mercredi, novembre 27, 2013

Pourquoi l'impasse française est vraiment une impasse


Les maux économiques de la France sont la traduction de maux intellectuels, pour ne pas dire philosophiques, plus profonds.

D'après Alain Madelin, il y a trois issues économiques possibles au surendettement et au social-clientélisme :

> sortie de l'Euro + protectionnisme + inflation

> Euro + déflation intérieure (solution grecque ou espagnole)

> libéralisation + croissance forte

Il croit que la troisième solution finira par s'imposer à cause du discrédit qui touche la classe politique qui porte les deux autres solutions : l'UMPS est discrédité et le FN a beaucoup de mal à se construire une crédibilité économique (1). Il cite la révolution française qui a vu surgir à la fois une nouvelle classe dirigeante et une nouvelle politique.

Je n'y crois pas : la révolution des idées avait été longuement préparée par les sociétés de pensée, les loges maçonniques et tout un climat qui mettait les «Lumières» à la mode.

Rien de tel aujourd'hui en faveur du libéralisme. On peut même dire que les Français n'ont jamais été si peu libéraux. Quant aux intellectuels, à de rares exceptions, ils ne connaissent du libéralisme que la caricature qu'ils répètent comme des perroquets.

Le libéral-conservatisme (conservateur partout donc libéral en économie puisque c'est notre tradition jusqu'en 1945 -même au temps du colbertisme, qui a échoué, l'Etat intervenait finalement peu dans l'économie) n'a aucune assise populaire. L'opinion en est à un socialisme sécuritaire.

Si les Bonnets Rouges manifestent pour que Paris leur foute la paix avec son écotaxe, ce qui pourrait passer pour une amorce de libéralisme, ils veulent aussi plus de subventions.

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(1) : je pense à Jean-François Revel : «A quoi sert la démocratie si elle consiste à essayer toutes les mauvaises solutions avant de se résigner à la bonne ?»

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