Visiblement, je ne suis pas le seul à trouver une convergence entre féministes et islamistes, aussi étrange qu'elle puisse paraître au premier abord.
Les relations hommes-femmes à l'occidentale sont (étaient ?) d'une extrême finesse, tout en nuances, qui dépassent de bien loin les capacités intellectuelles des individus issus de ces deux formes d'abrutissement moderne que sont l'islamisme et le féminisme.
Il n'est pas étonnant que cette convergence soit symbolisée par Clémentine Autain qui se fait une gloire, ou au moins une étiquette, que sa vision des relations hommes-femmes trouve son fondement dans un viol.
Baupin et l’hystérie féministe
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Ce rejet du désir, cette obsession des conventions, des règles morales et même moralisatrices, cette volonté d’organiser la société autour de principes purement formels et expurgés d’un désir si maléfique, ne se trouve pas seulement chez les féministes. D’autres forces politiques minoritaires sont mues par la même quête.
Les salafistes, par exemple, ont organisé en France des agences matrimoniales tout à fait respectueuses des principes exprimés ci-dessus par nos deux féministes. Le mariage est arrangé par un imam entre un garçon et une jeune femme qui ne se connaissent pas et qui se contentent de se « draguer » en acceptant ou en refusant la proposition qui leur est faite. Ainsi, pas d’insistance, pas de harcèlement, pas de dîner de séduction où la femme dit non mais suggère le oui, jusqu’à ce que son partenaire, n’y tenant plus, ne l’embrasse passionnément au moment où elle s’y attend le moins. Avec l’intervention de l’imam, Dieu soit loué, aucun de ces harcèlements, aucune de ces agressions n’a lieu!
On comprend mieux la proximité morale qui existe entre les féministes et les islamistes, entre une Clémentine Autain et un Tariq Ramadan. Cette proximité n’est pas qu’une posture. Elle repose sur une culpabilité identique du désir, transposée à l’ordre social.
Preuve est faite, ici, que les féministes peuvent très bien s’accoutumer d’un ordre où la femme est soumise. Elle sera soumise, mais pas harcelée. Et c’est bien le sujet du féminisme : son problème n’est pas celui de l’égalité homme-femme, mais celui de la moralité de la société. Dût-elle reposer sur la soumission de la femme.
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