dimanche, décembre 09, 2018

La répression : un choix politique du gouvernement Macron ?



En voyant cette video de CRS qui s'acharnent à frapper des gens à terre, il me vient une question dont je n'ai pas la réponse : s'agit-il d'un énervement collectif comme il peut s'en produire dans ce genre de situation ou ont-ils reçu des consignes plus précises du genre « Allez y à fond, on vous couvre » ?

Autrement dit, y a-t-il une volonté répressive et violente du gouvernement (car, dans la situation actuelle, ce genre de décisions remonte au gouvernement) à l'inverse de ses bonnes paroles de dialogue ? Un « je fais l'inverse de ce que je dis » ? Ca correspondrait  bien à leur autisme habituel « j'ai tous les diplomes, j'ai raison, vous avez tort ». Ca prouverait que le mois écoulé ne leur a toujours pas appris à respecter les Français, ce qui ne serait pas étonnant de la part de vaniteux pareils.

Xavier Raufer, dans ses différentes interventions, n'est pas très affirmatif car il fait une large part à l'incompétence de Micron, de Castatrophe et de leur orchestre. Mais, quand on écoute bien ce qu'il dit, il est clair qu'il n'est pas loin de considérer qu'il y a une volonté du gouvernement de jouer la tension par la répression.

Jacques Sapir et Régis de Castelnau sont plus affirmatifs, mais ce sont des gauchistes qui voient toujours de la répression partout et pour qui elle est toujours mal.

Bruno Berthez, qui n'est pas un gauchiste même s'il lui arrive de puiser ses textes chez eux, a cependant la même analyse (il cite François Cocq, récemment expulsé de chez Mélenchon : La répression comme ferment de l'unité nationale).

Ce genre de videos interroge aussi :



Pour ma part, j'hésite encore.

Mais, de toute façon, le champ de bataille va se déplacer : de la réalité des faits à l'opinion publique.

Pour l'instant, le discours officiel est servilement relayé par les medias collabos « Samedi s'est plutôt bien passé puisqu'il n'y a pas eu de morts, Macron va annoncer des trucs et tout va rentrer dans l'ordre (sous-entendu : rentrez chez vous, bonnes gens) ».

Cependant, les Gilets jaunes ont montré jusqu'à maintenant une forte surdité à la parole bénie. Ce n'est donc pas gagné pour Macron. On notera qu'une pétition anti-BFM (1) circule.

Le risque pour Macron est simple. De même qu'il y a le point Godwin, il peut apparaître un point Macron (ou point Salvini) : plus une révolte populaire européenne se prolonge, plus la probabilité que l'UE et l'Euro soient mis en cause se rapproche de 1. On notera que des gilets jaunes bruxellois (ça existe !) ont tenté d’entrer dans le bâtiment de l’UE.

Et les mandants de Macron vont faire les gros gros yeux. Après quoi, ils le remplaceront par le général de Villiers.

Nota : le conseil municipal de Cagnes-sur-mer vote la mise à disposition de toilettes chimiques sur un rond-point occupé par les Gilets jaunes. Ailleurs, J'ai entendu :

Journaliste : votre rond-point est bien organisé.

Gilet jaune : c'est M. le maire qui nous a aidés.

Si j'en crois mes antennes du fin fond de la province, ce n'est pas qu'anecdotique. Il y a un vrai ras-le-bol des élus locaux vis-à-vis de l'arrogance technocratique que Macron incarne trop bien.


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(1) : BFM = Broadcast For Macron 😀




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