đŠ Les votes of no confidence ont commencĂ© dans les sections locales du parti dit conservateur (faut vraiment le dire vite : ils sont aussi conservateurs que LR en France, c'est dire !) pour virer les candidats les plus anti-Brexit en cas de general election mais la procĂ©dure est compliquĂ©e et il est peu probable qu'elle ait un gros impact.
đŠ D’aprĂšs le pointage du Telegraph, en cas de dissolution, il y aurait encore une majoritĂ© d’anti-Brexit au Parlement.
đŠ Les Brexiters du gouvernement essaient de forcer May Ă un no deal.
đŠ Enfin, comme la connerie de l’UE et en particulier de Macron n’est pas un vain mot, il se pourrait que Bruxelles refuse d’Ă©tendre le dĂ©lai accordĂ© Ă la Grande-Bretagne, pour la contraindre Ă choisir entre la rĂ©vocation de l'article 50 (rester dans l'UE dĂ©finitivement) et no deal, dans l'espoir, bien entendu, que la rĂ©vocation l'emporte (ce qui est, Ă mon avis, bien mal connaitre les Anglais) ou que la Grande-Bretagne sorte en catastrophe et Ă©choue (ce qui est une surĂ©valuation de la difficultĂ© du no deal). Et que l'europĂ©isme triomphe dans tous les cas.
L'issue la plus probable d'une telle politique serait que les Anglais fassent no deal et prospÚrent. Et que l'européisme prenne une claque.
đ Et pour nous ? Le Brexit est une catastrophe : il laisse notre classe dirigeante ultra-pĂ©tainiste en tĂȘte Ă tĂȘte avec les casques Ă pointe de Berlin, alors que notre alliĂ© naturel est la Grande-Bretagne. Comme disaient avec crainte les Français des annĂ©es 40 quand Pierre Laval partait pour Berlin : « Qu'est-ce que le maquignon va encore brader ? » (1).
Conclusion plus générale : pour que la démocratie fonctionne, il faut que les deux partis à vocation majoritaire s'opposent. Quand ils sont d'accord et que le vote se réduit à un choix entre blanc bonnet et bonnet blanc, la machine se grippe.
C''est un drame pour la France qu'il n'y ait plus d'opposition. Les petits calculs partisans des uns et des autres ne peuvent justifier cette trahison de leurs devoirs.
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(1) : il est symptomatique de l'aveuglement d'un certain type de politicien que Pierre Laval ait compris seulement au cours de son procĂšs qu'il risquait sa tĂȘte.
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