mercredi, décembre 12, 2018

Gilets jaunes : ce n'est qu'un combat, continuons le début

Les Français se sont enfin souvenu qu’ils étaient un peuple guerrier, car il y a un peu de furia francese dans la manière dont les Gilets jaunes sont revenus manifester quatre samedis de suite malgré toute la pression médiatique, politique et policière en sens contraire.

Xavier Raufer rappelle (dans un autre article que celui en lien), avec un bon sens politique qu’on aimerait trouver au gouvernement, qu’il ne faut pas trop jouer avec les nerfs d’un vieux peuple régicide. Je pense que Macron risque sa tête, pas symboliquement, et qu’il n’en a aucune conscience (pas tout de suite, mais il a encore trois ans à tirer, ça peut être long).

Comme Michel Onfray et d’autres qui se sont penchés sur les revendications des Gilets jaunes, je suis étonné de leur maturité et de leur pertinence.

Inversement, ceux qui leur montrent du mépris (« Analphabètes, beaufs, bourrins, abrutis par la télé, arriérés, bouseux, assistés, quémandeurs, socialistes, jaloux … », j’ai entendu une liste assez longue ces derniers jours) ne me semblent pas comprendre grand’chose au film, alors qu’ils se croient supérieurement instruits et intelligents. Notamment, leur inaptitude à une analyse systémique m’interroge. Mais peut-être est-ce simple hypocrisie de leur part : une analyse systémique les obligerait à avouer qu’ils sont les gagnants (ou qu’ils croient être les gagnants, point fondamental) d’un système profondément injuste et anti-démocratique et que les Gilets jaunes le mettent en péril et, donc, les mettent en péril.

Ils ont aussi la vue bien basse : incapables de reconnaître le peuple, et non telle ou telle catégorie, quand il descend dans la rue. Pourtant, il ya des signes distinctifs qui ne hantent pas toutes les manifestations : drapeau tricolore et Marseillaise. Peut-être les bourgeois anti-Gilets jaunes sont-ils daltoniens et un peu sourds ?

Je sens que ce round-ci est fini. La victoire des Gilets jaunes est incontestable : Macron résiste encore et, comme un animal blessé, comme l’abruti borné et arrogant qu’il est, il reste redoutable et doit déjà préparer sa vengeance, mais, pour cette fois, les « Gaulois réfractaires » ont montré qu’ils pouvaient faire reculer le monstre technocratique, le parti de l’étranger, ces gens de l’administration qui se comportent vis-à-vis de la France et des Français comme des colons en terrain conquis.

Ensuite ? Il faut mettre en avant la revendication d'un vrai referendum d'initiative populaire, c'est-à-dire avec un seuil assez bas et sans contrôle ni parlementaire ni de constitutionnalité.

De toute façon, la situation est retournée, le temps jouait pour Macron, désormais le temps joue pour les Gilets jaunes : les déficits italiens vont se creuser, les déficits français vont, grâce aux Gilets jaunes, vont aussi se creuser et les Allemands vont se retrouver face à la question « Voulez vous vraiment partager une monnaie avec ces gens ? ». Bruno Berthez envisage une « japonification », déjà en route : un océan de dettes financé par la planche à billets qui englue l'économie, qui ne va ni bien ni mal. Sauf que le Japon est une nation, pas l'Euroland : cette politique économique provoquera des tensions politiques.

Roland Hureaux a tout compris à Macron :

Gilets jaunes : « je ne vous ai pas compris ! »

Charles Gave a tout compris aux Gilets jaunes :



Et un petit coup de Campagnol :






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