mardi, février 03, 2015

Vladimir Fédorovski : Grèce et Russie, la Sainte Alliance



J'avoue que les accents anti-poutiniens de certains commencent à me gaver. Je les trouve ridiculement hors de propos.

Naulleau décrivait à Zemmour Poutine comme un méchant pas beau et Zemmour répondait : «Et alors ? Où est l'intérêt de la France ?».

Bien sûr, on peut toujours citer De Gaulle : «Il arrive qu'une décision conforme à l'honneur soit un bon investissement à long terme». Mais je rappelle qu'il s'agissait de la Pologne de 1945, «la décision conforme à l'honneur» n'a rien empêché du tout et n'a pas été «un bon investissement à long terme».

Je crois que la realpolitik devient vite court-termiste. Mais de là à refuser la realpolitik en méprisant la géographie élémentaire ...

Vladimir Poutine a-t-il des visées expansionnistes ? Oui. Sont-elles un danger pour la France ou pour ses intérêts ? Non, la Russie est trop loin et trop faible.

Il n'est pas de bonne politique pour la France de prendre parti dans une guerre larvée bloc contre bloc, Etats Unis-Europe-Arabie d'un coté, Chine-Russie-Iran de l'autre.

La triste vérité est que nos dirigeants n'en sont même plus à choisir une politique à l'égard de la Russie et à, éventuellement, se tromper. Ils ne choisissent plus. Ils se contentent de suivre les Etats-Unis en mode automatique.

Le dernier sursaut d'indépendance de la France fut le refus chiraquien de la guerre en Irak. Un spasme d'agonisant.

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