mercredi, janvier 20, 2016

Viktor Dedaj : désinformation et mal-information

Vous savez que le sujet me tient particulièrement à coeur car je considère qu'il est fondamental pour expliquer ce qui ne va pas dans nos sociétés.

Viktor Dedaj insiste sur plusieurs points :

1) La mal-information est proportionnelle à : Vitesse de traitement de l'information x complexité du sujet.

2) La désinformation est proportionnelle à : Enjeu politique de l'information x absence de sens critique des medias. Or, il se trouve, c'est un constat, que plus le sujet important, moins les medias ont de sens critique. Ils enquêteront sur la déclaration de patrimoine d'un élu, mais pas sur la version officielle d'un attentat (pourtant, la version officielle des attentats du 13 novembre soulève une foule de questions !). Donc le phénomène est exponentiel, si le sujet est important, vous êtes pratiquement certain d'être désinformé.

3) Il y a une différence entre ingurgiter de l'information et s'informer. Il revient sur un thème qui m'est cher : passer son temps devant les chaines en continu est à l'information ce que bâfrer au Mac Do est à la gastronomie. L'information en continu provoque l'obésité intellectuelle, l'incapacité à se décentrer et à se remettre en cause. Il insiste, comme moi, comme Volkoff, sur l'absolue nécessité de couper les canaux d'information en continu. J'apprécie, par vanité, qu'il pose la même question que moi : « Si vous apprenez un attentat, non pas dans l'heure qui suit, mais le lendemain, qu'est-ce que ça change ? ».

Certes, l'auteur est un gauchiste, mais cela vaut le coup de l'écouter car les critères qu'il donne pour essayer de détecter la mal-information et la désinformation sont neutres.






Et pour vous amuser, je vous mets le faux communiqué élyséen de Viktor Dedaj à propos des attentas :

Le communiqué de l’Elysée que vous ne lirez pas

Suite aux événements tragiques d’hier, il a été décidé que la France réexaminera sa stratégie et politique étrangère.

1) Considérant les soutiens de certains pays avec les mouvements terroristes, soit par leur création à des fins géostratégiques douteuses, soit par leur financement, soit par une complaisance à leur égard, la France révisera ses relations avec les Etats-Unis, le Qatar, l’Arabie-Saoudite, Israël et la Turquie.

2) Considérant le rôle actif joué par la France elle-même dans le point 1), les membres des gouvernements successifs annoncent leur démission en bloc et leur mise à disposition de la Justice française et internationale, non sans avoir au préalable engagé des actions contre les figures politiques, culturelles et médiatiques qui ont défendu et encouragé ces politiques criminelles.

3) Considérant que les 5 années d’interventions occidentales en Syrie et les 15 années de campagnes « d’éradication du terrorisme » ont produit moins de résultats qu’un mois d’intervention russe, la France révisera ses alliances stratégiques en matière de lutte contre le terrorisme et reconsidérera les propositions russes et autres pour une paix au Moyen-orient.

4) Constatant le rôle extrêmement belliqueux et destructeur de l’OTAN ces 30 dernières années, la France se retire de toutes les instances de cette organisation et soumet à l’examen de la Justice la responsabilité des dirigeants de cette organisation pour des actes de guerre illégaux et actes de crimes contre l’humanité.

5) Reconnaissant le rôle indispensable joué par les marchands d’armes dans les guerres, l’Etat français procédera à la nationalisation sans indemnisation et la liquidation de toutes les entreprises privées engagées dans cette filière. Un référendum sera soumis au peuple français sur le devenir d’un éventuel secteur public dédié exclusivement à la Défense.

6) Constatant (pendant qu’on y est) qu’il circule librement et à ciel ouvert des « armes interdites » par les Conventions internationales, la France lancera des mandats d’arrêt internationaux contre les responsables d’entreprises et leurs subordonnés employés dans les services de Recherche et Développement (l’argument « je ne faisais qu’obéir aux instructions » ou « si ce n’est pas nous, c’est quelqu’un d’autre qui le fabriquera » ne saurait être opposé).

7) Considérant que « lorsque nos réactions sont prévisibles, nous devenons manipulables », le Gouvernement de la France se refuse à tomber dans le piège tendu et retire toutes les mesures de surveillance massive et d’atteintes aux libertés publiques et engagera une véritable lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, d’où qu’il vienne, et contre tous ses promoteurs, alliés ou non (qu’on se le dise).

Vive la France (pour ce qu’il en reste), vive la République (pour ce qu’elle en vaut).

Fait à l’Elysée, le 14 novembre 2015

Le Président








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