lundi, juin 18, 2012

Gendarmes tués : les femmes sont-elles des hommes comme les autres ?

A propos des femmes-gendarmes tuées par un cambrioleur, notre ami Bob Marchenoir a commenté (voir infra).

Je suis réservé. Il est toujours difficile d'analyser une situation opérationnelle où tout se joue en quelques secondes et quelques gestes.

L'agresseur a réagi de manière parfaite de son point de vue hyperviolent : il a frappé le premier, sans sommation et très violemment (on pensera qu'il n'a pas oublié de lever la sécurité de l'arme, ce que chacun interprétera à sa manière). Peut-être des hommes auraient-ils été tout aussi surpris et auraient  réagi de la même façon que les victimes (je crains que Bob Marchenoir ne surestiment les hommes (1) en pensant qu'un gendarme masculin ne se serait pas enfui).

Mais il est vrai qu'il vaut mieux avoir le maximum de facteurs de son coté, et que, au physique, une femme n'est pas un homme, n'en déplaise aux féministes.

On peut aussi s'interroger sur la légitime défense : le tueur ayant commencé par prendre l'arme d'un gendarme, il n'était pas armé dans la première séquence, donc pas de tir pour cause de riposte proportionnée à l'attaque, puis, une fois qu'il était armé, il était trop tard.

En matière de légitime défense, la doctrine devrait être : mieux vaut une injustice qu'un désordre. Quoiqu'en disent les amis du désastre, nous vivons dans une société où le narcissisme pathologique a ouvert la voie à la violence extrême. Bien sûr, j'ai entendu une magistrate à C dans l'air expliquer qu'en cas d'attaque, il ne fallait surtout se défendre mais appeler la policie.

En revanche, une chose me paraît certaine. L'égalitarisme est une revendication intellectuelle qui repose sur des lubies idéologiques. Dans le drame, les hommes et les femmes ne sont pas traités à égalité, le naturel revient au galop : l'émotion est plus vive quand les victimes sont des femmes. C'est une des raisons de ne pas envoyer des femmes au combat : l'ennemi tuerait de préférence des femmes de manière à gagner un meilleur rendement médiatique (on l'a vu dans le cas des opérations américaines, par exemple).

Cependant, je suis parfaitement d'accord avec la conclusion de Bob : de toute façon, le meurtrier, bien connu des services de police, cette victime de la méchante société, sera libéré dans dix ans, grand maximum, pour bonne conduite. A quarante ans, on a toute la vie devant soi.

Tous avec moi : Dieu rit des hommes qui se plaignent de maux dont ils chérissent les causes.

Et on a une pensée pour ces gendarmes morts en service.

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(1) : on peut être formé et préparé à une situation de stress soudain et intense, mais il faudrait être bien présomptueux pour anticiper les réactions de chaque individu. Untel, qui est parfait à l'entrainement, se révélera lamentable en opérations et tel autre, très moyen à l'entrainement, se révèle un guerrier (Guynemer est en France l'exemple le plus célèbre).










  • Robert Marchenoir
    Quand l'idéologie tue :
    "Dans la bagarre, le voleur présumé, décrit comme un colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kilos, a alors assommé à coups de pieds la maréchale-des-logis chef avant de s'emparer de son arme de service, un «Sig sauer pro» 9 mm alimenté par une dizaine de munitions. Avec une froide détermination, il abat la gradée a priori de plusieurs balles en plein visage."
    Mais évidemment :
    "«Il n'est pas anormal que deux femmes gendarmes aient été envoyées sur ce type d'intervention car, au sein de notre institution, personne ne songerait à faire le distinguo entre les sexes. Nous sommes tous gendarmes avant tout», précise un officier."
    Personne "ne songerait" qu'une gendarmette, même "gradée", impressionne moins un "colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kilos" qu'un gendarme. En effet, ce serait une pensée discriminatoire envers léfâm, donc personne ne s'y risque.
    Résultat : deux morts. Mais c'est pour la cause du féminisme, donc ça valait le coup.
  • Robert Marchenoir
    Et puis, sans vouloir jouer les warriors de clavier...
    Il y avait deux gendarmes de sexe féminin sur l'intervention.
    Que fait le second gendarme, une fois que le voleur a (je suppose) violemment frappé le premier gendarme, puis l'a jeté à terre, puis, comme l'écrit le Figaro, l'a "assommé à coups de pieds", puis s'est emparé de son pistolet, puis l'a abattu de plusieurs balles en pleine tête -- ce qui prend tout de même un certain temps ?
    Eh bien, le second gendarme, celui dont "personne ne songerait à faire le distinguo en fonction du sexe", mais qui se trouve tout de même être une femme, eh bien ce second gendarme s'enfuit...
    "Quelques mètres plus loin, l'adjudante est à son tour mortellement touchée de plusieurs projectiles dans le dos alors qu'elle tentait de se mettre à l'abri dans une rue voisine."
    Otez-moi d'un doute : "l'adjudante", elle avait aussi sur elle, comme l'écrit le Figaro, "son arme de service, un Sig Sauer Pro 9 mm alimenté par une dizaine de munitions" ? Et qu'en a-t-elle fait, pendant  que le "colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kilos" assommait sa collègue gradée à coups de pied dans la tête, puis lui volait son pistolet, puis lui tirait dans la tête ?
    Rien. Elle "tentait de se mettre à l'abri".
    C'est ce qu'on appelle aujourd'hui, dans la gendarmerie, "une militaire".
    Tirez-en vos conclusions.
  • Robert Marchenoir
    "Les faits ont été "d'une très grande violence, surprenante parfois", surtout qu'il s'agissait en l'occurrence "d'envoyer deux gendarmes pour régler un différend", a rappelé M. Valls."
    Le ministre de l'Intérieur appelle "différend" l'interpellation d'un cambrioleur "déjà connu des services de police et de gendarmerie".
    La femme qui a appelé les gendarmes s'était fait voler son sac par le meurtrier, mais voyez-vous, selon le ministre de l'Intérieur socialiste, ce n'était qu'un "différend". 
    La plaignante était peut-être dans son bon droit, peut-être pas. Si ça se trouve, c'est elle qui a commencé. Elle a peut-être provoqué le meurtrier à la cambrioler, elle a peut-être eu un mauvais regard, une pensée raciste, on ne sait pas.
    On notera également que le ministre de l'Intérieur socialiste est tout "surpris" que les Français soient régulièrement en butte à une "très grande violence". Il ne savait pas. Personne ne le lui avait dit.
    Dans le monde tel que le connaît le ministre de l'Intérieur socialiste, un monde de subventions, de vivre-ensemble et de bisous, la violence est toujours modérée, d'ailleurs elle n'existe pratiquement pas, et en fait il s'agit toujours d'un "différend", qui se règle par le "dialogue" et la "concertation".
    D'ailleurs, les victimes ont toujours leur part de responsabilité : un "différend", c'est un peu comme une querelle de ménage, chacun insulte à son tour, chacun donne des coups, et c'est un peu la faute de tout le monde.
    La femme qui s'est fait voler son sac n'avait probablement pas mis suffisamment de "lien social" dans son "ouverture à l'Autre".
    Normalement, selon la normalité socialiste, il devait suffire de deux gendarmes bonnasses de sexe féminin (et "gradées") pour que tout le monde redevienne raisonnable et que les "différends" se résolvent.
    Le problème, c'est que la normalité socialiste n'a pas grand'chose à voir avec la réalité.
  • Robert Marchenoir
    "Abdallah Boumezaar, le suspect interpellé après les meurtres, hier, de deux gendarmes à Collobrières (Var), a reconnu être l'auteur des coups de feu, selon le procureur de la République de Toulon. Cet homme de 30 ans était sorti de prison en septembre après 6 ans d'incarcération, a précisé le procureur Xavier Tarabeux."
    Eeeeeeh ben voilà !... On envoie deux femmesgendarmes interpeller Abdallah Boumezaar (qui, par ailleurs, est un "colosse", etc), et on suppose que ça va bien se passer.
    Sous prétexte que les féministes assurent qu'une femme c'est pareil qu'un homme. Sous prétexte que les socialistes prétendent qu'un musulman c'est pareil qu'un chrétien.
    Résultat : bam, deux morts.
    Notez aussi :
    "Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect a tiré dans un premier temps deux coups de feu sur Audrey Berthaut, un fait considéré comme "un meurtre", avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur, qui, dans ce second cas, a retenu "une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat"."
    Donc, si jamais un gendarme vient vous demander des explications et que ça vous défrise, considérez que vous avez quelques dizaines de secondes pour l'abattre avec son arme, moyennant quoi cela ne sera considéré que comme un meurtre.
    Le fait de lui donner des coups de pied au visage, le fait de lui prendre son arme, le fait de le viser et le fait de tirer à deux reprises, ce n'est pas de la préméditation.
    Ce n'est que si vraiment vous montrez beaucoup de mauvaise volonté et que vous tuez son collègue après lui que cela sera considéré comme un assassinat.
    En quelque sorte, vous bénéficiez d'une sorte de droit à la légitime défense face aux indiscrétions des gendarmes. Ils viennent vous casser les pieds, par conséquent si ça tourne mal et que vous leur tirez dessus, on vous accordera des circonstances atténuantes.
    Enfin, je suppose que ça aide d'être arabe, aussi.
  • Florence
    5h30: INFO VAR-MATIN: le suspect de Collobrières a échappé à la prison la semaine dernière
    Le suspect interpellé ce dimanche soir pour le meurtre des deux gendarmes de Collobrières serait Abdallah Boumezaar.Comme évoqué plus tôt ce lundi, cet homme né en 1982, décrit comme un colosse rasé de 1,80 mètre et pesant 90 kg, est"connu des services de police". Il est même passé ce mercredi 13 juin devant le tribunal correctionnel de Toulon pour "violences commis sur un ascendant". Il s'en était pris violemment à sa mère.
    Les faits se seraient déroulés le 11 mai dernier à La Seyne-sur-mer. Cette dernière avait expliqué à la barre: "Mon fils devient fou dès qu'il boit de l'alcool." Déjà connu pour des faits de violences, il était sous le coup de l'application de la peine plancher: deux ans ferme.
    Le tribunal avait finalement écarté cette disposition et avait prononcé un peine mixte: six mois avec sursis, une mise à l'épreuve et une obligation de soins. Il avait ensuite été remis en liberté avec une interdiction de se présenter au domicile de sa mère.
    Il ne s'agit pas du seul passé judiciaire d' Abdallah Boumezaar. Orginaire de la cité Berthe, il avait aussi été condamné en 2002 à trente mois de prison ferme pour trafic de drogue. Il faisait parti d'une équipe d'une douzaine de jeunes gens de La Seyne, habitués de la revente de résine et de pollen de cannabis.
  • Florence
    Quant à la seconde femme gendarme, elle a peut-être fui car si elle avait tiré, elle aurait été accusée de bavure.
    Dans ce pays, pour avoir raison, il suffit juste de se faire voler, violer, tuer gentiment.
    Celui qui se rebiffe a tort, sur tout la ligne tout le temps. 
  • Robert Marchenoir
    Il ne faut pas exagérer. Certes, la hiérarchie et la justice sont très réticents face à la légitime défense, mais là, d'après ce qu'on sait de l'affaire, elle n'aurait fait aucun doute.
    Le deuxième gendarme a raté trois occasions de dégainer (et éventuellement de faire feu) :
    - Quand le malfaiteur a assommé son collègue à coups de pieds (ce qui est déjà une tentative de meurtre).
    - Quand il a tenté de se saisir de son arme (je ne sais pas quelles sont les instructions en France, mais aux Etats-Unis, si vous touchez l'arme d'un policier, vous êtes virtuellement mort ; c'est le bon sens même).
    - Quand il a réussi à la sortir de son étui et qu'il a visé sa collègue inanimée avec.
    Bien sûr, personne ne va le dire parce que la mollesse généralisée de la société rend une telle remarque inconvenante, mais les responsables de ces meurtres sont dans l'ordre :
    - Le meurtrier.
    - Les pouvoirs publics qui ont décidé d'admettre des femmes dans la gendarmerie (et d'ouvrir les portes à l'immigration de masse).
    - Le deuxième gendarme, qui s'est enfui au lieu de défendre la vie de son collègue et la sienne propre, ce qu'il avait très probablement la possibilité de faire en tuant l'agresseur.
    Soyez tranquille qu'il y aura un bel "hommage de la nation" avec de beaux drapeaux sur ces cercueils, et que cela empêchera opportunément d'ouvrir ce débat vraiment "dérangeant", pour le coup.
  • FlorenceRéduire
    Je suis d'accord avec vous sur le fait que si les gendarmes avaient été des hommes, les faits ne se seraient probablement pas été les mêmes.
    Je suis d'accord que la parité, l'égalité hommes:femmes à tout prix est une énorme connerie. Du reste, on constate dans les prisons que les hommes et les femmes ne sont pas en proportions égales.
    Notez dans un des mes commentaires que l'homme a échappé il y a tout juste quelques semaines à une peine plancher de 2 ans ferme. Le juge y a renoncé.
    Cela non plus ne fera pas débat, on pleurera les victimes et puis c'est tout.

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