lundi, mars 11, 2019

Le dictateur (Tribune de Serge Federbusch, d'Aimer Paris)

Hélas, ce dictateur là est nettement moins rigolo que celui de Chaplin, bien qu'il soit souvent aussi ridicule.


Rase campagne



La campagne européenne a commencé avec le faux Grand Débat : une suite de rencontres organisées permettant à notre Jupiter supranational de faire sa propagande aux frais de Marianne, contre toutes les règles de financement des frais de campagne.

Jamais de mémoire de 5e république nous n’avons vu une telle omniprésence du Président. Il ne se passe pas un jour sans que ce personnage ne plastronne sur les chaînes de TV (souvent plusieurs à la fois) ou à la une des médias, pas un jour non plus sans qu’un de ses mercenaires, comme Juppé ou Raffarin, ne vienne lui passer la brosse à reluire, ou qu’un de ses sbires officiels genre Griveaux ou Castaner ne sorte une absurdité pour justifier sa politique.

Même à l’époque de l’ORTF à chaîne unique en noir et blanc, de Gaulle ne passait pas son temps à discourir à la télé. Il intervenait relativement peu. Il n’écrivait pas non plus de bafouilles d’écolier à tout bout de champ pour expliquer à tout le monde ce que tout le monde savait déjà.
On se croirait sous Ceaucescu !

Question culte de la personnalité, les Poutine, Lénine et autres Kim Jong Un sont largement concurrencés.
De temps en temps, pour faire semblant de ne pas monopoliser le débat, un « opposant » est invité, mais son interview ressemble à un lynchage. Récemment Nicolas Dupont Aignan est sorti de ses gonds, il n’aurait pas dû, c’était maladroit, mais au bout d’un moment ça se comprend.

Nous avons compris que Macron ne souhaite avoir qu’une opposante, en l’occurrence Marine le Pen, parce qu’il lui est toujours facile de dire « c’est moi ou le chaos ». Sauf qu’on pourrait lui rétorquer que le chaos, pour le moment, c’est le résultat de sa politique à lui. Il ne nous en a pas protégés, au contraire. Par contre, son omniprésence médiatique, l’omerta ou la caricature permanente des politiciens qui ne sont pas à ses ordres, ses mesures autoritaires comme la loi sur les « fake news » (comprenez celles qui ne viennent pas des médias à sa botte), ses tentatives de contrôler Facebook, nous amènent peu à peu vers une dictature certaine.

Il en sera de même de la campagne parisienne. Cela a déjà commencé. La presse ne parle que d’Hidalgo et de LREM, alors que ce sont les deux facettes de la même incompétence et de la même médiocrité malhonnête. Griveaux, ex-lobbyiste d’Unibail et candidat LREM probable, vient d’ailleurs de donner un coup de main inespéré à Anne Hidalgo sur le projet controversé de la tour Triangle. On a l’impression qu’il n’y a que deux candidats. Ne vous y trompez pas, amis Parisiens, c’est par les réseaux sociaux que nous leur démontrerons que le seul projet qui vaille est celui d’Aimer Paris. 

Cette presse indigente ne survit que grâce aux subventions. Il faut reconnaître qu’en fait, vu leur peu de talent et leur incapacité à informer, ils ne méritent pas de survivre.

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