Gilets jaunes : déjà de nombreux morts

Le mouvement des gilets jaunes a déjà fait de nombreux morts :

Emmanuel Macron : élu légal (quoiqu’on puisse se poser des questions sur la légalité de l’affaire Fillon et du financement d’En Marche), il était très peu légitime. Au lieu de se bâtir patiemment une légitimité en prenant le parti de la France et des Français, il a été fidèle à lui-même et à ses commanditaires, il a pris le parti de l’étranger et a insulté les Français. Il est grillé, carbonisé.

Edouard Philippe : son numéro psycho-rigide de Juppé barbu était moyennement comique. Lundi prochain, il ne sera plus premier ministre.

Tous les ministres : disparus, volatilisés, ramenés à leur inconsistance.

Brigitte Macron : disparue de la circulation, la « Brizitte » et son narcissisme. Pas une grosse perte.

Laurent Wauquiez : révélé dans sa vérité, un double de Macron. Porté disparu.

Marine Le Pen : n’a pas su parler des et aux gilets jaunes. Sa silhouette s’estompe dans le brouillard.

Jean-Luc Mélenchon : tentative de récupération, échec complet.

Les partis politiques et les syndicats en général : de vrais fantômes.

Les médias : ils n’ont jamais fait autant d’audience, mais n’ont pas joué un rôle moteur. Ils ont juste servi de miroir aux gilets jaunes. Qui ont aussi compris que mieux vaut moquer un journaliste que lui parler.

Aussi de plus petites victimes :

Jacques Sapir : en pleine crise des gilets jaunes, il a fait un article sur les bisbilles internes de la France Insoumise en expliquant que c’était très important.

Quelques vainqueurs : Zemmour, Guilluy, Facebook et, surtout, la France d’en bas.

Et aussi un vainqueur plus inquiétant : il se dit que les frères musulmans ont encouragé les casseurs (« Si tu as envie de casser, Mouloud, vas-y, ne te gêne pas, Allah te regarde »), faisant le même raisonnement que Houellebecq dans Soumission : le chaos finira par provoquer une demande d’ordre islamique.