mercredi, octobre 23, 2013

Et si je défendais Bertrand Cantat ?

A mes yeux, Bertrand Cantat est une ordure pour tout un tas de raisons, pas seulement parce qu'il a tué Marie Trintignant.

Mais je n'aime pas les attaques qu'on entend actuellement contre lui car elles ont une mauvaise origine. Il ne s'agit pas d'un parti-pris de sévérité accrue envers les meurtriers, qui recueillerait mon entière approbation, mais d'une réaction clanique du microcosme parisien : c'est la fille (complètement déjantée (1) d'une famille déjantée) d'un membre du clan qui a été attaquée. Alors là, d'après ces messieurs-dames, il faut être impitoyable comme on ne le sera jamais avec le meurtrier d'une caissière de Prisunic.

Bref, Bertrand Cantat ne mérite pas d'être défendu mais ceux qui le traînent dans la boue doivent être renvoyés à leurs contradictions : où vous ai-je vu combattre pour plus de décence, vous qui taxez Cantat d'indécence ? Quand avez vous signé des pétitions pour qu'on construise des prisons pour tous les meurtriers, et pas seulement pour ceux qui ont fait de la peine aux bobos de Canal+ ? Quand avez vous milité pour le rétablissement de la peine de mort ?

Il n'y a aucune raison que Cantat soit victime d'une justice de classe : soit il a purgé une juste peine et il faut tourner la page, n'en déplaise à la famille Trintignant et à ses amis, soit il faut militer pour une justice plus sévère pour tous et je ne crois pas que c'était jusqu'à maintenant les opinions de Trintignant & Co.

Comment dis-je, d'habitude ? Dieu rit des prières qu'on lui fait pour écarter des maux dont on chérit les causes.

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(1) : quand on multiplie les mecs, les pères et les enfants, on n'est pas très équilibré et il y a de bonnes chances que les choix de vie qu'on fait ne soient pas très judicieux. On peut même en mourir. Vivre avec  un comptable est sûrement moins excitant que vivre avec Cantat, mais c'est plus pérenne. Dalrymple est très soucieux de ces Anglaises des bas-fonds qui choisissent des mecs violents et s'étonnent d'être battues. Nous n'en sommes pas si loin, fric à part.

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