, et non à l'unanimité demandent, un fédéralisme de fait. Car la règle de la majorité suppose que les Etats minoritaires se laisseront imposer des décisions qu'ils ont refusées. Autrement dit, ils auront perdu leur souveraineté. C'est encore une manière d'essayer de contourner les peuples.
mercredi, octobre 12, 2011
Le Non slovaque au FESF : une excellente nouvelle
Libellés :
démocratie,
éclatement de l'Euro,
idéologie européiste
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