mardi, mars 26, 2019

La posture de l'homme qui ne cède pas

Bock-Coté, Québecois en souffrance :




Beaucoup ne comprennent pas vraiment ce qu’écrit Bock-Coté.

Par exemple, Peter Hitchens et Gilles-William Goldnadel, avec qui je suis souvent en accord, reprochent à Trump d’être Trump (comme Alain Finkielkraut ou Philippe Bilger, que j’estime beaucoup moins).

Ils ne voient pas (ne veulent pas voir ?) que, dans un système aussi verrouillé que le nôtre, la contestation vient nécessairement d’un caractère rebelle, qu'il y faut un grain de folie, de donquichottisme, qu’espérer un homme pratiquant la politique de Trump avec un comportement policé est incohérent et vain.

Sans oublier la fonction très politique des outrances de Trump : montrer à ses partisans qu'il pratique la rupture avec le Système, qu'il ne se contente de la prôner.

Même Roger Scruton, qui est d’un autre calibre, me semble superficiel dans sa critique de Trump.

Je me demande si cet attachement un rien ridicule au respect des convenances n’est pas le paravent de la pusillanimité, le désir d’une autre politique sans rien bousculer et, en vérité, d’un changement sans changement.

Le temps est aux guerriers mais l’idéal du guerrier-philosophe à la Socrate ou à la Marc-Aurèle s’est éloigné depuis longtemps. Nos philosophes sont mous du genou et nos guerriers rase-moquette.



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