mercredi, juin 12, 2019

France : liberté, j'oublie ton nom !

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 Curmudgeon

Sur l’abdication des libertés :

Le caractère oppressif de beaucoup d’États actuels, dû aux progrès de leur emprise (sur des domaines où ils ne sont pas nécessairement les mieux placés pour améliorer les choses) commence à être perçu de plus en plus clairement.

Cette montée de l’oppression aboutit à une situation comparable à celles, anc iennes, qu’on nous a appris à considérer comme des tyrannies insupportables. Des tutelles pesantes auxquelles on nous enjoint de croire que nous avons désormais échappé, grâce aux Lumières, à la République, au féminisme, à la libération des « mœurs » (en fait souvent une pression régulatrice), à la Science, etc.

(1) Cet article de Peter Hitchens, à l’occasion de conférences d’un juge et historien, montre, et parfois de façon chiffrée, la prolifération des régulations en Angleterre, devenu un pays étouffant, un pays qui ne correspond plus du tout à son image fictive.

https://hitchensblog.mailonsunday.co.uk/2019/06/why-you-should-listen-to-the-2019-reith-lectures-.html

(2) Cet article de l’économiste américain Walter Williams observe que, en s’occupant de tout, la puissance publique politise tout, et que, de par sa nature, l’appréhension politique des divergences fait proliférer les conflits. Et quand un conflit est tranché politiquement, on est dans un cas de jeu à somme nulle, avec gagnants et perdants.

https://www.20minutes.fr/insolite/2534583-20190606-mois-lgbt-tgv-arc-ciel-va-circuler-france-jusqu-7-juillet

(3) Mais j’ajouterai que ce nouveau despotisme est également favorisé par en bas, par une multitude de relais idéologiques, journalistes devenus praticiens de l’agit-prop, associations militantes diverses, enseignants propagandistes, entreprises pilotées par des fanatiques de l’ingénierie sociale.

Ce resserrement des mailles s’accompagne (par un paradoxe qui n’est qu’apparent peut-être) d’un avachissement des mœurs, d’une fadeur sentimentale kitsch dont cette photo (la troisième, les bonshommes avec leur toutou en peluche) donne une image caractéristique :

Et d’une démission envers des menaces internes et externes graves. En effet : (4) « Alors que la France - ses écoles, ses hôpitaux, ses urgences, ses villes - s’asphyxient lentement sous le flot incessant d’une immigration venue principalement du tiers monde, la classe politique et médiatique reste aboulique devant ce défi civilisationnel. La perspective d’un "grand remplacement" est devenue une idée informulable pour les censeurs, alors même que l’Onu a elle-même théorisé les "migrations de remplacement". Il n’est pourtant pas besoin d’être "complotiste" pour comprendre qu’à ce rythme fou la France ne sera plus la France dans quelques décennies. L’assimilation ne fonctionne plus depuis longtemps. » Ivan Rioufol

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2019/06/limmigration-en-parler-le.html

12:56 p.m., Wednesday June 12 | Other comments by Curmudgeon
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Nous sommes nombreux à partager cette poignante inquiétude. Nombreux, mais pas au point de constituer autre chose qu'une grosse minorité.

Je suis frappé en discutant avec les amis, collègues, parents que l'étouffement progressif de nos libertés gêne finalement très peu de monde. Je sais, je vis dans la population particulièrement bête et moutonnière des parisiens (il est loin le temps où il y avait d'authentiques rebelles à Paris. De nos jours, la rebellion y est institutionnalisée, fléchée). Mais je ne suis pas sûr que la population soit si différente ailleurs en France (après tout, les Gilets jaunes actifs ne sont qu'une poignée).

Nos ancêtres, pour peu qu'ils fissent leur service militaire (pour les hommes), qu'ils payassent (ça fait bizarre) leurs impôts et s'en tinssent aux dix commandements, étaient libres de vivre comme ils l'entendaient et d'entretenir les opinions qu'ils voulaient.

Si on passait un peu les bornes, on était classé comme excentrique et c'était tout. Depuis la fin de la Renaissance, on ne brulait plus ni les sorciers ni les sorcières.

Aujourd'hui, la liste des interdits, des obligations et des recommandations pressantes est quasi-infinie.

Je ne sais pas quoi y faire. Je connais la solution traditionnelle, aussi vieille que l'humanité : l'émigration. Quand un pays devient trop étouffant, on prend son baluchon et on s'en va (ce que font d'ailleurs beaucoup de jeunes Français). Mais quand on n'a pas l'envie de le faire ? Qu'on persiste, peut-être bêtement, à aimer son pays, malgré tout ?


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