mercredi, juin 06, 2012

Il n'y a que deux problèmes fédéraux en Europe : l'euthanasie de l'Euro et la faillite des banques pourries


Il n'y a que deux problèmes fédéraux en Europe : l'euthanasie de l'Euro et la faillite des banques pourries (il y en a bien un troisième : comment détruire la technocratie bruxelloise, mais ça sera pour un autre jour).

L'Euro est le produit d'une idéologie. Il est condamné. Plus tôt il sera tué, mieux cela sera. Hélas, comme nous ne sommes pas gouvernés par des sages mais par des incompétents, l'agonie va très longue et très douloureuse. Inutile d'y revenir, j'en ai déjà parlé ailleurs.

L'autre problème, ce sont les banques pourries imbriquées. Soutenir à bout de bras des banques pourries, c'est mortel pour l'économie (voir le Japon).

Il y a une solution simplissime : déclarer ses banques pourries en faillite. Forcer une conversion des dettes en capital. «Tu as prêté X milliards à Tartempion Bank. Pas de chance, tu ne les reverras pas. En revanche, on te donne Y actions de la Tartempion Bank. Certes, elles ne valent rien aujourd'hui, mais un jour ...  Sait-on jamais ?»

Les actionnaires et les créanciers de la Tartempion Bank sont lessivés. Et alors ? C'est la différence entre le capitalisme de connivence et le capitalisme authentiquement libéral : dans le vrai capitalisme, la responsabilité existe. Quand on gère mal ou qu'on prête à un con, on ne revoit pas ses sous.

Aujourd'hui, les Etats ne sauvent pas les banques. Ils sauvent les banquiers, qui ne le méritent pas.

Les banquiers, à coups de connivences puantes (exemple caricaturale : Mathieu Pigasse, banquier propriétaire de journaux est un ex-haut fonctionnaire) ont réussi à bourrer le mou aux dirigeants plus ou moins consentants. On nous agite sous le nez le risque systémique en cas de faillites des banques. On oublie le coût, terrifiant, de soutenir des banques mal gérées.

Que ce soit l'exemple des petites banques aux USA ou l'exemple de l'Islande, on a des précédents qui nous montrent que des faillites bien menées ne sont pas la fin du monde.

Si l'explosion de l'Euro et la mise en faillite des banques avaient lieu, tout ne refleurirait pas, mais nous aurions de nouveau les moyens de notre souveraineté et de notre responsabilité.





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