Un livre agréable et bien illustré.
Pour Thierry Lentz, Napoléon a commis trois erreurs majeures :
1) Revenir de l’ile d’Elbe avant la séparation du congrès de Vienne, ce qui a permis à ses ennemis rassemblés d’organiser très vite la riposte.
2) Le choix des hommes : nommer ministre Fouché, cet intrigant qui lui savonnait la planche, et laisser à Paris Davout, qui aurait été bien meilleur que Ney, dont les défaillances tactiques lui étaient connues. « Le brave des braves » (cinq chevaux tués sous lui à Waterloo)n’était pas Jules César ... ou Napoléon.
3) Mal reconnaître et mal évaluer la position et la stratégie des alliés, qu’il croyait pouvoir séparer aisément. Au contraire, ils avaient appris de leurs échecs précédents. C’est le fameux « Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! - C'était Blücher. / L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme, / La mêlée en hurlant grandit comme une flamme ».
Napoléon pensait que Blücher se replierait pour protéger ses lignes de communication (tactique napoléonienne classique : la menace sur les lignes de communication de l’ennemi pour l’obliger à se replier sans combat) et se séparerait de Wellington. Au contraire, Blücher a pris la décision de se rapprocher de Wellington au risque de se découvrir.
D’une manière générale, Napoléon fut à Waterloo inférieur à lui-même. Malgré cela, « Il avait l’offensive et presque la victoire / Il tenait Wellington acculé sur un bois ».
Oui, il fut l’Ogre. Le bilan de l’épopée napoléonienne est catastrophique pour la France. Pourtant, je ne puis m’empêcher d’admirer « le dieu des batailles ».
lundi, mars 23, 2015
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