Les «cadets de Saumur» : ce nom fut donné par les Allemands aux élèves des écoles de cavalerie et du train de Saumur, assistés de troupes de saint-Maixent et de troupes coloniales, qui résistèrent héroïquement sur les ponts de Gennes, de Saumur et de Montsoreau du 17 au 21 juin 1940.
En plus, des conditions proprement militaires (se battre à 1 contre 10 sans artillerie), les cadets avaient contre eux deux autres facteurs :
> l'appel de Pétain du 17 juin à cesser le combat (Mandel : «Le défaitiste de 1918 est devenu le traitre de 1940»).
> l'hostilité des civils, en particulier des notables. Jean Ferniot (le journaliste de RTL), qui fit partie de ces cadets, raconte avoir entendu des civils hurler «A mort !», et pas contre les Allemands. Ceci explique sans doute l'étonnante discrétion des monuments en hommage aux cadets.
Monument ou pas monument, il n'en demeure pas moins que ces faits d'armes furent parmi les plus purs de l'histoire de France : la guerre est perdue, chacun n'a plus rien à gagner sauf sa propre estime, et pourtant, ils allèrent au combat avec enthousiasme, alors qu'il était si facile de se dérober.
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