Charles Gave fait une remarque de bon sens : tous les connards qui nous prêchent le « vivre-ensemble » font bien gaffe d'y échapper grâce aux prix de l'immobilier exorbitants des quartiers où ils habitent. Ils vivent pas trop loin de leurs domestiques immigrés (mais pas avec). Ils les subventionnent grâce aux impôts qu'ils prélèvent sur les Français d'en bas, qui eux vivent loin.
C'est le noeud du problème : jamais dans l'histoire de France, il n'y avait eu cette séparation physique. Montaigne râle contre ses gens, explique que ce qui l'énerve le plus, ce sont leurs mensonges butés, contre l'évidence, quand ils ont fait une connerie, mais il vit avec eux.
Je suis convaincu qu'il n'y a peut-être jamais eu en France autant de mépris social (la disparition du christianisme y joue aussi son rôle). J'entends dans mon milieu de bourgeoisie parisienne des propos ahurissants et tranquilles, qui ne se rendent même pas compte. Mais c'est difficile à mesurer. Par contre, il est très facile de mesurer la séparation spatiale.
Une dernière remarque : les manifs de gilets jaunes commencent tôt, on sent les gens habitués à se lever le matin ! Ca change de certaines autres manifs de crasseux, en général l'après-midi, sans parler des feignasses de Nuit Debout.
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