Contrairement aux gauchistes, je ne suis pas opposé à la répression policière par principe (1).
Mais, dans le cas des Gilets jaunes, deux choses me gênent beaucoup :
1) Le choix de la répression est destiné non pas à faire cesser des troubles mais à faire cesser une contestation politique légitime (je rappelle que s’opposer au gouvernement, y compris par des manifestations, est un droit fondamental, peut-être le plus important). Autrement dit, dans le contexte politique actuel (2), c’est un choix dictatorial.
2) Le comportement de la police française (au sens large, on peut y mettre les gendarmes) est déshonorant. On a des centaines de videos de violences gratuites (3), de sadisme, d’impolitesse, de perte de sang-froid. Ca ressemble plus à la police d’une république bananière du tiers monde (logique, puisque c’est ce que nous sommes devenus) qu’à la police d’une démocratie occidentale civilisée. Un policier américain, pour toute la caricature qu’on en fait en France, s’adresserait à un citoyen aussi impoliment que la plupart de nos pandores, il serait viré séance tenante.
Mon point de vue est très simple : force doit rester à la loi, encore faut-il que la loi soit légitime.
Nous sommes, une fois de plus, en plein divorce entre légalité et légitimité.
Et la source de ce divorce est bien connue : la classe dirigeante, qui vote les lois, a fait sécession et trahi ses devoirs.
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(1) : la répression judiciaire me gêne beaucoup plus par principe. Car la police peut arguer de la nécessité urgente de faire cesser des troubles à l’ordre public, tandis que la justice a tout le temps de juger le plus sereinement possible.
(2) : il faut tenir compte des circonstances. Les Gilets jaunes seraient sécessionnistes ou radicaux, je pourrais comprendre la répression. Ce n’est pas la même chose de souhaiter une autre politique pour notre pays et de souhaiter que notre pays disparaisse. Le deux poids-deux mesures Gilets jaunes – racaille de banlieue, où le choix de l’Etat est à l’inverse de ce qui est sain pour le pays, augmente considérablement le coté tyrannique de la politique choisie.
(3) : évidemment, toutes ne le sont pas. J'ai bien conscience que le maintien de l'ordre n'est pas un chemin semé de roses.
lundi, mars 25, 2019
Répression policière et macronisme
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