vendredi, avril 20, 2012

Reflections on the French revolution (E. Burke)

Burke a été moqué pour des erreurs factuelles. Cependant, la pertinence de cette analyse publiée en novembre 1790 ne laisse pas d'étonner. Burke tient que les institutions politiques sont un don du temps, un legs de nos ascendants que nous devons transmettre avec précaution à nos descendants. Ces institutions sont adaptées à l'homme tel qu'il est : inscrit dans le temps et l'espace.

Burke a le plus profond mépris pour Rousseau et Condorcet, qui raisonnent sur un homme abstrait, vidé de sa substance. Ce sont des fous dangereux. La déclaration des droits de l'homme bénéficie, bien entendu, du même mépris. L'universalisme lui semble, comme à moi, une sorte de maladie mentale.

Parmi les institutions à respecter, la première est la propriété, garante de la liberté. La nationalisation des biens du clergé fait dire à Burke que la révolution française s'écarte de ces sains principes et ne peut donc finir que dans les pires horreurs de la tyrannie sans frein. Pas mal vu, deux ans et demi avant la Terreur, non ?

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