Le pourtoussisme hollandiste a encore frappé. Voici la Légion d'Honneur pour tous :
La Légion d'Honneur pour tous
Je ne cite pas souvent Télérama. Profitez en :
La médiocrité a pris le pouvoir
L'auteur abuse de la notion fausse de « néolibéralisme ». A part cela, ses propos se tiennent. J'apprécie que, dans sa résistance quotidienne à la médiocrité, il cite le souci de la langue.
Combien de fois dois-je insister pour dire « chef » et non « hiérarchique » (exemple parmi mille) ?
Chroniques du pot aux roses. Ôtez le voile et vous ôterez le Front national
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Ces différents moteurs [que l'auteur détaille au début de l'article] expliquent la propulsion du FN jusqu’au niveau qu’on lui a connu
en 2013. Mais ce qui s’est passé depuis un an en France va désormais bien audelà.
Et il porte un nom que les dirigeants de droite et bien sûr de gauche ne
veulent toujours pas prononcer : la bigoterie identitaire musulmane.
Après Charlie, loin de défendre la laïcité, le gouvernement s’est couché de plus belle
devant les fondamentalistes qui s’affirment dans les banlieues et même, désormais, les
centres villes. Le conformisme vestimentaire s’est emparé d’un nombre croissant de
musulmans. Même les chroniqueurs de Libération finissent par s’en rendre compte. Ces
accoutrements sont les plus efficaces propagateurs du vote FN. Il faut tout
l’aveuglement des bobos pour ne pas comprendre de quelle menace il s’agit dès lors
qu’elle s’accompagne d’un dynamisme démographique supérieur à celui des autres
Français. Le thème du grand remplacement suscite des moues de dégoût dans les
rédactions mais des grimaces d’inquiétude partout ailleurs. Bref, les Français ont le
sentiment d’un avenir menacé par une population qui tend à se replier sur elle-même et
sur des comportements rétrogrades.
De ce sujet, la classe dirigeante ne veut pas qu’on débatte. J’ai mesuré moi-même la
difficulté à expliquer pourquoi on peut à la fois être libéral et favorable à l’interdiction des
signes religieux ostentatoires dans les services publics. Après les crimes du 13
novembre, on pouvait penser que le « pas d’amalgame » allait céder et qu’on
aurait par exemple le droit de s’interroger sans haine ni sans crainte sur le fait
qu’on ne peut vivre selon la charia sans un jour ou l’autre être tenté de l’imposer
aux autres. Mais non : le tabou officiel est plus fort que jamais et François
Hollande a joué encore une fois un rôle d’étouffoir, de président édredon qui fait
suffoquer la France pour éviter qu’elle ne parle.
Dans ces conditions, le vote FN a pris la forme d’un exutoire, d’une épidémie
foudroyante.
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Chantal Delsol plus directe (je trouve) qu'à l'habitude :
Les électeurs face à des «élites» confinées dans des discussions de salon
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Nous avons une gauche
qui par un moralisme chimérique interdit le moindre bon sens. Et une droite
pétocharde qui imite la gauche parce que c'est plus chic. Aussi les propositions du
bon sens sont-elles récupérées par des gens abrupts et rudimentaires : dès lors, le
bon sens, qui apparaît à l'élite comme une injure à l'idéal du progrès, apparaît en
plus comme une injure au bon goût.
Si la droite acceptait de penser et de dire le bon sens, face aux extravagances de la
gauche, elle ne serait pas tenue de laisser un boulevard à l'extrême droite. C'est du
bon sens de penser et de croire que nous sommes français avant d'être citoyens du
monde ; c'est du bon sens de dire qu'un gouvernement ne peut pas ouvrir ses
frontières au point de diluer sa culture dans l'absolu mélange (l'annonce de Merkel
concernant l'accueil des migrants apparaît comme une volonté de suicide
culturel) ; c'est du bon sens de dire que lorsqu'on subit des attentats à répétition
venant de l'étranger, on ne peut laisser n'importe qui franchir impunément des
frontières devenues honteuses ; c'est du bon sens, et non de la haine, de réclamer
la déchéance de nationalité pour des terroristes patentés.
[…]
Le consensus permanent des partis de gouvernement (voyez par exemple le
«padamalgam» qui remplace toute pensée, ou l'affaire Morano) manifeste une coalition de
l'élite contre le peuple. Dans une démocratie, le débat et les querelles traduisent
l'affrontement des visions du monde. Ici, les querelles traduisent l'affrontement de
l'élite irréaliste, sophistiquée, moraliste (droite et gauche confondues) et du peuple
réaliste, prosaïque, direct (droite et gauche confondues).
Davantage qu'un débat d'idées, rigoureux et serein, c'est une lutte de classes,
hargneuse et exaspérée. Le camp du pouvoir ne fait pas fond sur les arguments,
mais sur les invectives, et il n'accuse pas l'incohérence, mais le manque
d'éducation. Le camp «populiste» joue de provocation et de rire. On n'est plus dans
la politique démocratique. On est dans une guerre de milieux …
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Cet article est à rapprocher de celui sur la médiocrité généralisée :
Macron, petit lobbyiste de la technostructure
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Emmanuel Macron, qui s’est enrichi lorsqu’il était salarié d’une banque d’affaires et qui n’a jamais travaillé à son compte,
défend une idée toute sociale-démocrate de l’entreprise. Dans son esprit, l’entreprise, ce sont d’un côté des capitalistes
héritiers qui possèdent une structure juridique et la rentabilisent, de l’autre des salariés qui lui prêtent leur force de
travail à des coûts plus ou moins élevés. Mais de la prise de risque et de la création de valeur par un travail indépendant,
ce que nous appelons historiquement l’entreprise, cette idée-là, il l’ignore superbement et n’en soupçonne peut-être pas
l’existence.
On ne peut évidemment entendre autrement les propos qu’il a tenus sur le RSI dont il faut ici décoder le sens.
[…]
Contrairement à la légende forgée de toutes pièces depuis cette époque par les idéologues du solidarisme bureaucratique,
la mise en place d’un régime unique de sécurité sociale suscita dès 1945 des réactions et des résistances très virulentes au
sein de la société française. Les premières marques d’hostilité vinrent d’ailleurs de la CGT: celle-ci refusa
catégoriquement la suppression de ce qui fur appelé par la suite les régimes spéciaux, beaucoup plus favorables que le
régime général.
[…]
Détruire le travail indépendant, une obsession de la technostructure
Pour bien comprendre les motivations de la technostructure dans ce projet à long terme, il faut reprendre quelques
statistiques économiques.
En 1970, la France comptait encore 4,5 millions de travailleurs indépendants contre 17 millions de salariés. Le travail
indépendant, il y a près de cinquante ans, représentait 20% de l’économie française. En 2015, la France ne compte plus
que 2,5 millions d’indépendants pour 23 millions de salariés. Le travailleur salarié s’est donc, proportionnellement et en
valeur absolue réduit de moitié dans la société française.
Pareil mouvement démographique ne tient ni du hasard ni de l’échec. Il répond à une tendance longue justifiée par une
logique économique, dont les formes historiques sont évidentes.
La tendance longue est celle d’une caporalisation grandissante de la société par la technostructure d’Etat, d’une
instrumentalisation politique du salariat au service d’une vision bureaucratique hégémonique. Contrairement aux
grotesques idées reçues sur un prétendu triomphe du néo-libéralisme dans nos sociétés, l’histoire de la société française
depuis cinquante ans est celle d’une lutte sans merci de l’appareil d’Etat contre l’esprit d’entreprise.
Les formes historiques de cette lutte sont d’ailleurs bien connues.
La première est celle de l’instabilité et de l’inflation réglementaire qui rendent impossibles l’exercice normal du métier de
chef d’entreprise. On oublie trop souvent de dire que le changement permanent des lois et des règlements est la première
restriction apportée à la libre concurrence : elle pénalise lourdement les petites structures pour lesquelles les coûts
d’acquisition des connaissances réglementaires sont très élevés.
La deuxième forme de lutte contre l’esprit d’entreprise est la pénalisation grandissante des décisions de gestion.
L’ubuesque réglementation sur les abus de biens sociaux, sur le harcèlement moral, sur le délit d’entrave syndical, la
complexité des règles applicables dans ce domaine, transforment le chef d’entreprise en délinquant permanent qu’il est
facile de « coincer » quand il n’obéit pas assez.
Une troisième forme historique de la lutte contre l’esprit d’entreprise est fiscale: le chef d’entreprise est soumis à une
véritable confiscation de son chiffre d’affaires par les pouvoirs publics. Pour dégager 25.000 euros de revenus, il faut
100.000 euros d’excédent brut d’exploitation. C’est évidemment intenable.
Bas, Dutreil, et bientôt Macron, ont ajouté à cet impressionnant arsenal la lutte sociale. Elle s’appelle aussi la quadrature
du cercle ou le RSI. Son objet est de bureaucratiser la vie privée du chef d’entreprise en l’obligeant à adhérer à un système
de sécurité sociale qui l’assomme de prélèvements souvent indus (parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros sans
raison) et de taux de cotisations prohibitifs pour un résultat médiocre.
Le projet politique de la technostructure
Derrière ces éléments tactiques se cache bien entendu une stratégie. La technostructure entend bien mener à terme son
projet de domination sociale.
D’un côté, la technostructure souhaite tout savoir de tout le monde, de tous les Français. Dans ce dessein, la sécurité
sociale tient une place essentielle, puisqu’elle permet de donner un visage positif, « solidaire » à un grand système de
collecte très intrusif de données sur les individus. Certes, vous n’avez rien demandé, mais comme on vous aime, on va
vous soigner, prévoir votre retraite, et en contrepartie vous allez tout nous dévoiler sur vos petits secrets.
D’un autre côté, la technostructure entend bien s’exonérer, pour ce qui la concerne, des obligations « universelles »
qu’elle impose aux Français. La technostructure conserve son propre régime de retraites, dont le déficit est financé à
guichets ouverts par l’impôt, avec ses règles de calcul hyper-favorables et ses taux de remplacement hallucinants quand
on connaît la réalité du secteur privé.
Un projet de domination globale par les hauts fonctionnaires : c’est cela qu’il faut entendre dans la bouche d’Emmanuel
Macron. La question qui reste est de savoir si la technostructure agit pour son propre compte, ou si elle agit pour le
compte d’autrui. Une chose est sûre : elle oeuvre à la servitude de la société française comme un tanneur travaille son cuir.
Avec patience mais détermination.
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Et pour conclure, ce commentaire terrible trouvé en dessous d'une intervention d'A. Finkielkraut :
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"Laissons aux français musulmans le soin d'inventer l'islam à la française..."
C'est déjà fait, mais ça vous a échappé.
Le brevet d'invention a été déposé au Bataclan le mois dernier.
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Il y a eu une autre manière de le dire.
Certains appellent de leurs voeux un islam réformé et modernisé.
Ca tombe bien : il existe déjà, il s'appelle le salafisme.
Ce n'est pas la réforme et la modernisation que vous souhaitiez ? Tant pis, il faut faire attention à ce que vous demandez, vous risquez de l'obtenir.
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