Je comprends la seconde guerre mondiale, je n'en maitrise pas tout, loin de là. Mais ses causes et son déroulement me semblent obéir à une certaine rationalité, autant qu'il est possible dans la folie qu'est la guerre.
Au contraire, je ne comprends rien à la première mondiale, ni dans ses causes ni dans son déroulement.
Par exemple, la France a gagné mais a subi bien plus de pertes, sur son front, que le vaincu, parfois dans un rapport de un à deux. C'est illogique. A la guerre, c'est le vaincu qui morfle, c'est comme cela que les choses se sont passées à Rivoli et à Austerlitz, sans parler de Patay, cinq morts français pour deux mille anglais (mais à Patay, Dieu était avec Jeanne).
Certes, la question fut similaire sur le front de l'est à la guerre suivante, mais on peut arguer que le régime stalinien était buveur de sang et ne faisait rien pour épargner sa population.
Mais comment la classe dirigeante d'un pays démocratique comme la France a-t-elle pu s'enferrer dans une stratégie, des tactiques et des méthodes si meurtrières ?
Ce n'est même pas un cas de «personne n'a rien compris». Des voix, parfois très haut placées (même de ministres de la guerre : Gallieni, Painlevé !) se sont élevées pour demander plus de circonspection dans les offensives. Il a fallu attendre les mutineries de 17 qui, comme Pétain l'a compris, étaient avant tout militaires, des soldats expérimentés jugeant l'incompétence de leurs chefs, pour qu'un peu de bon sens prévalût.
Cela et bien d'autres choses restent pour moi un mystère.
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