Un livre qui synthétise l'opération Market-Garden, échec majeur des Alliés en septembre 1944. Echec majeur car les derniers mois ont été terribles et ont conduit à la division de l'Allemagne.
L'auteur, un officier d'état-major, attribue l'échec à une mauvaise conception de l'opération (une seule route)
A l'échelon tactique, les Alliés de sont montrés courageux mais pas toujours judicieux (notamment Urquhart a accumulé les erreurs). A l'inverse, les Allemands ont été excellents, décidant vite et bien. La différence d'expérience a joué. Les unités allemandes venaient soit de Normandie soit de Russie. Les unités alliées venaient de repos et étaient un mélange assez hétérogène de vétérans et de bleus.
Plus haut dans la hiérarchie, il faut bien dire que les généraux alliés, à l'exception de Patton, qui ne participe pas à cette opération, ne sont pas très bons. Au mieux, ce sont des bureaucrates besogneux et sans génie, comme Eisenhower, au pire, des ganaches incompétentes comme Montgomery. C'est sans doute un des effets de l'abondance matérielle, l'opposée de « nécessité fait loi ».
Une leçon douce-amère : Sosabowski, le clairvoyant et râleur général polonais, fut utilisé après la défaite comme bouc-émissaire par Montgomery, égal à lui-même, toujours aussi classieux. Il est relevé de son commandement à la demande des Anglais (toujours aussi classieux) et tombe dans l'oubli. Mais dans le film Un pont trop loin, il est interprété par Gene Hackman et c'est un des rares personnages qui ne passent pas pour un imbécile.
Les organisations qui récompensent, ou simplement tolèrent, la clairvoyance et le franc-parler sont rarissimes. Je suppose qu'elles réussissent mieux que les autres, du moins je l'espère. En tout cas, on s'y sent mieux.
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