Vous savez que le problème des institutions me turlupine depuis longtemps.
A la question «Qui est coupable de la décadence ? Les hommes au pouvoir ou les institutions dans lesquelles ils se meuvent ?», Niall Ferguson dans The civilization, the west and the rest, tranche sans hésiter : les institutions.
Son argument : il compare les pays divisés (Allemagne de l'ouest et Allemagne de l'est, les deux Corée, Taïwan, Singapour et la Chine). La culture et les hommes sont identiques, ce qui change, ce sont sont les institutions, et les résultats sont spectaculairement divergents.
Jean-Pierre Petit, sur BFM, emploie souvent cet argument : il y a des hommes intelligents partout, ce qui change, ce sont les institutions. La différence fondamentale entre le Suède et le Zimbabwe, ce sont les institutions.
Bien sûr, on peut reboucler en disant que c'est la responsabilité des hommes de corriger les mauvaises institutions, mais l'expérience prouve que c'est très difficile une fois qu'on a laissé la situation se dégrader, ce qui est le cas de la France.
C'est pourquoi la France est engagée dans une décadence de long terme. En revanche, si elle est redressée un jour, le sursaut se fera dans la brutalité et la violence : il y a trop de privilèges à casser pour qu'il en soit autrement.
samedi, novembre 01, 2014
Niall Ferguson : les institutions ou les hommes ?
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